15Comment Allez-vous vivre durant la formation d’aide soignante? Quelles études pour devenir Aide-soignant? Études et formation Pour devenir aide – soignant, il est impératif d’être titulaire du diplôme d’État d’ aide – soignant (DEAS) de niveau V. La formation à ce concours dure entre 10 et 18 mois, avec plusieurs semaines de stages obligatoires.
Parcours professionnel fixez-vous des objectifs de carrièreLorsqu’un recruteur vous demande en entretien d’embauche quels sont vos projets à un, cinq et dix ans, ce n’est pas seulement pour savoir combien de temps il peut espérer vous garder dans son entreprise c’est aussi pour savoir si vous savez ce que vous voulez. C’est le premier élément indispensable à la réussite de votre parcours professionnel fixer des étapes intermédiaires et analyser ce que vous devez faire pour les franchir une à une. Exemple si vous vous voyez finir directeur financier d’un grand groupe, c’est dès maintenant que vous devez vous préparer en choisissant le bon diplôme, puis le bon poste, puis les bons contacts, etc. Sachez vous autoévaluer pour réussir votre parcours professionnelQuelles sont vos forces et faiblesses ? De quoi avez-vous envie ? Êtes-vous capable de faire de votre passion votre métier ? Avez-vous la discipline nécessaire pour monter votre entreprise ? Dans quel domaine avez-vous besoin de plus d’expérience ? Quelle évolution professionnelle vous conviendrait ? Faites l’exercice de répondre à ces différentes questions, elles vous aideront à mieux vous connaître, à identifier vos envies professionnelles et à performer en entretien d’embauche. Formez-vous tout au long de votre vie professionnelleApprendre tout au long de la vie n’est pas qu’un slogan cela doit être votre politique. Aujourd’hui, il n’y a plus un seul domaine d’activité dans lequel vous pouvez vous permettre de vous reposer sur vos compétences existantes sans jamais les faire évoluer. Formez-vous non seulement de manière classique, en passant par des organismes adaptés, mais aussi en faisant vos propres recherches, en lisant, et en échangeant avec des personnes d’autres horizons. Si vous êtes en poste, la formation continue vous permet de progresser et de vous enrichir professionnellement. À lire aussi >> Qu'est-ce que le CPF ?Restez motivéMalgré tout, il se peut que les choses ne se passent pas comme prévues, que vous passiez plusieurs mois sans réussir à atteindre vos objectifs, que votre projet ne se réalise pas… Ne vous laissez pas abattre et relancez la machine ! Pour cela, vous pouvez viser de petites victoires qui vous remettront le pied à l’étrier et boosteront votre confiance en vous. Développez votre réseau professionnelUn parcours professionnel est fait de rencontres. La bonne personne au bon moment peut vous faire faire un grand bond en avant. Profitez de la puissance des réseaux sociaux, mais n’oubliez pas le contact humain. Vous pouvez participer à des conférences, salons, afterworks… Sachez prendre, mais aussi rendre quelqu’un qui vous permet d’atteindre un objectif devrait avoir droit à un retour d’ascenseur, c’est le seul moyen de se constituer un réseau solide sur lequel vous pourrez compter tout au long de votre carrière. À lire aussi >> Réseaux sociaux les 8 erreurs qui tuent Travaillez votre savoir-être pour réussir votre parcours professionnelVous pouvez être le meilleur expert du monde, vous n’irez pas loin si personne n’a envie de travailler avec vous ! Améliorez vos qualités personnelles communication, relationnel, gestion du stress… grâce à des stages et à un travail sur vous-même. N’hésitez pas à consulter votre entourage pour qu’il vous dise quels sont vos axes d’amélioration, même si certaines choses pourraient être dures à entendre. À lire aussi >> CV comment parler de ses soft skills ? Trouvez le bon équilibre vie personnelle/professionnelleRéussir son parcours professionnel demande énormément de travail, et il vous faudra une grande discipline pour accomplir ce que vous voulez… Mais n’oubliez pas de prendre aussi du temps pour vous, ou vous serez vite vidé de toute énergie. Trouvez ce qui vous permet de vous déconnecter totalement. Il peut s’agir d’un sport, d’un loisir, d’une implication dans une association, de passer du temps avec vos enfants… L’important est que cela n’ait rien à voir avec vos projets professionnels. Veillez à être bien entouréL’isolement est le pire ennemi d’une carrière réussie. Pour fixer et atteindre vos objectifs professionnels, entourez-vous de personnes qui ont les mêmes ambitions que vous, de coachs carrière, de professionnels de l’accompagnement, et bien sûr de votre famille et de vos amis qui pourront vous conseiller, vous soutenir dans les moments difficiles et fêter avec vous vos succès. Laissez place à l’improvisation en cas d’imprévu professionnelAvoir un plan, c’est bien, faire preuve de souplesse, c’est mieux. Au cours de votre vie, les circonstances peuvent changer situation économique, famille, nouvelles technologies… Sans forcément faire un virage à 180 degrés, vous devez être prêt à vous adapter. Il serait dommage de voir une opportunité exceptionnelle vous passer sous le nez parce qu’elle ne rentre pas dans le moule. À lire aussi >> Comment rebondir après un licenciement Osez vous lancerEnfin, si une bonne préparation est indispensable, à un moment donné, vous allez devoir agir. Faites un dernier bilan pour vous assurer de ne rien avoir oublié et de bien vous être donné les moyens de vos ambitions, et sautez le pas !
