Pendantla guerre de 1914-1918, le dĂ©partement de lâAisne est traversĂ© par le front de lâouest. Le Chemin des Dames est une ligne de crĂȘte
ï»ż ï»ż Le plateau parcouru par le Chemin des Dames a fait l'objet de plusieurs batailles au cours de l'histoire de France. Celle qui a le plus marquĂ© la mĂ©moire collective est celle qui sây dĂ©roula entre le 16 avril et le 24 octobre 1917. La rĂ©gion de l'Aisne qui porte le nom de Chemin des Dames est un Ă©troit plateau calcaire orientĂ© est-ouest, bordĂ© au sud par la riviĂšre Aisne et au nord par la riviĂšre Ailette. Ce plateau, qui n'a que quelques dizaines de mĂštres de largeur au niveau de l'isthme de Hurtebise, surplombe d'environ 100 m les vallĂ©es le bordant. De nombreux ruisseaux ont creusĂ© au sein de ces flancs des ravins perpendiculaires. Le plateau dĂ©nudĂ© contraste avec les pentes escarpĂ©es et couvertes de forĂȘts de ces flancs. Il constitue un bel observatoire sur la plaine de Laon, au nord, sur la plaine de champagne, Ă l'est, et la plaine de Soissons, au sud-ouest. Le plateau Ă©tait parcouru sur sa crĂȘte par un petit chemin peu carrossable quâempruntĂšrent frĂ©quemment, entre 1776 et 1789, AdĂ©laĂŻde et Victoire, les deux filles de Louis XV et appelĂ©es "Dames de France". Elles empruntĂšrent ce chemin lorsqu'elles allaient de Paris au chĂąteau de Boves, rendre visite Ă leur prĂ©ceptrice Françoise de Chalus 1734-1821, la duchesse de Narbonne-Lara, maĂźtresse de Louis XV. C'est elles qui donnĂšrent le nom au chemin que le mari de la duchesse fit empierrer pour leur faciliter le parcours. Paysage du Chemin des Dames Ă la RoyĂšre Paysage du Chemin des Dames Ă la RoyĂšre La premiĂšre bataille en ces lieux se dĂ©roula en 57 av. Jules CĂ©sar s'y heurta Ă la confĂ©dĂ©ration des Belges et des Gaulois du nord, forte de prĂšs de 250 000 hommes, qui assiĂ©geaient Bibrax Laon, dĂ©pendant de Reims alliĂ©e de Rome. Les lĂ©gions de Rome ne comprenaient que 50 000 hommes. Jules CĂ©sar envoya un de ses lieutenants contourner le massif de lâAisne par la vallĂ©e de lâOise, tandis quâil avança vers l'armĂ©e gauloise par lâest du massif. Il franchit lâAisne Ă Berry-au-Bac, avec 8 lĂ©gions et des troupes africaines en y laissant 3000 hommes pour tenir le passage. ProtĂ©gĂ© au nord, Ă lâouest et au sud, par la Miette et lâAisne, il Ă©tablit un vaste camp sur la croupe qui domine les vallĂ©es. Les Gaulois avancĂšrent vers lâemplacement de la Ville-aux-Bois, et vinrent sur les bords de la Miette provoquer les cohortes romaines. Ayant dĂ©couvert des guĂ©s Ă lâouest de Berry-au-Bac, les Gaulois essayĂšrent de franchir lâAisne pour tourner le camp romain. Jules CĂ©sar, averti, lança sur eux sa cavalerie. Les Belges qui Ă©taient passĂ©s sur la rive gauche furent massacrĂ©s. Jules CĂ©sar, patient, attendit le rĂ©sultat de son ample mouvement dĂ©bordant par lâouest. Ă la nouvelle de l'anĂ©antissement de l'armĂ©e belge, les guerriers de la tribu des Bellovaques quittĂšrent lâarmĂ©e gauloise. Affaiblie, cette armĂ©e se dĂ©cida alors Ă la retraite. Intactes, les lĂ©gions romaines, qui avaient su attendre, poursuivirent leur marche victorieuse vers le nord. Vers 557, l'armĂ©e franque de Clovis dĂ©fit devant Soissons, l'armĂ©e de Syagrius, le gouverneur romain de la Gaule. Ă la suite de cette victoire eut lieu l'Ă©pisode, que tous les Ă©coliers français connaissent, du cĂ©lĂšbre vase de Soissons. Qui en rĂ©alitĂ© n'a jamais existĂ©. La troisiĂšme bataille sur le Chemin des Dames eut lieu le 7 mars 1814. Lors de la campagne de France, les armĂ©es de NapolĂ©on 1er battirent les Prussiens de Blucher et les Russes de Woronzof lors de la bataille de Craonne. Cette bataille, qui eut lieu prĂšs de Hurtebise, fit 5400 morts parmi les jeunes recrues de l'armĂ©e napolĂ©onienne qui Ă©tait surnommĂ©e les "Marie-Louise". Le Chemin des Dames fit l'objet d'intenses combats durant la 1re Guerre mondiale. La derniĂšre bataille s'y dĂ©roula en juin 1940, oĂč les chars français sâopposĂšrent vainement Ă l'avancĂ©e de l'armĂ©e nazie lors du Blitzkrieg. Le monument NapolĂ©on Le monument des Marie-Louise Ă Hurtebise AprĂšs le dĂ©clenchement de la 1re Guerre mondiale et l'invasion de la France par les troupes