Située en plein cœur du Morbihan, la basilique de Sainte-Anne d’Auray reste un important lieu de pèlerinage depuis 1624 pour tous les monarchistes de France et de Navarre. Mais pour les légitimistes, c’est aussi un lieu de recueillement dédié au comte de Chambord. En effet, c’est ici que s’élève, de toute sa majesté, un monument en l’honneur du petit-fils de Charles X. Ce fils de l’infortuné duc de Berry, qui aurait dû régner sur la France si une révolution et un drapeau n’en avaient pas décidé autrement. En juillet 1624, les champs de la Bretagne sont encore loin des combats qui, 169 ans plus tard, vont être ensemencés par la folie meurtrière de la révolution française. Dans le pays vannetais, Yves Nicolazic, qui ne sait ni lire, ni écrire, est connu pour sa grande piété. Sa seule langue, le breton. Louis XIII règne alors sur la France. Dans la nuit du 24 au 25, alors qu’il rentre chez lui, il entrevoit au loin une lumière et une douce voix qui se fait entendre. Nullement impressionné, tout au plus intrigué, il se dirige vers cette forme qui commence à se dessiner dans la nuit noire. Un halo de lumière entoure cette apparition aux traits féminins. Sainte Anne Santez-Anna-Wened, grand-mère maternelle de Jésus, vient d’apparaître à ce paysan de 33 ans et lui demande de reconstruire son église, construite 9 siècles plus tôt et que l’érosion du temps a détruite. Sainte-Anne d’Auray venait de renaître de ses cendres. Tout au long du XIXe siècle, Sainte-Anne d’Auray va connaître un essor religieux et devenir un important centre de rassemblement de contestation aux Orléans puis à la république. C’est d’ailleurs avec Henri d’Artois que le premier pèlerinage monarchiste vers Sainte-Anne d’Auray débute. Lors du 25e anniversaire de l’enfant du miracle », le dimanche 29 septembre 1844, des centaines de monarchistes et de catholiques hostiles au régime libéral de la branche cadette Bourbon, viennent ici prier pour que Dieu accorde à l’héritier au trône, protection et bénédiction. Il est aussi question de restauration de la monarchie et sous le regard de la sainte, on complote. On n’hésite pas à afficher ouvertement son soutien à la monarchie défunte. Chaque année, la fine fleur de la légitimité se retrouve à Sainte-Anne d’Auray et prie qu’elle accorde sa miséricorde sur la France. Au fur et à mesure que les décennies passent, ce lieu consacré commence à accueillir de plus en plus de pèlerins. Depuis 1848, la monarchie de Juillet est tombée, victime à son tour d’une révolution à laquelle a succédé l’éphémère seconde république, bientôt balayée tout aussi rapidement par le coup d’Etat du prince-président, Louis-Napoléon Bonaparte. Ce soutien à la monarchie va vite s’accentuer lors des premières années de la IIIe république alors que le parlement tente de voter en vain sa restauration. Entre dissensions idéologiques, rivalités dynastiques et fusions, ce seront 3 couleurs, symbole de révolution, qui achèveront de ruiner les efforts des royalistes. A la mort d’Henri V en 1883, une souscription est lancée afin de réaliser un monument à la gloire du Dieudonné. Alors que son père Charles-Ferdinand vient d’être la victime malheureuse d’un carbonari en 1820, son épouse Marie-Caroline de Bourbon-Deux-Siciles, enceinte de plusieurs mois, donnera naissance à un fils, assurant l’avenir de la dynastie des Bourbons. Et de recevoir ce deuxième prénom qu’avait porté également son illustre aïeul, Louis XIV. C’est à Athanase de Charette 1832-1911 que reviendra la tâche d’élever hors de terre ce monument. Le deuxième baron de La Contrie n’est pas un inconnu du milieu légitimiste. Né alors que la duchesse de Berry tentait désespérément de soulever la Vendée, c’est