Aidesoignant, un métier humain avant tout. Car la blogueuse allait faire face à beaucoup de bouleversements. Après deux années d’école d’infirmière, SoSkuld s’oriente vers le métier d’aide-soignante. Des maisons de retraite dans le privé à la chirurgie orthopédique dans le public, la jeune femme fait face au rythme infernal

Ludivine Chambet, infirmière soupçonnée d'avoir administré des cocktails mortels à des retraités arrive au tribunal de Chambéry, le 9 mai 2017 / AFP "Ce que j'ai fait est très terrible" l'aide-soignante accusée d'avoir empoisonné volontairement, en mélangeant des médicaments, 13 pensionnaires d'une maison de retraite, dont 10 en sont morts, a commencé mardi à faire face à ses actes devant les assises de la Savoie."J'ai travaillé beaucoup avec les psychiatres et psychologues pour comprendre ce qui s'est passé", a déclaré Ludivine Chambet. Cette jeune femme de 33 ans, de grande taille, cheveux longs, ne laisse passer qu'un filet de voix au timbre enfantin."J'espère que ce procès va pouvoir faire avancer les choses et répondre aux questions des familles", ajoute-t-elle après la longue énumération de ses victimes par la présidente de la cour, Isabelle jours d'audience sont prévus pour revenir sur l'ensemble des faits l'administration de cocktails de neuroleptiques et antidépresseurs durant un an, entre 2012 et 2013, à huit femmes et cinq hommes de 76 à 96 ans, résidents de l'établissement d'hébergement pour personnes âgées dépendantes Ehpad Le Césalet, à Jacob-Bellecombette Savoie, relevant du Centre hospitalier de décrite comme compétente et investie dans son travail, était à cette époque très affectée par le décès de sa mère, atteinte d'une leucémie aiguë, en juin 2013. Fille unique, célibataire et sans enfant, Ludivine Chambet entretenait avec elle une relation fusionnelle et ne supportait plus de voir des gens 'Scénario criminel' -Pour Patricia, petite-fille d'une des victimes décédées, comme tant d'autres, après un malaise aussi soudain qu'inexpliqué, "c'est une horreur" "Dans cette histoire, on nous l'a enlevée plusieurs fois quand elle est morte et quand on a su que ce n'était pas naturel"."On a tous nos souffrances et pour autant, on ne passe pas à l'acte, on ne tue pas les gens!", a renchéri Patrick, autre petit-enfant de la même dame, qui se demande "comment" celle dont il "ne peut pas prononcer le nom" a "pu mettre en place ce scénario criminel".Jacques Pachoud, fils d'une autre victime, évoque une "forme de haine et de colère" contre l'aide-soignante qu'il ne connaissait pas, même s'il allait voir "maman une fois par semaine". "C'est un meurtre", assène cet homme grisonnant, qui se rappelle avoir placé sa mère à l'Ehpad "pour qu'elle soit le mieux possible".Il va falloir du temps pour comprendre le cheminement de Ludivine Chambet, enfant sur-protégée par sa mère après une naissance prématurée, doublée d'une maladie génétique rare, impliquant des opérations lourdes dans sa tôt confrontée à la maladie, complexée par sa taille et ses séquelles physiques dont une cicatrice sur le ventre, cette jeune femme "posée, polie, effacée mais au discours construit et cohérent", selon l'experte en personnalité qui l'a rencontrée en détention, a peu d'amis et une vie sentimentale quasi 'Demander pardon aux familles' -Mais elle réussit sa formation d'aide-soignante et trouve du se définit elle-même comme "gentille, serviable, à l'écoute de l'autre" et a toujours voulu être "au service de la personne", au contact d'une mère très exclusive avec elle mais ouverte aux autres et partageant ses amies."D'avoir perdu sa maman, elle s'est perdue elle-même", dit à la barre une amie de la mère de Ludivine. "Elles étaient tellement fusionnelles que la crainte de sa mère au terme de sa vie, NDLR était qu'elle se retrouve sans attache".Pourtant son père est bien vivant, c'est un homme "que j'apprends à connaître depuis que je suis incarcérée", confie l'aide-soignante. Une détention où cette catholique pratiquante a eu l'occasion de se confesser et de "demander pardon à Dieu d'avoir effectué ces actes ... des actes affreux"."J'aimerais demander pardon aux familles, je souhaite vraiment demander pardon aux familles. Je veux vraiment demander pardon aux familles", insiste-t-elle sous les coups de boutoirs de son avocat. Une insistance, doublée d'une incapacité à le faire à ce stade des débats, qui en vient à gêner ces encourt la réclusion criminelle à perpétuité.

1- Vérifier le réflexe de nausée et vomissement ainsi que le réflexe de la toux. 2 - Placer le Résident en position assise au fauteuil ou au lit avant le début du repas. 3 - Placer un appareil à aspiration au chevet du malade. 4 - Faire les
Se reconvertir aux métiers de la santé En ces temps de crise causée par la pandémie mondiale, de nombreux secteurs sont touchés et beaucoup de personnes ont vu leur volume de travail nettement diminuer. Plusieurs ont perdu leur travail, entraînant immanquablement une baisse des revenus et engendrant plusieurs autres problèmes. Toutefois, il est possible de se reconvertir dans un secteur en manque de main-d’œuvre, dont celui de la santé. Lorsqu’il est question du secteur de la santé, il est fréquent de penser directement au métier de médecin. Il est important de noter que les métiers du domaine de la santé regroupent également les infirmiers, les kinésithérapeutes, les orthophonistes, les techniciens de laboratoire, les opticiens ou encore les aides-soignants. Ces spécialités sont pour certaines accessibles par le biais de concours qu’un bon nombre de formations permet de réussir. Les candidats peuvent alors intégrer les institutions dédiées à chacun de ces métiers. Cependant, pour certaines de ces professions – par exemple les infirmiers -, un concours n’est pas nécessaire, mais un diplôme est tout de même exigé. Devenir aide-soignant ? Pour les personnes qui désirent se lancer dans le secteur de la santé, une reconversion professionnelle pour devenir aide-soignant est une intéressante option. Aide-soignant est une profession qui permet d’être au service des autres et requiert de fortes aptitudes humaines. Un aide-soignant accompagne une personne qui a besoin d’être assistée tout le long de sa vie, en clinique, à son domicile ou en maison de retraite. Pourquoi devenir aide-soignant ? Il s’agit d’un excellent moyen d’apporter son aide à ceux qui ne peuvent plus tout faire par eux-mêmes et qui ont fortement besoin d’assistance, comme les personnes malades ou les personnes âgées. L’aide-soignant leur rend leur dignité et fait en sorte que ces patients vivent honorablement et qu’ils se sentent bien. Korian pour une reconversion plus facile et accompagnée Quel diplôme pour être aide-soignant ? Pour devenir aide-soignant, il est nécessaire de décrocher le Diplôme d’État d’Aide-Soignant DEAS. Si vous souhaitez avoir un accompagnement personnalisé en vue d’obtenir le DEAS, Korian est le partenaire idéal. Le groupe Korian gère un réseau de maisons de retraite médicalisées, de cliniques spécialisées, de résidences services seniors, de soin et d’hospitalisation à domicile avec plus de 450 établissements en France. Ses prestations s’adressent aux personnes âgées et fragiles ainsi qu’à leurs proches afin de leur garantir une meilleure qualité de vie. Il est également présent en Allemagne, en Belgique, en Italie, en Espagne, en Grande-Bretagne et aux Pays-Bas. Chaque année, Korian recrute 2 500 aides-soignants au sein de ses EHPAD Etablissement d’Hébergement pour Personnes Agées Dépendantes et cliniques en France. Les équipes du groupe Korian proposent également d’accompagner ceux qui désirent devenir aide-soignant en mettant en œuvre le parcours de formation le plus adéquat selon leur situation apprentissage, validation des acquis de l’expérience mais aussi via la reconversion professionnelle. Ces passerelles de reconversion professionnelle sont proposées par le groupe Korian dans un contexte de crise sanitaire. Elles offrent aux salariés d’entreprises en difficulté l’accès à un métier qui recrute. A lire également Les soignants montrent leurs mains desséchées et les marques réagissent Ces stars magnifiques qui assument leurs cheveux blancs !
