Jean Renoir, deuxiĂšme fils du grand peintre Pierre-Auguste Renoir, fut lâun des cinĂ©astes les plus influents du XXe siĂšcle et mĂȘme, selon Orson Welles, âle plus grand de tous les rĂ©alisateursâ. Cette situation exceptionnelle est le point de dĂ©part de âRenoir pĂšre et fils / Peinture et cinĂ©maâ. La prĂ©sente exposition, la premiĂšre consacrĂ©e par un musĂ©e Ă la relation artistique complexe et fructueuse quâont entretenue Pierre-Auguste et Jean, se propose dâexaminer, dans une perspective nouvelle et nuancĂ©e, la façon dont lâĆuvre du pĂšre et celle du fils ont pu sâentrecroiser. Ă travers tout ce que les deux hommes ont partagĂ© â des modĂšles et des lieux, une palette vibrante et les effets de lumiĂšre dans la nature -, elle se penche sur la production artistique dâun grand cinĂ©aste et dâun grand peintre sous lâangle fascinant de la lignĂ©e familiale. Cette approche intime et particuliĂšre du sujet met au premier plan les moments importants de la carriĂšre et de la vie de famille dâun pĂšre et dâun fils. Elle pose plus gĂ©nĂ©ralement la question du difficile dialogue entre deux modes dâexpression artistique, la peinture et le cinĂ©ma. [âŠ]».
RenoirpĂšre et fils (peinture et cinĂ©ma) « Jâai passĂ© ma vie Ă essayer de dĂ©terminer lâinfluence de mon pĂšre sur moi » confiait Jean Renoir Ă la fin de sa vie. Au fil dâun parcours foisonnant mĂȘlant tableaux, films, photographies et affiches, le musĂ©e dâOrsay explore Ă l'occasion de l'exposition "Renoir pĂšre et fils" cette
Article Ă©crit par La vie suicidĂ©e de Vincent Van Gogh selon Maurice Pialat la tristesse durera-t-elle toujours ? Ă la fin de Ă nos amours 1983, le personnage jouĂ© par Maurice Pialat rĂ©apparaĂźt pour rĂ©gler ses comptes avec sa famille et leur parler un peu de Vincent Van Gogh Quand Van Gogh est mort, il a soi-disant prononcĂ© une phrase âŠ. Il a dit La tristesse durera toujours ». La tristesse durera toujours. Et ça me frappait beaucoup cette phrase parce que je me disais mais⊠En fait, je pensais comme tout le monde. Je croyais que câĂ©tait triste dâĂȘtre un type comme Van Gogh. Alors je crois quâil a voulu dire que câest les autres qui sont tristes. Vous pensez pas ? Câest vous qui ĂȘtes tristes. » Ces quelques mots que le personnage de Ă nos amours a pour le peintre hollandais lâaident Ă illustrer un peu mieux le dĂ©goĂ»t quâil a pour sa femme et son fils ainsi que pour cette tristesse qui durera toujours. Il ne reconnaĂźt plus son fils Ă©crivain qui sâest vendu lui-mĂȘme pour vendre ses livres, ni sa femme devenue vulgaire, vivant dans une hystĂ©rie permanente. Seule sa fille Suzanne Sandrine Bonnaire, encore libre, arrive Ă Ă©chapper Ă lâĆil du pĂšre et lui donne un dernier moment de joie avant de le laisser seul. Police 1985 et Sous le soleil de Satan 1987 suivront Ă nos amours, mais Maurice Pialat pense peut-ĂȘtre dĂ©jĂ Ă Van Gogh lorsquâil se trouve en face de Sandrine Bonnaire en 1983. Comme sâil Ă©tait destinĂ© Ă vivre seul, Ă crever seul â la gueule ouverte ou en silence comme le peintre -, le cinĂ©aste courbe le dos dans Ă nos amours comme Jacques Dutronc dans Van Gogh. Il passe lĂ , un instant, sans que personne ne le remarque. Si la scĂšne finale de Ă nos amours fait exister le pĂšre comme jamais auparavant, pour Vincent Van Gogh, il faudra mourir. Suzanne aime son pĂšre mais selon ses mots Ă lui, elle lâaimerait surtout mort Les gens quâon aime beaucoup, on voudrait toujours quâils soient morts ». De la vie de Vincent Van Gogh, Maurice Pialat choisit de filmer les derniĂšres semaines qui ont prĂ©cĂ©dĂ© son suicide Ă Auvers-sur-Oise. Sâil sâagit dâune pĂ©riode trĂšs productive pour le peintre â soixante-dix peintures en un peu plus de deux mois -, le cinĂ©aste porte son regard ailleurs. Les peintures sont bien