à Turin, capitale du royaume de Piémont-Sardaigne, qu’il commencera sa carrière militaire. Après un passage dans le duché de Modène, officier d’ordonnance du duc, il devra néanmoins démissionner à la veille d’une campagne militaire de la France contre l’Autriche 1859. Le duc de Modène étant un Habsbourg, tout monarchiste qu’il était, le baron ne pouvait décemment pas se battre contre son pays. Il exécrait toutes ces révolutions et les soubresauts que vivaient l’Italie n’étaient pas faits pour le rassurer. Il assistait à la chute de toutes ces monarchies, les unes après les autres, qui composaient la botte italienne mais lorsque le révolutionnaire Guiseppe Garibaldi décida de s’attaquer à Rome, ce catholique pratiquant se rua au secours de la ville éternelle en se portant volontaire avec ses deux frères dans la compagnie des Zouaves pontificaux où ils se distinguèrent. C’est encore lui qui négocia avec Léon Gambetta, le tombeur de Napoléon III en 1870, que sa légion des volontaires de l’ouest se porta au secours de la nation envahie par la Prusse. Nombreux furent d’ailleurs les monarchistes à tomber à la sanglante bataille d’Orléans, le 11 octobre de cette année. Leur héroïsme fut d’ailleurs célébré par une presse de l’époque unanime jusqu’à inquiéter quelque peu la république naissante. Cette dernière pria alors de Charrette de bien vouloir employer ses troupes à réprimer la Commune. Défendre le sol français était un fait acquis pour ce légitimiste mais faire couler le sang de ses compatriotes était une chose que cet aristocrate se refusait de faire. Et sa légion d’être promptement dissoute en août 1871. Sa notoriété était telle que, sans être candidat, le baron fut élu député des Bouches du Rhône en février 1871 avant de donner sa démission immédiatement. Il fut l’un des premiers légitimistes à venir saluer, le 24 février 1872, le comte de Chambord à Anvers et assister au grand pèlerinage du 8 décembre suivant, qui rassemblera plus 20 000 monarchistes. Rien d’étonnant donc, si rapidement la société civile qu’il a fondée, dite Société de Saint-Henri », récoltera pas moins de 70 000 francs pour financer la construction du monument avec l’aide de l’architecte de la basilique Sainte-Anne d’Auray, Edouard Deperthes. Espérant rallier à lui l’ensemble des forces royalistes, le maréchal de Mac-Mahon, Président monarchiste de la IIIe république, entamera à son tour le pèlerinage vers ce lieu saint. La Bretagne est alors profondément divisée entre blancs catholiques et républicains laïcards. Chaque camp se dispute ces terres où le souvenir de la chouannerie de 1815 raisonne encore des faits d’armes de ces royalistes qui ont tenu tête au retour de l’Aigle et qui ont contribué à provoquer sa chute, peu après Waterloo. Charles XI, duc de Madrid et prétendant au trône écrit justement, le 14 septembre 1888, aux légitimistes réunis à Sainte-Anne d’Auray Il n’y a que deux politiques en présence dans l’histoire contemporaines le droit traditionnel et le droit populaire. Entre ces deux pôles, le monde politique s’agite. Au milieu il n’y a que des royautés qui abdiquent, des usurpations ou des dictatures. Que des Princes de ma famille aient l’usurpation triomphante, soit. Un jour viendra où eux-mêmes ou leurs descendants béniront ma mémoire. Je leur aurai gardé inviolable le droit des Bourbons dont je suis le chef, droit qui ne s’éteindra qu’avec le dernier rejeton de la race issue de Louis XIV . Tout est dit ! Construit dès 1891, le monument dédié au comte de Chambord reposera sur un énorme piédestal en granit sur lequel on a installé sa statue, tête nue, faisant face à la basilique de Sainte-Anne d’Auray. Il y est représenté vêtu d’un