Leconcours ambulancier est un des principaux concours du paramédical avec les concours infirmier, aide-soignant et auxiliaire de puériculture. Il permet aux candidats d’entrer en formation d’ambulancier et ainsi d’exercer ce métier pendant la suite de leur carrière. Comme les autres concours paramédicaux, le concours ambulancier est

Introduction1Les soins relationnels sont primordiaux et délicats. Ils ouvrent à la relation, permettent au sujet souffrant, enfermé dans sa solitude d’être entendu et de pouvoir se sentir sécurisé par la réponse soignante accompagnante. L’attitude soignante adaptée aux situations, aux circonstances et aux personnes soignées demande du tact, une formation, des capacités de discernement, de distanciation et de relecture. L’accompagnement des personnes en fin de vie, présenté par les soins palliatifs, ouvre sur la quête de sens et la dimension spirituelle au cœur d’une considération de la personne dans sa globalité. Les soignants ne peuvent se cantonner à faire des soins, ils sont appelés à prendre soin. Le concept de sollicitude devient plus couramment usité dans le langage courant ou en milieu soignant, il reste cependant pour beaucoup flou. Je vous propose de découvrir pas à pas son enracinement dans cette réflexion évolutive sur l’accompagnement, son émergence dans la culture soignante et son intérêt novateur. J’appliquerai mes réflexions à la situation spécifique des soins au des personnes en fin de vie, ouverture sur la dimension spirituelle2L’accompagnement des soignants en particulier dans des contextes de fin de vie relève de l’art, étymologiquement accompagner est tout simplement partager son pain avec », cela semble trivial et souligne l’effort de partage, en général le temps du repas est un temps de communication, un temps convivial, partager son pain avec c’est aussi accorder à l’autre un peu de ce qui peut nous être superflu pour lui offrir ce qui pour lui peut être vital. L’accompagnement est ensuite devenu l’expression qui est traduite par cheminer avec ». 3Quel est l’enracinement de cet accompagnement dans l’histoire des soins palliatifs ? Dans mon travail de fin d’études infirmières Besoins spirituels des personnes en fin de vie » Furstenberg, 2011 [2] j’ai entamé une recherche sur le sujet. 4Cicely Saunders pionnière en soins palliatifs, fondatrice de St Christopher’s Hospice en 1967 à Londres, s’est attardée à préciser comment s’intégrait l’accompagnement dans une démarche de prise en charge globale des patients. Les soins palliatifs ont bien répondu à la demande d’écoute et d’attention de la souffrance des personnes en fin de vie. C’est vraisemblablement parce que ce qui a été offert a réussi à se déployer comme un espace pour le cheminement du désir fondamental qui habite l’être humain, la quête d’accomplissement. L’offre de soins palliatifs englobe donc les conditions nécessaires à ce que la vie se poursuive jusqu’au bout, mais aussi la relation indispensable pour qu’il en soit ainsi. 5Pour approcher la souffrance globale dont souffre le patient il faut avant tout avoir pour lui un regard global qui soit empreint d’attention et de présence. Ce regard, cette relation instaurée par lui, ouvre déjà, avant toute action, un espace pour que l’autre puisse faire son chemin. 6Les interventions et les soins auprès des patients ne doivent pas occuper tout l’espace, mais au contraire ouvrir l’espace pour permettre un cheminement, pour dégager la personne souffrante de ce qui l’empêche d’être présente à ce qui lui advient et l’empêche de vivre. 7Mais comment vivre cette attention, cette présence et cette écoute de la souffrance de l’autre sans un partage de ce qui se vit ? Pour pouvoir partager avec l’autre, il faut déjà connaître ses propres limites. Ce partage avec autrui doit être un lieu d’humanisation pour soi et pour l’autre. Les soins palliatifs sont des lieux d’échanges interhumains, la communication verbale et non verbale est le point d’ancrage de la rencontre avec le patient. 8Cicely Saunders rappelle que le concept central des soins palliatifs est la souffrance globale. Une approche globale, qui tient compte de la dimension spirituelle qui en est le cœur comme quête de sens, tente d’y faire face. 9Cicely, cherchant à définir ce qu’est la dimension spirituelle, nous dit que l’esprit se définit comme le principe vital qui anime l’homme, le souffle de vie » Saunders, 4 [3]. 10L’offre spirituelle n’est pas une offre en plus, au-dessus de tout contrôle des symptômes ou du soutien psychosocial, mais l’élément qui dans ces offres précises, maintient le souffle de vie. 11L’offre spirituelle est plus large que l’offre religieuse. 12Si comme Cicely Saunders nous osons entrer dans ce que vit le mourant, si nous nous laissons toucher et provoquer par sa réalité, qui est aussi la nôtre, si nous osons nous mettre en route pour nous débrouiller ensemble avec cette vérité », nous serons surpris de découvrir à notre tour que la vie est beaucoup plus que nous pensions. 13Les valeurs les plus importantes se révèlent autres que ce que nous croyions et faire face à l’épreuve et à la mort peut nous rendre paradoxalement plus vivants. 14Ceci autorise à dire que la nature essentielle de la réponse des soins palliatifs est spirituelle car les soins palliatifs offrent principalement un espace, une écoute, une attention, des conditions pour que la vie puisse être vécue et déployée jusqu’au bout malgré la mort certaine. Ils offrent une recherche persévérante, espérante »… 15Les travaux de Cicely Saunders ont permis aux soignants et aux formateurs d’approfondir par la suite les réflexions relatives aux attitudes soignantes et de préciser la distinction entre faire des soins et prendre soin, ou l’alliance des soins techniques et relationnels16Le concept du prendre soin s’est enraciné dans notre culture soignante même dans une pratique de plus en plus technique. L’inquiétude d’une présence à l’autre, lors des soins, est une préoccupation qui anime les infirmières et les formatrices pour que le milieu médical reste humain. 17 Prendre soin » d’une personne est différent de faire des soins » à cette personne, souligne Walter Hesbeen, infirmier et docteur en santé publique. 18La pratique des soins infirmiers s’inscrit dans une rencontre entre personne soignée et des personnes soignantes. Il s’agit pour les soignants de rencontrer une personne sur le chemin particulier de sa vie et de faire un bout de chemin avec elle, allant même jusqu’au bout du chemin ». Cette rencontre et le cheminement qui suit relèvent d’une relation riche qui permet d’accompagner et d’être accompagné par quelqu’un en qui on a une certaine espérance. 19Cette rencontre requiert une présence de l’un à l’autre et la reconnaissance de la différence qui permet le dialogue et la juste distance, le respect des valeurs de l’autre. 20Cette rencontre nécessite une démarche, celle que l’on peut appeler une démarche de soin » ou plus exactement une démarche du prendre soin ». Pour réussir à ajuster ce mouvement qui porte vers l’autre, les professionnels sont invités à dialoguer, à réfléchir, à analyser, à identifier les éléments qui constituent la situation de vie dans laquelle ils vont intervenir. La démarche est celle qui permet d’élaborer avec la personne soignée, et selon sa situation, ses proches, un projet de soin, c’est-à-dire d’identifier avec elle un horizon vers lequel elle souhaite progresser. La base de cette démarche, le premier objectif qu’elle poursuit, est de tisser des liens de confiance avec la personne soignée. 