lĂ , sur le chevalet ou au sol dans lâatelier, mais elles apparaissent comme hors de leur contexte. La toile est grattĂ©e, la couleur Ă©talĂ©e Ă la lame des couteaux et les peintures une fois terminĂ©es tombent par terre, se salissent et se font transporter sous le bras. Avant dâĂȘtre un artiste, Vincent Van Gogh est un travailleur, traĂźnant ses outils dans les champs et se tuant Ă la besogne. Maurice Pialat choisit de ne pas introduire le peintre mais de le filmer lĂ , descendant dâun train et sâinstallant en pleine campagne dans un hĂŽtel de fortune. Le Vincent Van Gogh cĂ©lĂšbre que le spectateur connaĂźt au mĂȘme titre que Leonard de Vinci ou Pablo Picasso nâest jamais rĂ©ellement prĂ©sent dans le film. Le cinĂ©aste utilise cette culture populaire que chacun des spectateurs a pour construire Van Gogh de ses non-dits et de ses absences. Aucune peinture reprĂ©sentĂ©e dans le film ne semble avoir plus dâimportance quâun verre de vin, quâune consultation chez le docteur ou quâune scĂšne dâamour dans la campagne. Comme câest le cas dans quasiment tous ses films, le cinĂ©aste tente dâancrer son film dans le rĂ©el â ici, dans la rĂ©alitĂ© de lâĂ©poque. Entre la vie de Vincent Van Gogh, vĂ©ritablement vĂ©cue par lâhomme et sa peinture, Maurice Pialat construit son film. Seul, malade et loin de son frĂšre ThĂ©o Bernard Le Coq et de sa belle-sĆur Johanna Corinne Bourdon, Vincent Van Gogh, sous les traits que lui a donnĂ©s Maurice Pialat, traĂźne ici et lĂ et cherche sa Suzanne. Si aucun moment de joie nâest filmĂ© par Maurice Pialat lorsque Vincent Van Gogh se trouve face Ă lâune de ses peintures, dĂšs que lâartiste est dĂ©gagĂ© de son obligation de peindre, le film prend la lumiĂšre de toute part. La jeune Marguerite Alexandra London tombe amoureuse du peintre et grandit Ă ses cĂŽtĂ©s, un repas aussi joyeux que celui de Loulou 1980 est organisĂ© dans le jardin du docteur Gachet GĂ©rard SĂ©ty et mĂȘme lorsque son voyage Ă Paris tourne en pugilat avec son frĂšre, dans un bordel de la ville la vie apparaĂźt tout de mĂȘme, criarde et rieuse. La Suzanne de Ă nos amours est Marguerite mais elle est aussi tous ces instants oĂč Vincent oublie quâil est Van Gogh. Lorsquâil se jette dans lâOise, lĂ mĂȘme oĂč les impressionnistes aimaient peindre, ou lorsquâil fait lâamour avec Cathy Elsa Zylberstein, câest comme sâil brĂ»lait toutes ses toiles. La peinture comme moment de joie nâest prĂ©sente que lorsquâelle vit concrĂštement dans le rĂ©el Ă travers des gestes simples Johanna filmĂ©e comme une baigneuse dâEdgar Degas ou les balades dominicales Ă la maniĂšre dâAuguste Renoir. Les peintres, les artistes, câest les autres. ThĂ©o ne cesse de lui rappeler et Maurice Pialat Ă©galement lorsquâil le filme Ă nouveau seul, contraint de retourner Ă une condition qui le tue. Ne pouvant plus peindre mais forcĂ© de continuer Ă cause de tous ces yeux qui le regardent, Vincent Van Gogh se tire une balle de revolver dans le ventre et meurt en silence en tenant la main de son frĂšre. ThĂ©o mourra six mois plus tard. Lâamour prĂ©sent dans la famille de Ă nos amours et entre Vincent et son frĂšre devrait les protĂ©ger de tout. Ce ne sera jamais le cas et câest de lĂ que vient la dĂ©chirure. GĂ©rard Depardieu terrorisĂ© comme un gosse quand se termine Loulou est seul chez lui et ne sachant plus qui regarder, fixe dans un dernier plan la camĂ©ra. Peut-ĂȘtre quâil se demande qui viendra lui tenir la main Ă lui. La tristesse durera donc toujours ? Si Maurice Pialat a tuĂ© Vincent Van Gogh, dĂ©jĂ la vie reprend. Les enfants jouent Ă la marelle, les femmes lavent le linge dehors et il va bientĂŽt ĂȘtre lâheure de passer Ă table. Un peintre demande Ă Marguerite si elle a connu Van Gogh et la jeune fille lui rĂ©pond que câĂ©tait un ami.