manteau de sacre, un genou droit en terre et un autre tenant la couronne du royaume de France rappelant le destin qui aurait dû être le sien, 4 statues de bronze font office de gardiens naturels, entourant en son socle le monument. Il y a là sainte Jeanne d’Arc, sainte Geneviève et les chevaliers Bayard sur la gauche et du Guesclin sur la droite. La IIIe république ne goute guère cette nouvelle résurgence néo-chouanne en Bretagne et décide d’y envoyer quelques espions prendre les noms des leaders monarchistes présents à chaque rassemblement et dont le journal légitimiste, Avant-garde de l’Ouest » qui parut jusqu’en 1901, se fit le fidèle rapporteur. On avait déjà bien procédé à quelques arrestations par le passé, sous des prétextes futiles, comme d’avoir organisé sans autorisation une réunion en plein air mais pour tout mépris, les royalistes s’étaient empressés de faire élever une grande maison de planches afin de pallier les incursions intempestives de la maréchaussée républicaine. Avec la disparition politique du mouvement légitimiste, c’est l’Action française qui vint rendre, certes un peu plus loin dans le champ des martyrs, un hommage appuyé à Henri V. Charles Maurras, chantre du mouvement royaliste qui allait connaître son apogée durant l’entre-deux-guerres, ne cachait pas un certain légitimisme latent à propos du comte de Chambord. Outre la république, ce sont les autorités religieuses qui vont s’irriter du tournant de plus en plus politique que prennent les pèlerinages jusqu’à 8000 personnes. Déclarant que son but était de flanquer la République par terre […] et de ramener la monarchie », c’est le discours de l’amiral Lorientais Antoine Schwerrer 1862-1962, futur président de la Ligue d’Action française, qui décidera le clergé local à interdire les rassemblements. Lors du vote de la séparation des Eglises et de l’Etat en 1905, Sainte-Anne d’Auray devient le lieu d’affrontements entre monarchistes catholiques et républicains. Le 14 mars 1906, 7 000 bretons protégeront, fourches à la main, la basilique et son monument. La bataille tourne à l’avantage des royalistes et des catholiques. Georges Clémenceau, agacé, s’inquiètera ouvertement du spectre d’une nouvelle chouannerie incarnée par ces milliers de bretons réunis en bataille dans les plaines d’Auray ». Stoppés en 1914 à cause de la première guerre mondiale, les pèlerinages annuels ne reprendront réellement qu’en 1983, sous l’impulsion des divers cercles légitimistes de la région, dont l’Union des cercles légitimistes Français UCLF et la Fédération bretonne légitimiste. Une timide tentative de renouer avec la tradition de rassemblement dans les années 50 des jeunes de La Mesnie avait bien eu lieu mais sans le succès escompté. Le renouveau des rassemblements va permettre aux princes de la légitimité de s’inscrire dans la ligne droite de la maison de Bourbon dont la tradition tout au long de son règne fut de recommander à sainte Anne, la naissance des héritiers et cadets de la maison royale. C’est d’ailleurs grâce à la reine Anne d’Autriche, mère de Louis XIV, que la France obtiendra du pape Urbain VIII, l’autorisation d’ériger une confrérie royale au sein de la chapelle d’Auray. En 1975, le prince Jacques-Henri, lors d’un voyage dans l’Ouest, déclare que la véritable unité de la Nation française ne se fera que par un retour à la foi de ses ancêtres et à la royauté capétienne qui permettra le libre et authentique épanouissement des communautés composant le corps social ». La légitimité s’enflamme et accentue son renouveau politique sous le règne de jure » du prince Alphonse II qui, le 25 septembre 1988, avec un millier de monarchistes, viendra en pèlerinage dans ce haut