21Tisser des liens de confiance fondés sur le respect de la personne et qui permettent de cheminer avec elle nécessite la conjugaison de huit éléments la chaleur, l’écoute, la disponibilité, la simplicité, l’humilité, l’authenticité, l’humour, la compassion. 22Les compétences scientifiques et techniques sont, bien entendu, nécessaires et elles s’insinuent dans ces huit éléments sans pouvoir s’y substituer. La recherche de sens est ce qui permet de faire les liens entre ces différentes données. 23L’évaluation de la douleur par exemple pour les soignants qui interviennent au domicile est très complexe. Déjà le passage fortuit journalier permet difficilement l’évaluation sur les 24h. L’attente du soignant peut être l’occasion de majorer l’expression de la douleur ponctuellement par souhait d’être entendue. La personne peut aussi exprimer une douleur ponctuelle réelle qui parfois ne reflète pas la réalité quotidienne. Les douleurs sont fréquemment en lien avec certaines mobilisations ou soins. Les douleurs nocturnes peuvent-être augmentées par une angoisse croissante la nuit. La présence des proches parasite parfois l’expression de la douleur, pour des personnes qui s’expriment difficilement il arrive que le conjoint réponde rapidement, les projections personnelles ne sont pas anodines. L’anxiété de la personne et des proches en fin de vie peut être dissimulée et le soulagement de la douleur en l’occurrence parfois inadapté. Les échelles de la douleur nociceptives et neuropathiques ne suffisent pas pour bien adapter le traitement. Le soignant par exemple peut constater une augmentation des bolus de morphine la nuit alors que la douleur en principe pour cette personne est majorée lors des mobilisations, déplacements. Avec un peu de patience et d’écoute le soignant découvre que le patient a été gêné par une incontinence nocturne, trempé il cherchait à se lever pour se changer ou utiliser le pistolet’’. Une meilleure adaptation avec des protections circonstancielles permet ensuite un meilleur sommeil et l’utilisation des bolus nocturnes diminue. La présence attentionnée du soignant permet l’expression des difficultés. Avec un peu d’humour pour dédramatiser les situations susceptibles de complexer ou culpabiliser, le soignant peut donner à la personne affectée par la dégradation de son image personnelle de retrouver la joie d’un contact simple qui demeure par de-là la dégradation et qui parallèlement vise à conserver ce qui peut être préservé. Des douleurs sont parfois majorées par des souffrances en lien avec l’aspect du corps qui se dégrade, la vision de la tumeur qui grandit. Inversement certains cachent leur douleur ou ne l’expriment pas par peur des traitements. Le discernement et l’adaptation au cas par cas nécessite beaucoup de finesse et d’échanges dans la confiance. L’authenticité du soignant rassure beaucoup. 24L’attention à la personne soignée est cette capacité que l’on a de prendre soin » de quelqu’un. 25La douceur permet aux professionnels de santé d’agir comme véritables vecteurs de sérénité pour le patient et donne l’occasion de mettre en valeur, de promouvoir la caractéristique essentielle du soin infirmier, celle d’être facteur de chaleur, de confort et de prise en compte de tant et tant de détails qui sont si importants pour chaque patient mais différents pour chacun d’eux. 26L’infirmière pour bien accompagner doit tendre vers l’autonomie et favoriser celle des autres. Elle doit se connaître et avoir la capacité de prendre soin d’elle-même. 27Prendre soin est un art, celui qui réussit à combiner des éléments de connaissance, d’habileté, de savoir-être, d’intuition qui vont permettre de venir en aide à quelqu’un, dans sa situation singulière. L’art soignant pour des personnes en fin de vie ne s’improvise pas, même si certains manifestent des aptitudes manifestes spécifiques. Une formation, des capacités de relecture, de discernement permettent de le cultiver. Les capacités sont individuelles mais encore en interaction avec d’autres acteurs, les capacités à travailler avec d’autres sont primordiales pour mieux ajuster les décisions, éviter la fusion relationnelle, préciser et réadapter les objectifs et la démarche de soins. L’objectif des soins palliatifs est de soulager les douleurs physiques et les autres symptômes, mais aussi de prendre en compte la souffrance psychologique, sociale et spirituelle. Les soins palliatifs et l’accompagnement sont interdisciplinaires. Ils s’adressent au malade en tant que personne, à sa famille et à ses proches, à domicile ou en institution. La formation et le soutien des soignants et des bénévoles font partie de cette démarche. » SFAP, 1996 [1] 28La responsabilité soignante comme réponse à l’appel de l’Autre souffrant Furstenberg, 2011, 29-32 [4]. 29Le soignant a une position particulière d’aidant, il vient au secours d’une personne en détresse, avec un problème de santé. Cette personne vulnérable lui est confiée, le soignant est responsable de cette personne. 30La responsabilité vient du latin respondare répondre et désigne celui qui doit répondre de ses actes. On peut la définir ainsi assumer les conséquences des actes que l’on commet ». On distingue habituellement la responsabilité juridique de la responsabilité morale. 31La responsabilité juridique est donc invoquée postérieurement à une action pour marquer une infraction au droit. Elle peut être évoquée en amont d’une action pour rappeler au sujet les limites de cette action ou ses devoirs pour celle-ci. 32La responsabilité morale est cette attitude adaptée à l’autre qui engage le comportement du sujet dans l’action. Le monde médical est un milieu fragile, car doté d’une technique et une science dont nous ne maîtrisons pas toujours les tenants et les aboutissants. Les personnes malades ou vulnérables d’emblée se trouvent dans une position d’asymétrie par rapport au soignant qui de par sa fonction, ses connaissances, a un certain pouvoir sur lui. Les dérives sont sournoises et pas toujours conscientes, portées par le stress de cette vie qui doit courir plus vite que le temps lui-même ou une croyance parfois démesurée au pouvoir de la science… 33Les droits de la personne âgée par exemple rappellent les devoirs des soignants et l’interdiction de transgression signifiée par la pénalisation. Le code de déontologie –article 36, 37 et 38 - signifie aux médecins l’obligation d’informer, de recueillir le consentement, d’accompagner la personne en fin de vie, de devoir de soigner sans s’obstiner déraisonnablement et de les soulager sans provoquer délibérément la mort. La loi du 4 mars 2002 et la loi du 22 avril 2005 signalent que le refus de soin du patient préalablement informé de manière claire, loyale et appropriée doit être entendu et accepté – hormis dans certains cas précis comme l’urgence vitale. Pour les personnes inconscientes, il convient d’avoir recours à la procédure collégiale précisée dans la loi du 22 