LepĂšre de lâartiste, en revanche, a tout de suite pressenti la grande carriĂšre quâallait faire son fils, et sa fiertĂ© lui fit exposer et vendre les premiĂšres rĂ©alisations de William enfant. Le peintre a toujours vĂ©cu chez son pĂšre qui lui servait dâassistant. Il est mĂȘme dit que ce dernier a signĂ© quelques toiles de son fils. Les accĂšs de dĂ©pression de William Turner ont
âCâĂ©tait le Gepetto dâETâ expliquait rĂ©cemment Spielberg. Son pĂšre donc; celui qui avait su lui insuffler la vie, ou mieux le pneuma, son souffle vital. Avec Carlo Rambaldi nĂ© en 1925 en Emilie-Romagne et mort vendredi 10 Ă l'Ăąge de 86 ans ce nâest pas seulement lâun des plus talentueux artisan du cinĂ©ma qui sâĂ©teint, mais un vĂ©ritable sorcier. Peintre, sculpteur, bricoleur de gĂ©nie, Rambaldi a contribuĂ© Ă rĂ©volutionner le cinĂ©ma euphĂ©misme en donnant vie aux plus grandes crĂ©atures du septiĂšme art. RestĂ© cĂ©lĂšbre pour avoir fait marcher ET, il avait avec HR Giger créé le xĂ©nomorphe dâ disait sorcier ? On connait la lĂ©gende en 71, pour une scĂšne rĂȘvĂ©e du Venin de la peur, Lucio Fulci avait demandĂ© Ă Rambaldi d'imaginer des chiens Ă©viscĂ©rĂ©s. Ses crĂ©atures paraissaient tellement rĂ©elles que la justice italienne attaqua Fulci pour âtorture sur animauxâ et Rambaldi dut venir au tribunal avec ses marionnettes pour sauver le cinĂ©aste de la prison et prouver que tout cela nâĂ©tait que du cinĂ©ma ! Magie dâune Ă©poque oĂč le septiĂšme art prĂ©tendait encore Ă lâillusion du rĂ©el... Et sans rejouer lâĂ©ternelle guerre entre lâartisanat et lâindustrie numĂ©rique, entre Ray Harryhausen et ILM ou bien lâhybris contre la mĂ©canisation, on reconnaĂźtra que les crĂ©atures de Rambaldi avaient une certaine gueule. A une Ă©poque oĂč les effets spĂ©ciaux ne passaient pas encore uniquement par les prouesses dâun ordinateur, il avait su transformer la matiĂšre pour donner corps aux fantasmes des cinĂ©astes. Pape de la mĂ©catronique - cette discipline qui combinait la mĂ©canique, lâĂ©lectronique et lâingĂ©nierie - il ne cachait pas son mĂ©pris pour lâinfographie et vantait lâartisanat de son mĂ©tier âJe suis un crĂ©ateur dâacteurs mĂ©caniques, qui nâexistent pas dans la rĂ©alitĂ©. Ce qui mâintĂ©resse, câest la combinaison entre mĂ©canisme, forme et reproduction du mouvementâ.Parti dâItalie oĂč il rĂ©volutionna lâart du maquillage et des effets spĂ©ciaux et imprima sa marque sur le fantastique transalpin des 60âs, son gĂ©nie fut rĂ©vĂ©lĂ© par Dino de Larentiis et rapidement rĂ©cupĂ©rĂ© par Hollywood Joseph Mankiewicz pour ClĂ©opĂątre, John Huston pour La Bible firent appel Ă lui. Avant que les glorieuses 70âs fassent de lui le roi des SFX successivement, il conçut le King Kong de Guillermin mĂȘme si sa sculpture de 12 mĂštres apparait finalement peu dans le film, les Greys de Rencontres du troisiĂšme type lâAlien, ET et les vers de Dune. ET et Alien lui vaudront lâOscar des meilleurs effets spĂ©ciaux. Mais Ă