lieu saint du royalisme. Un devoir que son fils, le prince et duc d’Anjou Louis-Alphonse de Bourbon et son épouse, auront tenu à respecter en venant rendre hommage, le 31 mai 2015, à ces chouans qui ont donné leur sang pour la défense du roi ». Visite largement commentée par la presse locale et nationale, un parfum de restauration de monarchie venait alors de planer sur Sainte-Anne d’Auray. A l’ombre de la figure tutélaire d’Henri V, les espoirs étaient désormais permis. Frederic de Natal Dédié à Madame la Baronne Isabelle Hue à qui j’avais promis cet article lors de la soirée avec Monseigneur le duc d’Anjou.
19 mai 2020 299 Vues Amzer-lenn / Temps de lecture 2 min Encore un coup dur découlant de l’épidémie de Covid19 le son et lumière annuel contant l’histoire du sanctuaire de Sainte Anne d’Auray -et notamment d’Yvon Nicolazic – prévu l’été prochain est annulé. Une décision du conseil d’administration après avoir pesé les enjeux. Devant la conjoncture actuelle et après mûre réflexion, nous avons décidé avec le conseil d’administration de ne pas jouer cet été. Beaucoup d’événements s’annulent les uns après les autres et nous devions aujourd’hui répondre à nos financeurs publics sur la tenue ou non de l’édition 2020 de notre spectacle » vient d’annoncer avec tristesse le président de l’association des Spectacles Yvon Nicolazic Gwenael Le Yondre dans un courrier adressé aux très nombreux bénévoles qui permettent d’assurer ce magnifique spectacle. La contrainte de l’organisation sanitaire pour le public ne faisait pas peur à l’équipe, le montage technique et l’organisation du plateau non plus. Mais suite à l’incendie qui a eu lieu il y a quelques mois détruisant la régie, et l’arrêt quasi complet de la justice en France, il n’y avait aucune certitude de pouvoir aménager la régie pour cet été. Ce blocage ainsi que la difficulté de reconstituer un ensemble figurants/comédiens suffisamment nombreux avec les contraintes de déplacement et de rencontre ont pesé dans la balance. Mais aussi et surtout car le risque est grand que, au sein des bénévoles, le virus circule. Nous ne voulons pas vous exposer inutilement. Certains d’entre vous sont âgés, nous en sommes parfaitement conscients » précise le président d’ASYN. Une problématique que vont rencontrer nombre de spectacles similaires, comme l’abbaye de Bon Repos, dont le son & lumière draine plus de 500 bénévoles et près de 15000 spectateurs chaque année, et qui a décidé avec regret de ne pas jouer cette saison. Il en est de même pour le spectacle prévu au château de Suscinio. Cet été, des rencontres seront cependant organisées pour permettre à la fois une maintenance du site et du plateau, mais aussi aux bénévoles qui le souhaitent de se retrouver. En attendant 2021 pour un spectacle encore plus beau, dans la joie de retrouver Yvon Nicolazic et ses compagnons. _________________ ADD du 19/05/2020 à 22h retrouvez ci-dessous le communiqué du président, publié sur Facebook Ar Gedour contribue tout au long de l’année au rayonnement de la Bretagne et de sa foi. Retrouvez l’épopée de Sainte Anne d’Auray en commandant notre BD Keranna, l’histoire de Sainte Anne d’Auray. Les frais de port vous sont offerts encore quelques jours en cliquant ici. [CC BY-NC-ND Partage autorisé sur un autre site à condition de citer Ar Gedour en entête avec un lien cliquable. En savoir plus] Articles du même auteur Yann Ber Kalloc’h [Jean-Pierre Calloc’h] Amzer-lenn / Temps de lecture 1 min Le poète breton Jean-Pierre Calloc’h a été … Les 3 & 4 septembre 2022 Grand Pardon du Folgoët Amzer-lenn / Temps de lecture 1 minLes samedi 3 et dimanche 4 septembre 2022, …InfoVannes Auray Des idées de sortie pour ce lundi en pays dAuray - On y est on approche le Vannes. Vannes Lorient Ploermel Pontivy Brest Autres villes . S'inscrire Se connecter Mon compte Maville. Mon compte Mon espace PRO; Déconnexion par . Info. Accueil Info Info en continu Info Vannes Info Morbihan Info Bretagne En France et dans le Monde