avril 2005 dite de Léonetti. La personne de confiance et les directives anticipées, si elles existent, participent au processus décisionnel dont le médecin détient la décision finale. Le recours à des collègues médecins extérieurs est sollicité. Les soignants qui gravitent au plus près du sujet âgé, les infirmières et les aides-soignantes en particuliers, les paramédicaux et surtout les proches forment la trame de son histoire, de ses souhaits et de ses désirs. Le soutien et la contribution de chacun des soignants et des proches permettent d’élaborer la démarche de soin du sujet âgé centrée sur le discernement de ses volontés réajustées à la réalité. L’infirmière, dans sa participation au processus d’information et de recherche de consentement de la personne âgée, dans sa contribution au processus décisionnel, dans la réalisation des prescriptions et ses réactions ou réévaluation de l’indication et de l’efficacité des traitements avec le médecin, voit sa responsabilité constamment sollicitée. Pour les personnes âgées à mi-chemin entre la conscience et l’inconscience, présentes parfois, parfois incohérentes ou dont le consentement n’est pas explicite, il convient d’avoir recours à la procédure collégiale pour éviter les décisions trop promptes ou trop aléatoires, ou résultantes d’une réaction singulière démesurée face à l’image du corps souffrant de l’autre, l’obstination déraisonnable ou l’accélération de la mort peuvent en résulter. Les concepts éthiques développés par la SFAP Société française d’accompagnement et de soins palliatifs des soins palliatifs Les soins palliatifs et l’accompagnement considèrent le malade comme un être vivant, et la mort comme un processus naturel. Ceux qui dispensent des soins palliatifs cherchent à éviter les investigations et les traitements déraisonnables communément appelés acharnement thérapeutique. Ils se refusent à provoquer intentionnellement la mort. Ils s’efforcent de préserver la meilleure qualité de vie possible jusqu’au décès et proposent un soutien aux proches en deuil. Ils s’emploient par leur pratique clinique, leur enseignement et leurs travaux de recherche, à ce que ces principes puissent être appliqués. » SFAP, 1996 [1]. 34La responsabilité sauvegarde la dignité. Il est bon de s’arrêter pour peser cette responsabilité et considérer l’humanité à préserver, sa dignité à sauvegarder. La dignité est ce qui est dû à l’être humain pour le seul fait d’être humain » Raymond, 1988, [5]. Armelle Debru nous rappelle l’ancienneté du terme En remontant à l’emploi ancien des termes, on trouve souvent un noyau de sens rémanent qui nous éclaire, et une distance qui nous fait réfléchir. Mot latin, la dignité dignitas a d’abord eu un sens politique et social d’appartenir au groupe de la morale. C’était la qualité de celui qui avait fait preuve de valeur et qui mériterait par là des marques de respect et de reconnaissance. » Debru, 2007, 243-247 [6]. 35La sauvegarde de la dignité est un principe constitutionnel. Cette dignité confère à l’homme le droit au respect et son fondement en est l’impératif catégorique kantien Agis de façon telle que tu traites l’humanité, aussi bien dans ta personne que dans tout autre, toujours en même temps comme fin, et jamais simplement comme un moyen. » Toute personne vulnérable risque de voir cette dignité entamée par le pouvoir éventuel d’un autre sur lui. Il convient donc de la protéger. L’éthique vient donc répondre à cette demande de protection. 36La responsabilité vient donc comme réponse à la protection de la personne vulnérable et à l’éthique comme visée de la vie bonne avec et pour autrui dans des Institutions justes » Ricœur, 1990 [7]. Elle est le fondement de l’éthique. Responsabilité vient de répondre. Emmanuel Lévinas nous livre ses pensées sur la responsabilité comme réponse à l’appel de l’autre Je pense que la souffrance est l’enfermement, la condamnation à soi-même, et pourtant, dans la souffrance, il y a un cri, un soupir, une plainte … Le médecin est celui qui entend cette plainte. Par conséquent, dans ce secours à l’autre, à ce premier appel de l’autre, la première réponse est peut-être une réponse de médecin. Je ne dis pas que tout le monde est médecin par rapport à tout autre, mais bien certainement, cette attente médicale de l’autre constitue une des racines très profondes de la relation interhumaine. » Lévinas, 1986, 43 [8] C’est dans ce rapport à l’autre, qui naît du dialogue primaire de l’appel et de la réponse, que s’inscrit la responsabilité comme souci et que l’attention à l’autre soit la forme ultime de la sollicitude. L’autre apparaît comme Visage, Visage qui est parole. Le Moi ne peut avoir aucune emprise sur ce visage, celui-ci se donne dans la nudité sans défense », un regard qui doit être regardé, une parole, un logos Tu ne tueras pas » qui doit être respecté. Le visage de l’autre c’est mon prochain, mon frère en humanité, incarné. L’autre m’appelle et m’invoque, de par sa présence, sa pauvreté. Le Moi répond. Autrui permet au moi de réaliser son désir par la générosité. Ce désir est notre socialité ».37Le terme de sollicitude est employé dans la philosophie de Paul Ricœur. La sollicitude est spontanéité bienveillante, soucieuse de l’altérité des personnes, intimement liée à l’estime de soi au sein de la visée bonne » Ricœur, 1990, 222 [7]. Elle est au cœur de l’éthique qu’il définit comme visée de la vie bonne avec et pour autrui dans des Institutions justes ». Elle se distingue de la responsabilité décrite par Emanuel Lévinas car la relation entre moi et autrui est pour lui asymétrique, d’emblée Autrui le vulnérable, la veuve, l’orphelin » se situe dans la hauteur et appelle, le Moi est le sujet responsable qui répond et est appelé à être le gardien de son frère ». 38La sollicitude est le lien de bienveillance qui se crée avec autrui dans une réciprocité des insubstituables. Ce lien n’altère en rien l’espace vital de chaque personne, au contraire il le restaure et le soutient. C’est là que la proximité et la distance paradoxalement peuvent se rejoindre. La sollicitude invite à la proximité. La présence est aidante, lorsqu’elle soutient tout en n’accaparant pas l’espace décisionnel de l’autre, lorsqu’elle conserve cette distance relationnelle qui est le reflet du respect de l’altérité. Ceci est un exercice. La présence proche de l’autre souffrant peut aussi menacer la tranquillité du Moi et alors aussi susciter l’agressivité lorsque la sensibilité est exacerbée. C’est là que les mesures communes de justice sont là pour tempérer la dé-mesure de la relation singulière. Le tiers intervient là comme régulateur et modérateur. La proximologie est une nouvelle discipline dont le but est d’améliorer la relation du monde soignant avec l’entourage des personnes malades et d’apporter un soutien aux proches des patients, qu’il s’agisse de membres de sa famille, de son conjoint ou d’amis. Elle tente de mieux partager les savoirs, de mieux coordonner les interventions, de ménager les familles et les proches dans la durée, de les rassurer, de les soutenir tout au long de l’épreuve de la maladie. La sollicitude y trouve là sa juste place, la proximité avec une attitude ajustée n’est pas étouffante si elle sait reconnaître et respecter l’espace intime de chacun et si la présence et l’échange sont accueillis par la personne. C’est là que les relectures et une bonne connaissance de soi permettent d’éviter des projections inconscientes et parfois accaparantes. Cette proximité devient chemin d’humanité 39 … à travers les gestes de sollicitude qui font entendre au soigné ce qu’il a perdu le sens de sa dignité et le sentiment d’être toujours respectable ; ils le soutiennent dans l’acceptation de lui-même et le restaurent dans le respect et l’estime de soi. Ce faisant ils humanisent en même temps le soignant qui se tient en sa proximité et le soutient dans l’épreuve de son propre corps » 40La sollicitude, l’intimité et la discrétion professionnelle sont en étroite connivence. 