cĂŽtĂ© de ces classiques, les cinĂ©philes se souviendront aussi de la pieuvre qui attaque Isabelle Adjani dans le fantasme de Possession ou du masque-tuba quâil avait imaginĂ© pour Danger Diabolik de Mario Bava cinĂ©aste avec lequel il travailla Ă©troitement pendant de longues annĂ©es.C'est un pan entier du cinĂ©ma fantastique qui disparaĂźt aujourd'hui et la mort de Carlo Rambaldi laisse les crĂ©atures les plus folles du septiĂšme art dĂ©finitivement orphelines.
LONDRES Le fils d'Oussama Ben Laden, Omar, semble avoir trouvé dans la peinture un moyen de composer avec le confinement visant à freiner la propagation de la Covid-19. Omar, ùgé de 39 ans, est le quatriÚme fils de l'ancien chef d'Al-Qaïda. Il vit en Normandie, dans le nord de la France, avec sa femme Zaina, une peintre originaire du Cheshire au
On se sent un peu ivre avant le moindre verre de vin. Jean-Marie Rouart nous a invitĂ©s Ă dĂ©jeuner chez lui, mais Ă peine dans la place, la tĂȘte tourne Ă voir autant de tableaux partout, dans lâentrĂ©e de lâappartement, le salon, le bureau, la chambre, Ă cĂŽtĂ© de son lit et au-dessus de la tĂ©lĂ©, dans le couloir, et mĂȘme des dessins dans les toilettes ! LâacadĂ©micien de 78 ans, Ă©crivain, journaliste politique puis longtemps directeur du Figaro littĂ©raire, nâa pratiquement pas un centimĂštre carrĂ© de libre sur ses peintures du post-impressionnisme Ă lâĂ©poque plus contemporaine de son pĂšre, mais toujours figuratives, lâaccompagnent depuis toujours, lui dont la grand-tante sâappelait Julie Manet, fille de lâartiste Berthe Morisot et niĂšce dâEdouard Jean-Marie Rouart, acadĂ©micien de 78 ans, Ă©crivain, journaliste politique puis longtemps directeur du Figaro littĂ©raire, les murs sont couverts de dessins et de peintures. LP/Olivier LejeuneLâhĂ©ritier - qui nâa pas dâenfant - vient dâeffectuer une donation de douze Ćuvres signĂ©es de quatre artistes Henri Rouart son arriĂšre-grand-pĂšre, peintre, collectionneur et industriel de gĂ©nie, Henry Lerolle son autre arriĂšre-grand-pĂšre, Maurice Denis, et Augustin Rouart, son papa, le plus mĂ©connu de la lignĂ©e. Mon pĂšre Ă©tait le contraire de moi. Il avait une maladresse sociale, un peu sauvage, ombrageux. Il voulait mener une vie dâartiste sans devenir un toutou acadĂ©mique. Et moi, jâai dit trĂšs jeune que je serais Ă©lu Ă lâAcadĂ©mie », sourit ce grand vivant, qui a toujours vĂ©cu parmi la peinture. Chez Julie, il y avait treize Manet. On tirait dessus Ă la carabine Ă flĂ©chettes et lâon ne se faisait jamais engueuler. Dans la famille, on aimait la peinture de maniĂšre mystique, mais on ne parlait jamais de leur prix, rit-il comme un grand enfant. Ce nâĂ©tait pas la bourgeoisie française moralisatrice. Il y avait la messe et les tableaux de femmes nues. Jâai grandi dans un catholicisme tolĂ©rant ». Ma grand-tante est partout Ă Orsay »On vient de sortir du mĂ©tro, et ce mage facĂ©tieux nous tĂ©lĂ©porte dans une dynastie dâartistes qui remonte Ă