Depuis2013, le spectacle son et lumière retrace les épisodes d’une épopée tant humaine que spirituelle, l’histoire des hommes qui mettent leur confiance en Dieu. Du hameau de Keranna au sanctuaire de sainte Anne d’Auray, une conversion bien plus profonde est en jeu. Ainsi, en plein jubilé saint Vincent Ferrier, celle de Pierre de Kériolet donne lieu cette année à de nouvellesSpiritualité et Traditions 1er lieu de pèlerinage des Bretons, Sainte-Anne-d'Auray, dans la tradition religieuse catholique, avec sa basilique dédiée à Anne mère de la Vierge Marie et grand-mère de Jésus, est le haut-lieu spirituel de la Bretagne. Anne est apparue à un laboureur Yves Nicolazic, au village de Keranna, au 17ème siècle comme une "majestueuse dame" de lumière le 26 juillet 1624. Lors de cet évènement surnaturel, cette "dame" lui dit en breton, la seule langue que connaissait Yves "Me zo Anna mamm Mari" en français "Je suis Anna, la mère de Marie". Elle lui annonça "Dieu veut que je sois honorée ici". Le pieux paysan, ayant reçu une éducation religieuse, la seule accessible à tous à cette époque, se voit confier la tâche de rebâtir la chapelle qui était déjà dédiée à Anne au 6ème siècle lors de l'évangélisation de la Bretagne. Après les vérifications sur l'existence précédente de cet édifice, elle est reconstruite et les pélerins commencent à affluer. Pour mieux communiquer déjà et pour se démarquer des autres lieux de pèlerinages bretons, il fallait rappeler que Keranna dépendait de l'évéché de Vannes, à l'instar de Saint-Pol de Léon ou Saint-Brieuc par exemple qui étaient, entre autre, des évéchés de Bretagne, les pélerins pouvaient lire les pancartes Sainte-Anne de Vannes et non Sainte-Anne d'Auray. Ce n'est que plus tard, que le petit village de Keranna prend son indépendance avec le nom françisé que l'on connaît. Du 17ème siècle, le Cloître est le monument le plus ancien. - Le Cloître a été construit par les pères carmes. Classé monument historique, il est accessible et mène à une petite chapelle où, tous les ans, le jour de la fête de Sainte Anne, une messe un peu plus matinale, est célébrée en breton. - La Scala Sancta ou Escalier Saint, symbolisant les marches gravies par le Christ rentrant au palais de Jérusalem avant de vivre La Passion. Il a été pendant 3 siècles le lieu des célébrations extérieures. C'était la porte du sanctuaire. Ce monument construit au 17ème siècle était situé sur le parvis de la basilique. Il a été démonté et remonté pierre par pierre sur l'emplacement actuel. Vous verrez des personnes montant, à genoux, ces escaliers de l'un ou l'autre des côtés, chacun de 24 marches, faisant pénitence et récitant un rosaire. Quézako un rosaire ? C'est une forme de méditation que l'on fait grâce à un chapelet. C'est quoi un chapelet ? C'est comme si vous aviez un collier de perles, où sont enfilées 5 dizaines de perles, chaque dizaine séparée par une plus grosse. Celui-ci permet de réciter, sans se tromper sur le nombre 4 fois le tour du collier, le "Je Vous Salue Marie" précédé par un "Notre Père" les 2 prières universellement connues dans la tradition catholique. - La Fontaine Il n'y a pas d'édifice religieux en Bretagne qui n'ait pas sa fontaine à proximité. Sainte-Anne d'Auray n'échappe pas à la règle et on peut voir sur le bel espace devant la basilique la fontaine agrandie au 19ème siècle mais se trouvant à l'endroit exact de la 1ère