41Les soignants, au domicile par exemple, sont en étroite relation avec le patient et ses proches car ils entrent dans leur environnement vital qui est aussi en quelque sorte reflet de leur vie personnelle. L’agencement de la maisonnée, son parfum et sa couleur, l’ouverture exigüe sur un jardin fleurie, les photos ou les cadres de-ci delà traduisent en quelque sorte l’histoire de la famille que la parole et les échanges, pas à pas, complètent… L’intimité réfère généralement au sentiment d’association personnelle proche avec autrui. Elle se rapporte à une connexion familière et affectivement très étroite avec d’autres en résultat à un certain nombre d’expériences communes. L’intimité véritable demande des échanges, de la transparence, de la réciprocité et incidemment une certaine vulnérabilité. 42L’atmosphère du lieu d’habitation donne d’appréhender la personne soignée dans son environnement social et culturel. Enracinée dans un contexte que le soignant peut voir, sentir, percevoir, la personne est considérée d’emblée de manière globale dans ses dimensions physiques, psychiques, sociales, culturelles et spirituelles. La considération de la personne dans sa globalité telle que le préconisait si justement Cicely Saunders trouve là toute son expression. Quelle est sa demande de soins et ses besoins dans son contexte de vie ? Quelles sont les interférences possibles entre sa souffrance morale et son environnement social ? Quelles sont ses aspirations dans ces instants précaires que la maladie avancée ou chronique rend intenses ? Autant de questions que la plongée dans le milieu de vie peut aider à discerner ou offrir des éléments aidants qui ont besoin de temps et de discrétion pour permettre le soutien dans ce chemin de vie qui demeure pour le patient et ses proches. La discrétion professionnelle, la pudeur et le respect sont des obligations ancestrales pour tout soignant dont on retrouve les racines dans le serment d’hypocrate Dans quelque maison que je rentre, j’y entrerai pour l’utilité des malades, me préservant de tout méfait volontaire et corrupteur, et surtout de la séduction des femmes et des garçons, libres ou esclaves. Quoi que je voie ou entende dans la société pendant, ou même hors de l’exercice de ma profession, je tairai ce qui n’a jamais besoin d’être divulgué, regardant la discrétion comme un devoir en pareil cas. » 43C’est là que l’espace vital ou l’espace éthique est nécessaire pour préserver à chacun son intimité et éviter l’intrusion, la fusion dans la relation soignant-soigné qui nécessite tact, ajustement et discrétion. Si la confiance s’instaure lorsque les liens sont tissés, elle est renforcée dans l’intimité. Comme adjectif, intime » peut aussi référer une notion de profondeur, tel une connaissance ou une maîtrise intime d’un sujet. Les conseils du soignant peuvent être l’ancrage tant désiré pour soutenir l’espérance, les moments de réconfort, d’apaisement. Mais paradoxalement cette confiance est là aussi d’autant plus fragilisée que les personnes sont à fleur de peau » devant cette menace persistante et insidieuse de la mort du proche. 44La sphère de l’intime s’avère délicate d’autant plus que la personne fragile nécessite des soins intimes tels que la toilette matinale, des massages, des sondages… La pudeur et le respect, l’information, protègent le soigné de la violence qui peut émaner de l’intrusion dans son espace personnel. Il s’agit d’une attention à l’autre, faite de pudeur, de respect des besoins et de limites de chacun, sans infantilisation aucune » Prayez et Loraux, 2006, 51 [10]. L’acceptation ou la coopération de la personne malade dans la réalisation des soins permet d’instaurer, voire de confirmer, le lien qui peut être décrit comme alliance de soin entre le soignant et le soigné. Une proximité physique et psychique de sécurité, dans un bien-être partagé, c’est une expérience d’intimité confiante et respectueuse qui se vit à travers des contacts agréables et apaisants » Laure Marmilloud, 2007, [9] La sollicitude, encore définie par Paul Ricœur comme forme que prend la sagesse pratique dans la région des relations interpersonnelles » Ricœur, 1990, 318 [7] suscite cette disposition attentive du soignant pour ajuster les soins quotidiennement. La présence aidante ajustée du soignant vis-à-vis du soigné, relève de l’art et nécessite connaissance, intuition, savoir faire et savoir être. C’est peut-être là l’épreuve suprême de la sollicitude, que l’inégalité de puissance vienne à être compensée par une authentique réciprocité dans l’échange, laquelle, à l’heure de l’agonie, se réfugie dans le murmure partagé des voix ou l’étreinte débile des mains » Ricœur, 1990, 223 [7]. 45La sollicitude est une source de bienfaisance ou de bienveillance qui soutient, c’est une attitude soignante en elle-même qui de plus est à cultiver en société non seulement dans la sphère de l’intime mais encore dans la sphère publique. Elle donne à l’Ethique souffle et vie. Elle présente cet avantage de situer les êtres à un même niveau tout en concevant la singularité de chacun. Elle donne au soignant de donner dans cette présence attentive mais encore de recevoir l’accueil de l’autre et son partage, c’est dans cet échange relationnel que se fraie un chemin d’humanité, à la fois fragile et solide, à cultiver. Poème46 La sollicitude,Le souffle de vieDans la main de l’ami,Sauve de la attentionnée et frêle,Soutien dans l’incertitude,Sourire qui donne des ailes,Chaleur lumineuse de l’interlude ;Compagnie sur les sentiers arides,Présence ouverte sur l’infinitude,Rencontre vitale - entre l’espace vide-De deux êtres fragiles dans leur prélude ;Le clair obscur dans le passé et son épaisseur,L’union dans l’élan de l’avenir vers la hauteur,La pose dans l’instant présent de la profondeur,La jonction dans la séparation, enfin la plénitude ;La résurgence de la solidarité tombée en désuétude,La consolation assidue dans les vicissitudes,La douceur parfumée dans l’amertume,Le baume qui apaise et assume… Ô douce sollicitude !… Opportune ! »