lâimpressionnisme Jâavais 22 ans quand Julie est morte. MallarmĂ© et Renoir avaient Ă©tĂ© ses tuteurs. Les autres petits-enfants sâen fichaient un peu. Moi, jâadorais lâĂ©couter. Elle me racontait plein dâhistoires. Paul ValĂ©ry, qui Ă©tait aussi de la famille, nâavait pas un sou. » Dans lâentrĂ©e, on avise quatre dessins du poĂšte, qui maniait le crayon presque aussi bien que la ce poids familial, il en parle avec lĂ©gĂšretĂ© Jâai ma grand-mĂšre au musĂ©e de lâOrangerie. La Jeune Fille au piano de Renoir, câest elle. Et ma grand-tante est partout Ă Orsay », sourit-il. De ses dĂ©buts dans le journalisme, il avoue Je suis entrĂ© au Figaro grĂące Ă Jean Renoir, qui connaissait le patron. » Le cinĂ©aste, fils du peintre, lui aussi ami de la vie trop facile ? MĂ©fiance. Jean-Marie Rouart voue une fidĂ©litĂ© sans faille Ă son pĂšre, peintre oubliĂ© dans cette descendance tourmentĂ©e On vivait chichement dans un petit appartement rue Montparnasse. Mon pĂšre Ă©tait fauchĂ©, mais toujours bien sapĂ©. Il y avait une grande distorsion entre nous et dâautres branches de la famille ». Jean-Marie, peut-ĂȘtre marquĂ© par les Ă©checs de son gĂ©niteur, qui a peint toute sa vie dans lâombre, nâa jamais voulu toucher Ă un pinceau, lui prĂ©fĂ©rant le stylo. Enfant, on me disait Si tu as Ă©tĂ© sage, samedi, on ira au Louvre. Ah non ! ».Parmi les tableaux de son pĂšre Augustin, une jeune femme en short allongĂ©e sur son lit le portrait de sa mĂšre. LP/Olivier LejeuneLes musĂ©es, trĂšs peu pour lui. Il en a un Ă domicile. Ces douze tableaux, aprĂšs leur prĂ©sentation de juin Ă octobre au Petit Palais, reviendront bien vite dans son appartement il en garde lâusufruit, jusquâĂ son dĂ©cĂšs. On le comprend, il a toujours vĂ©cu avec, comme ce portrait de sa mĂšre, jeune femme en short allongĂ©e sur son lit, observĂ©e par un chat sur le rebord de la fenĂȘtre, harmonie dĂ©licate de jaune et de bleu. Lâun des plus beaux tableaux du paternel, mais pour lui, lâĂ©quivalent dâune photo de famille Regardez, mon pĂšre mâa mĂȘme peint sur ma chaise bĂ©bĂ©. Ces tableaux, câĂ©tait tellement humain ».Ces Ćuvres, pour lui qui vit seul, ce sont les siens, dans tous les sens du terme. Les lĂ©guer, câest leur offrir un peu dâĂ©ternitĂ©. Et pour le Petit Palais, comme le dit Christophe LĂ©ribault, son directeur, câest important de faire revivre une dynastie familiale qui a comptĂ© dans lâhistoire de la peinture Ă Paris ». Augustin Rouart, disparu en 1997, avait bĂ©nĂ©ficiĂ© avant sa mort dâune petite exposition en mairie pour ses 80 ans, Ă lâinitiative de son fils. Le pĂšre, coupĂ© du milieu, ne savait mĂȘme pas quel critique inviter. Depuis, Jean-Marie a rachetĂ© plusieurs tableaux Ă©parpillĂ©s dâAugustin, pour rĂ©unir lâĆuvre. Un legs, et une filiation. Augustin Rouart, la peinture en hĂ©ritage », Petit Palais Paris VIIIe, du 1er juin au 3 octobre.
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le pÚre était peintre le fils cinéaste