apparition. Il était et il est toujours de tradition de lancer une pièce dans cette fontaine pour espérer voir son voeu exaucé dans l'année ! - La Basilique L'édifice devient vite trop petit et la construction de l'actuelle basilique est démarré au 19 ème siècle en 1865 pour se terminer en 1872. En forme de croix latine, le style gothique allié à l'élégance de la Renaissance, par l'architecte Desperthes, donne un nouvel élan à cet espace. Les vitraux racontent les étapes de la vie de l'église. A l'autel, dédié à Sainte-Anne et à Marie, on voit une statue en bois doré les représentant toutes les deux. On aperçoit aussi sur un des piliers du choeur un bas-relief montrant la découverte de la statue de la chapelle, du 6ème siècle, miraculeusement préservée. La flèche du clocher s'élève à 75 mètres de haut. En 1976, la statue en pierre de la sainte à été descendue -on la voit maintenant dans le parc- pour être remplacée par une statue moins lourde plus de 3 tonnes quand même. Paraît-il que l'église d'Erdeven a hérité des premières cloches de Sainte-Anne. Bon, à vérifier. Sainte Anne devient la "patronne" des bretons en 1914. Actuellement, le site accueille plus de 600 000 visiteurs à l'année, surtout depuis la venue du pape Jean-Paul 2 en 1996. Un évènement historique un pape à Sainte-Anne-d'Auray ! Ce jour de début septembre, il y avait foule, dès le petit matin. Je m'y suis rendue pour participer à cette journée, transportant dans mon esprit, la mémoire et la croyance de mes parents et de mes grands-parents ! - Le Mémorial en souvenir des 240 000 bretons victimes lors de la 1ère guerre mondiale. A proximité, la nécropole nationale, crée en 1959, est un cimetière français et belge où se trouvent les corps de 3269 hommes blessés, pendant la période 14-18 et décédés des suites de leurs blessures ou de maladies. - Le musée du Trésor un petit tour est intéressant. Dans ce lieu sont exposés les ex-votos plaques gravées - maquettes de bateaux et tous autres objets offerts en remerciement, par des personnes qui ont implorées la Grâce Divine par l'intermédiaire de Sainte Anne dans des périodes de grande détresse, comme les marins dans la tempête, des souffrances multiples physiques ou autres, pour la santé des enfants, la réussite dans son travail, etc... et qui ont été exaucées. - La maison du pieux laboureur Yves Nicolazic, on peut voir la simplicité de sa vie. Le mobilier mais aussi un petit oratoire. A 200 mètres. - L'espace Jean-Paul II le plus récent, construit à la suite de la venue du pape. - Au fond, à droite du mémorial, vous apercevrez une croix un lieu dédié aux marins péris en mer où les familles des disparus viennent se recueillir. Tous les ans les 25 et 26 juillet, le grand pardon réuni les bretons, ceux d'ici et de là -bas. Ceux qui ne le sont pas mais qui ont de l'affection pour cette Sainte-Anne honorée ici, protectrice spirituelle de la Bretagne mais aussi des grands-mères. Un grand pardon par l'affluence des participants. A cette occasion, on peut voir encore des personnes porter le costume traditionnel et pour manifester cette foi populaire, une procession, avec des bannières brodées à l'effigie des saints représentant les évéchés, les églises et les chapelles, est effectuée autour du site, comme un pèlerinage... Depuis quelques années, un spectacle son et lumière, reconstituant l'histoire de Yves Nicolazic est présenté sur le lieu même du pardon. Voici une bien jolie prière chantée à son intention "Sainte Anne, Ô bonne mère, vers Toi montent nos chants, entend notre prière et Béni tes enfants." Le Clos du MènAllèn est à une vingtaine de kilomètres de la basilique. Pourquoi ne pas faire une pause spirituelle ou non dans