Merevoilou pour vous dire que je viens de terminer mon stage aux urgences ..Bilan mitigé car meme si j'ai eu une très bonne appréciation , j'ai regretté l'ambiance au sein des différentes équipes ..Heureusement que je suis résoluement optimiste et que j'arrive à m'intégrer dans les équipes sans trop de problèmes ..Pour ce qui est de ma peur dans le service , j'ai eu de la Vous souhaitez travailler dans le domaine du paramédicale et de la santé, vous êtes âgé de plus de 17 ans et aimeriez vous sentir utile, optez pour la profession d' d'accéder à ce métier il vous faut passer le concours d'entrée des écoles spécialisées qui vous donnera accès à une formation en interne pour devenir aide de vous préparez à ce concours, il vous est recommandé de suivre une formation de 4 à 12 mois selon votre niveau et vos besoins. Cette formation vous aidera à appréhender le concours à l'écris et à l'entretien formation aide soignante vous apportera les notions de bases que vous utiliserez lors de votre formation après concours. masque la meilleure solution est d’apprendre à faire avec.Cela demande un peu de lâcher-prise et surtout, un peu d’entraînement. C’est le Vous êtes ici Accueil > Actualité > Le rôle de l’AES face à la dépendance et à l’isolementL’AES est, comme son nom l’indique, un accompagnant éducatif et social. Ici, ce qui nous intéresse est le terme social » l’AES est, dans l’institution, le créateur premier du lien social avec le résident, avec la personne dépendante. Qu’il soit handicapé sensoriellement, physiquement, mentalement ou vieillissant, le résident dépendant est dans une position d’appel à l’aide, et souvent d’ situation suscite des émotions, des sentiments négatifs de dépression et d’abandon. Il est donc nécessaire qu’un professionnel bienveillant puisse intervenir dans les meilleures conditions humaines et facilitantes, afin de permettre au résident de récupérer un certain confort physique et psychique. Bienveillant, autrement dit faisant preuve d’empathie, pouvant se mettre à la place de la par exemple, à un résident vieillissant en fauteuil isolé dans sa chambre, qui a perdu sa motricité, et dont la volonté psychique de continuer à vivre se réduit. Il souffre d’angoisses d’abandon, de fatigue et d’épuisement psychologique. C’est une situation que l’on rencontre souvent en structure pour les personnes vieillissantes la mort se rapproche, et les professionnels doivent apprendre à aider à gérer les angoisses associées à cet état. L’AES doit savoir prendre en compte cette réalité et s’en saisir il n’est pas un simple exécutant et doit donc faire preuve d’écoute, d’empathie et de bienveillance, en ayant la capacité et la volonté de se substituer à la réalité de l’isolement du résident un cas clinique pour illustrer ces idées Mme M., âgée de 85 ans, a une démence assez avancée, ne voit plus très bien. Elle est en fauteuil roulant. Après chaque repas, elle attend qu’on vienne s’occuper d’elle pour la remonter à l’étage. Ariane, AES, arrive pour la voir et lui demande avec tact et attention Comment allez-vous Mme M. ? Voulez-vous que je vous aide à monter à l’étage ? » J’ai peur, je me sens fatiguée. Pouvez-vous m’aider ? » Répond Mme A. avec fébrilitéTout en lui mettant la main sur l’épaule, l’AES dit Bien sûr Mme M. Ne vous inquiétez pas je suis là pour vous aider. Rassurez-vous. » Une fois montée, L’AES propose à la résidente Désirez-vous que je reste un peu avec vous pour discuter ? » Oui avec plaisir. Vous savez que j’étais banquière mon mari travaillait avec moi… » Dans ce cas présent, nous pouvons noter l’importance des qualités de l’AES mentionnées ci-dessus, à savoir tact, présence, bienveillance, écoute et effet, ici, il est important pour l’AES de repérer l’isolement ainsi que la difficulté physique et psychique de la résidente qui exprime sa peur et sa fatigue. Quand on accompagne une personne, ce sont des moments importants, que l’AES doit saisir pour rassurer la résidente et lui montrer que cette dernière peut avoir confiance en elle. En effet, dans le dialogue ci-dessus, on remarque que l’AES a des mots, mais aussi des gestes rassurants. Ce sont ces moments qui pourront éventuellement rompre partiellement la sensation d’isolement du professionnel et questionnement de l’AESL’AES doit donc pouvoir s’interroger sur sa pratique quotidienne en se posant aussi régulièrement les questions suivantes Suis-je un bon praticien ? Est-ce que je suis capable de me remettre en question sur ma pratique ? Suis-je assez bienveillant face aux résidents sachant qu’ils ont besoin de moi et de mes collègues ? Suis-je assez présent auprès d’eux pour apporter des compensations à leur handicap et à leur dépendance ? Est-ce que je suis suffisamment capable d’avoir de l’empathie en me mettant à leur place et en imaginant un tant soit peu ce qu’ils peuvent ressentir en étant isolé la majeure partie du temps ? Est-ce que je pense même à me poser cette question ? Enfin, est ce que je prends assez de temps pour leur proposer des activités qui les sortira de l’isolement ?En effet, l’AES est aussi celui qui va proposer des activités au résident afin de le sortir le plus possible de l’isolement et des idées dépressives associées. Il pourra ainsi s’associer à l’animateur, au psychologue ou encore au kinésithérapeute en proposant des activités de stimulation cognitive telles que les ateliers mémoire ou les jeux de mots. Il pourra aussi proposer des activités de stimulation motrice telle que le jardinage ou une promenade au de la stimulation cognitive ou motrice, le véritable apport d’une activité est la mise en lumière du résident par l’AES à savoir que le professionnel doit avant tout apporter de la confiance et de la joie – notion dont on ne parle pratiquement jamais, mais qui pourtant est quelque chose d’important pour un résident isolé ou est d’apporter un confort au résident tout en lui signifiant qu’il est encore dans la capacité de faire certaines choses grâce aux activités et non de le laisser de côté, ou de faire à sa place par facilité. Citons par exemple le cas d’une résidente, Mme B., ayant la maladie d’Alzheimer. Cette dernière souffre d’angoisses liées à sa perte de mémoire, et se dévalorise régulièrement en exprimant sa frustration de ne pouvoir se souvenir des mots et d’une partie de son passé. Je suis bonne à rien… je veux rentrer chez moi… » Mme B. je vous propose de participer à un atelier mémoire. Vous allez passer un bon moment. », propose Ariane, il est à noter l’importance de rebondir sur la souffrance de Mme B. L’AES doit encore une fois se saisir du ressenti exprimé en proposant une activité et en valorisant par la suite ses acquis lors de l’activité Je me souviens dans le temps j’étais architecte je m’occupais des plans du Louvre… », exprime Mme B. lors d’un atelier Vous voyez Mme B. vous avez des souvenirs de votre passé. C’est un très beau métier Architecte. Pouvez-vous nous en dire plus ? » Ainsi, dans l’abandon et la non stimulation des capacités encore présentes, le résident se renferme, il cogite en se rappelant qu’il est incapable de faire seul, se sent délaissé, et les idées dépressives et mortifères déjà présentes s’amplifient. L’AES doit donc être un garant de l’autonomie en étant le plus souvent bienveillant mais surtout présent et stimulant auprès du résident. Autrement dit, il doit préserver au maximum l’autonomie de la personne relationnel et autonomieCette bienveillance se retrouve aussi dans un acte quotidien et essentiel de la vie du résident la toilette. L’AES est non seulement un garant de la bientraitance lors de cet acte, mais c’est aussi un moment où le résident dévoile son intimité et rappelle encore son incapacité