ce sanctuaire dédié à Sainte-Anne ? Ne restez pas à la porte, entrez, il y a toujours une d'ouverte ! Allez allumer un cierge, jetez une pièce dans la fontaine... Ou si vous êtes courageux ou votre demande exigeante... allez à pied, comme le veut la tradition du pèlerinage, jusqu'à Sainte-Anne d'Auray. Et si ce n'est pas possible, y penser avec bienveillance, c'est déjà se mettre en chemin pour retrouver l'ami qui demeure en vous ! Je n'ai pas fini ! J'en profite aussi pour vous parler d'un autre lieu, à 1/2 heure du Clos du MènAllèn. C'est un lieu de dévotion important mais c'est surtout son histoire qui est intéressante La chapelle Notre-Dame-de-Béléan. C'est une chapelle qui se trouve sur la commune de Ploëren prononcé Ploërin, pour cause de commune sans littoral, au bord de la route très passante qui mène de Sainte-Anne-d'Auray à Vannes, à la limite de 3 communes, et empruntée encore de nos jours par les pélerins certains faisant le Tro-Breizh. Après avoir subi les vissicitudes du temps, l'édifice actuel date du 15ème siècle, le plus ancien de la commune. C'est un beau témoignage de l'architecture de l'époque avec la porte Nord de style gothique. A l'intérieur une statue en bois polychromée du 16ème siècle, un tableau sur l'enlèvement, au ciel, de la Vierge Marie et un autre sur le retour de Jean du Garo offert par le descendant de celui-ci. La chapelle a été reconstruite à l'emplacement de la 1ère bâtie. Qui était Jean du Garo ? C'était un seigneur du coin. Selon la légende, il était parti guerroyer au côté du roi Saint Louis en 1248. Lors de la 7ème croisade contre les infidèles, il fut fait prisonnier avec son écuyer par les Turcs ! Ces derniers les enfermèrent, tous deux, dans une malle. Ne doutant pas du sort qu'il leur était réservé, ils se mirent tous les deux à prier le Bon Dieu sur cette Terre Sainte. Jean du Garo promettant de construire une chapelle dédiée à la Vierge Marie dès son retour au pays. Ils prièrent tellement fort que tout d'un coup... la malle se rouvrit ! Qu'elle ne fut pas leur surprise en sortant de cette misérable geôle ! Ils reconnaissaient leurs champs, leurs chemins, leur Pays d'Auray... Quel miracle ! Quel mystère ! Ils étaient revenus chez eux ! Puis, la vie reprit son cours, Jean Du Garo comme tout seigneur de l'époque, quand il n'était pas à la guerre, était dans ses champs. Il fallait bien vivre, manger. L'activité principale étant la même pour la plupart des gens de ces siècles passés cultiver la terre, élever du bétail, etc... Un jour, se rappelant sa promesse, il décida enfin de la tenir. "Chose promise, chose dûe" dit le dicton. Il prit ses boeufs, sa charrette, la chargea de cailloux pour commencer les fondations et dirigea son attelage vers l'endroit qui lui semblait le plus adéquat. Hélas, ses boeufs prirent la direction qu'ils avaient envie de prendre ! Il essaya de les rediriger vers la destination qu'il avait choisi. Im-po-ssi-ble !!! Rien-à -faire !!! Les boeufs prenaient toujours l'autre direction. Las, Jean du Garo, laissa aller... Et son convoi s'arrêta où ? Dites-moi ? Hum ? Eh bien... exactement là , à l'emplacement d'où il était sorti du coffre avec son écuyer ! Il comprit alors que c'était là qu'il fallait bâtir la chapelle. C'est ainsi que fût construite Notre Dame de Béléan -Béléan est la déformation du mot Bethléem-. Si pendant votre séjour dans ma maison d'hôtes, vos pas vous mènent vers cette chapelle, il y a un parking pour stationner, entrez ! N'oubliez pas de faire 3 voeux sur le pas de la porte ! Selon la croyance, un des trois devrait se réaliser ! Et pas la peine de faire les malins en faisant 3 fois le même voeu, ça ne marche pas ! Rien ne vous empêche, non plus, d'allumer un cierge à l'une de vos intentions. Vous pouvez aussi mettre un petit mot concernant votre demande sur le livre d'accueil. Il y aura bien une bonne âme qui lira votre supplique et sa prière vous permettra peut-être de vous voir exaucer ! Qui sait ! Notre-Dame-de-Béléan est un lieu de culte actif, avec sa messe mensuelle, son rosaire récité aussi régulièrement, son pardon. En conclusion "Ne m'oubliez pas" tel est le message christique pour ces années du 3ème millénaire qui commence. Si ces lieux sont historiquement et architecturalement extraordinaires, que ce soit ici à la basilique de Sainte-Anne-d'Auray, à Notre-Dame-de-Béléan ; ou encore une église ; une chapelle ; une abbaye ; là où le culte est pratiqué, c'est toujours un Sanctuaire dédié à la foi chrétienne. Quand vous y entrez, juste pour faire simplement une visite, en tenue vestimentaire correcte, nul besoin de se déchausser, de poser un foulard sur ses cheveux, mais soyez respectueux des lieux. Ne soyez plus un touriste mais devenez pendant quelques instants un pèlerin. Le silence, le recueillement sont des attitudes évidentes à avoir. Simone Weil a écrit "Dieu et l'homme sont comme deux amoureux qui se sont trompés de lieu de rendez-vous ; l'homme attend Dieu dans le temps et Dieu attend l'homme dans l'éternité." Peut-être qu'ici, dans ces deux espaces que sont Sainte-Anne d'Auray et Notre-Dame-de-Béléan, où le temps semble parfois s'arrêter, la grâce de la rencontre se fera... A bientôt en Bretagne, Clotilde -votre hôtesse-
Apartir de demain et pendant tout le week-end de l'Ascension, le grand public pourra entendre à nouveau le grand orgue de la basilique Sainte-Anne. Pendant trois ans, Nicolas Toussaint et son équipe ontAgenda des manifestationsÉvènements à Sainte-Anne-d'AurayDe mai à octobre Exposition dans la galerie supérieure du cloître ouverte uniquement pour l'occasion.Les 25 et 26 juillet Grand Pardon de Sainte Anne pèlerinage.De début juillet à mi-septembre Détour d'Art à travers des jeux de pistes, concerts, randonnées ou encore visites libres/guidées, les visiteurs peuvent découvrir le riche patrimoine de Sainte-Anne-d'Auray ainsi que les trésors des chapelles, églises et autres patrimoines religieux bretons en Pays d' août Festival des Galettes du août Spectacle son et lumière "Yvon Nicolazic, paysan breton".Fin décembre Spectacle de la Crèche autour de Sainte-Anne-d'AurayTous les évènements en France Leson et lumière 1625 Le mystère de Sainte Anne réunit 200 bénévoles dans un théâtre de verdure à Sainte-Anne-d’Auray. Le spectacle se poursuit cette semaine du 7 août en soirée. Son et Lumière "1625... Le mystère de Sainte Anne" Sainte-Anne-d'Auray - Morbihan - Feux d'artifice Important! Evènement passé Description Son et Lumière "1625... Le mystère de Sainte Anne"56400 Sainte-Anne-d'AuraySon et Lumière "1625... Le mystère de Sainte Anne"Son et Lumière "1625... Le mystère de Sainte Anne" 56400 Sainte-Anne-d'Auray 56, Morbihan, BretagneSource Horaires * Date du 11 août 2022 au 14 août 2022 * Les manifestations pouvant être supprimées, annulées, ajournées, prenez contact avec les organisateurs avant de vous déplacer. Lieu 56400 - Sainte-Anne-d'Auray - Route de Pont Er Groah Sanctuaire - Théâtre de plein air de Pont Er Groah 56400 Sainte-Anne-d'Auray Son et Lumière "1625... Le mystère de Sainte Anne" Hôtels et locations proches. Réservez votre séjour Sainte-Anne-d'Auray maintenant! CONTENUS SPONSORISÉS
Leshabitants de Sainte-Anne-d'Auray, Mériadec, Pluvigner, Plumergat, Pluneret, Brec'h et Auray sont concernés par cette grande aventure. Une association devrait être prochainement créée. Le
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