à faire soignant devra donc encore une fois faire preuve de bienveillance mais aussi de tact et de respect dans son accompagnement, afin que le résident puisse passer un moment agréable et confortable. Il n’est bien-sûr pas possible de rendre autonome lors de sa toilette ou d’un transfert un résident dépendant, mais il est dans la capacité du professionnel d’offrir des instants de confort bienveillant. Ceci relève même de sa responsabilité et de sa déontologie. Ne pouvoir se substituer à la dépendance ne veut pas dire se dérober à sa responsabilité de préserver l’autonomie restante et d’accompagner de manière bienveillante la qu’un résident est contraint de vivre plusieurs moments d’isolement puisqu’un soignant ne peut pas être toujours présent. Le soignant n’est pas non plus tout puissant et ne peut donc faire disparaître le mal-être du résident. Il n’en reste pas moins vrai qu’en cultivant des qualités d’empathie et d’écoute, un AES devient un vrai professionnel de la santé. Le résident vit ainsi de réels moments d’accompagnement, où la réalité de l’isolement et de la dépendance s’effacent quelques instants dans la qualités de l’AES et la formation DEAESEn conclusion, nous pourrions donc dire que le rôle de l’AES face à la dépendance et à l’isolement du résident est le suivant Avoir de l’empathie et de la bienveillance ;Prendre en compte la réalité physique et psychique du résident ;Être présent le plus souvent possible en sachant écouter le résident ;Proposer des activités de stimulation le plus souvent possible ;Mettre en lumière les capacités du résident ;Apporter du bien-être, de la confiance en soi et de la joie au résident ;Atténuer le plus possible les angoisses d’abandon et la dépression grâce à la bienveillance ; Ces qualités, si importantes soient-elles, ne s’acquièrent pas comme par enchantement. Faire une formation DEAES est une chose, et avoir ces qualités humaines au départ est important, mais elles seront surtout mises à l’épreuve de la réalité du terrain en stage pratique. C’est pourquoi les périodes de stage sont si importantes dans ce type de formation, confrontant le stagiaire a ses propres limites et à la réalité du terrain. Surtout sur des périodes de stage pratique de deux avez appréciée ? Faites-le savoir en partageant !
Selonl’enquête par le Lab’Ho du groupe Adecco en 2016, près de 7 millions de personnes entament une reconversion professionnelle chaque année. Les aide-soignants peuvent se reconvertir en restant dans le secteur sanitaire, social ou médical. Découvrez vers quels métiers vous pouvez vous tourner.
Comment expliquer que certaines personnes, jusque là efficaces, puissent perdre l’estime d’elles-mêmes, jusqu’à vivre une angoisse qui peut les handicaper sur différents plans de leur vie ? Nous allons ici traiter de personnalités exigeantes avec elles-mêmes, tellement exigeantes qu’elles en deviennent leur propre bourreau. Le jugement qu’elles portent sur leur valeur s’amenuise. Elles ressentent une dévalorisation d’elles-mêmes qui les amène à baisser dans leur estime. Ces personnes ne sont pas satisfaites de leurs résultats alors que leur entourage trouve qu’elles sont hyper performantes. Si l’on s’intéresse à la manière dont elles réalisent un objectif, le message intrapsychique véhiculé en elles est le suivant je n’en attendais pas moins de moi »… Dans leur enfance, c’est un peu comme si elles avaient été élevées par des parents qui ne manifestaient pas vraiment leur satisfaction et qui ne les ont beaucoup encouragées… L’enfant peu stimulé ne s’est pas permis de jouir de la satisfaction de ses propres réalisations. La personne met la barre toujours un peu plus haut. Elle intègre des exigences importantes qui l’empêchent de ressentir le bonheur de la réussite. La valeur qu’elle s’accorde est le résultat d’un rapport entre son idéal du Moi et ses succès. Plus l’écart entre son idéal et ses réalisations est important, plus l’estime de soi diminue. Un exemple peut illustrer cette attitude intérieure de mésestime de soi. Nicolas, 35 ans, vient d’intégrer un poste de management dans une nouvelle entreprise. C’est pour lui une promotion qui correspond à un déroulement de carrière idéal entreprise de grosse taille, de belle renommée, équipe plus importante que celle qu’il manageait précédemment. Il connait bien le métier de base de ses collaborateurs. Et pourtant, peu de temps après son arrivée, il est submergé par le stress mal au dos, sommeil perturbé, mâchoires serrées à en avoir mal aux dents, fatigue musculaire, mal être, boule dans le ventre. Il lui est impossible de détacher ses pensées du travail même durant le weekend. Cela perturbe ses capacités professionnelles il est assailli de pensées irrationnelles et de doutes, ne sait plus prioriser, ni sortir de l’urgence, ne prend plus de recul, subit une perte de repères. Il se demande s’il ne va pas renoncer à ce nouveau poste. Lors de la première séance de coaching, nous identifions le driver sois parfait » – les drivers sont des messages semi-conscients. Il se sent obligé de produire un travail d’excellence. Ce processus inconscient l’amène à s’interdire d’effectuer certaines activités sous prétexte qu’elles ne seraient pas réalisées de manière exhaustive, ni parfaitement menées. Par exemple, quand il s’agit de traiter ses messages mails, il veut apporter des réponses tellement complètes et nuancées qu’elles lui demandent un temps infini de préparation et de réflexion, il se trouve alors en incapacité d’agir. Expliquer le processus d’empêchement à ce type de personnalité est éclairant pour lui. Il identifie très lucidement le message qui le handicape. Il suffit de lui indiquer la façon dont il se met un niveau d’exigence tel que seul un surhomme pourrait l’atteindre pour qu’il apporte des nuances à ses actes. Lorsqu’il comprend comment il s’empêche de ressentir la satisfaction de sa réussite, il acquiert alors une clé pour renforcer son sentiment de fierté de lui-même. Cela lui permet d’enclencher une énergie pour le projet futur. Ainsi, petit à petit, il joue un rôle moteur dans le renforcement de son estime de soi et peut corriger la perception qu’il a de sa relation à la réussite. Ces personnalités à l’esprit logique ont besoin de comprendre comment elles fonctionnent. La thérapie la plus simple consiste à leur expliquer leur processus d’empêchement. Elles se donnent alors leur permission de réduire leurs exigences, de ressentir l’émotion associée à la réussite et d’enclencher le changement comportemental en expérimentant de petites actions, par exemple privilégier de répondre aux mails rapidement plutôt que parfaitement… La pression tombe vite, le bien être revient, associé au désir de continuer de manière performante dans cette entreprise. En conclusion, je voudrais souligner que l’estime de soi se mérite. C’est donc dans la durée qu’elle s’acquiert et se renforce. L’opinion que l’on a de soi-même se reconstruit au fur et à mesure des réussites successives la personne apprend alors à apprécier ses qualités et ses défauts. Plus la personne acquiert une vision de la vie positive et réaliste, plus elle consolide son attitude intérieure et s’estime elle-même. gtzm.
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