allemandes, les Français furent obligĂ©s, le 31 aoĂ»t 1914, de quitter leurs positions sur le Chemin des Dames devant l'avance rapide des Allemands. Lors de la 1re bataille de la Marne, les Français atteignirent la vallĂ©e de l'Aisne le 13 septembre 1914, repoussant les Allemands sur le plateau du Chemin des Dames. Entre le 13 et 15 septembre 1914, les troupes françaises et britanniques tentĂšrent vainement de s'emparer du plateau. Le 30 octobre 1914, les Allemands parvinrent Ă se rendre maĂźtres du village de Vailly. Les Français reprirent l'attaque le 8 janvier 1915, mais le 13 janvier 1915, Ă la faveur d'une crue de l'Aisne, les Allemands contre-attaquĂšrent et mirent les Français en difficultĂ©. Le gĂ©nĂ©ral Maunoury ordonna alors le repli des Français, ce qui se fit dans le plus grand dĂ©sordre. Les Allemands se rendirent maĂźtres de la Caverne du Dragon et de l'isthme de Hurtebise le 25 janvier 1915. Le front sur le Chemin des Dames sombra ensuite dans un calme relatif. Les Allemands tenaient la crĂȘte et les Français s'accrochĂšrent aux pentes sud du plateau. Fin 1916, le commandant en chef de lâarmĂ©e française, le gĂ©nĂ©ral Joffre dĂ©cida de reprendre l'offensive dĂšs le mois de fĂ©vrier 1917 sur le front entre Vimy et Reims. Le front formait Ă cet endroit un angle droit passant par Soissons. Selon son plan, les Anglais devaient attaquer entre Vimy et Soissons et les Français entre Soissons et Reims. En dĂ©cembre 1916, le gouvernement français remplaça Ă la tĂȘte de l'armĂ©e le gĂ©nĂ©ral Joffre par le gĂ©nĂ©ral Nivelle. Celui-ci reprit le plan de Joffre pour appliquer l'exemple victorieux obtenu fin 1916 Ă Verdun par la guerre de mouvement. Le plan de Nivelle fut cependant contestĂ© par l'ancien ministre de la Guerre Lyautey et le nouveau ministre de la Guerre Paul PainlevĂ© y Ă©tait opposĂ©. De nombreux gĂ©nĂ©raux Ă©taient Ă©galement sceptiques. Nivelle proposa alors, dĂ©but avril, sa dĂ©mission. Le ministre PainlevĂ© et le chef du gouvernement PoincarĂ© la refusĂšrent, inquiets d'un possible effondrement du front russe. La date de l'offensive fut maintenue. Malheureusement pour le plan français les Allemands appliquĂšrent, entre le 15 et le 19 mars 1917, l'opĂ©ration Alberich qu'ils avaient dĂ©cidĂ©e Ă l'automne 1916. Ils se repliĂšrent sur la ligne Hindenburg, rĂ©duisant ainsi le front de 70 km. Le front allait maintenant de Vimy Ă Reims en passant par le Chemin des Dames. Les Français, qui mirent une semaine Ă se rendre compte du repli allemand, durent adapter leur plan d'attaque. Le nouveau plan dissocia l'attaque des Britanniques sur Vimy de celle des Français sur le Chemin des Dames. Les Français devaient attaquer sur un front de 30 km. L'objectif Ă©tait de percer les lignes allemandes entre Reims et Hurtebise pour franchir, au soir de la 1re journĂ©e, l'Ailette, atteindre Ă J+1 la plaine au nord de Laon et Ă J+4 la Somme Ă Saint-Quentin. Pour atteindre ces objectifs, le gĂ©nĂ©ral Mangin estima que l'infanterie devait avancer de 100 m toutes les 3 minutes 2 km/h. Le rĂšglement militaire de l'Ă©poque fixait la marche normale Ă 240 m par 3 minutes. Pour faciliter l'offensive, les rĂ©serves allemandes devaient ĂȘtre fixĂ©es dans le nord par l'attaque des Britanniques sur la Scarpe et des Français sur Saint-Quentin. Paysage du Chemin des Dames Ă hauteur du monuments des Basques L'offensive prĂ©voyait que la 5e ArmĂ©e du gĂ©nĂ©ral Mazel 11 divisions d'infanterie, 1 division de cavalerie et 2 brigades russes attaquerait entre Hurtebise et Reims aile droite. La 6e ArmĂ©e du gĂ©nĂ©ral Mangin 17 divisions d'infanterie, 1 division de cavalerie, 1 division territoriale et des troupes coloniales de tirailleurs sĂ©nĂ©galais et zouaves attaquerait entre Chavonne et Hurtebise aile gauche. La Xe ArmĂ©e du gĂ©nĂ©ral Duchene, la IVe ArmĂ©e du gĂ©nĂ©ral Authoine et le 2e Corps d'ArmĂ©e du gĂ©nĂ©ral Blondlat se tiendraient en rĂ©serve pour exploiter la percĂ©e. S'y ajoutaient 47 escadrilles aĂ©riennes et 39 ballons de reconnaissance et de rĂ©glage de tir. L'artillerie aligna 2710 canons et 2300 mortiers. Un canon lourd Ă©tait disposĂ© tous les 21 m de front, et un canon de campagne ou un mortier, tous les 23 m. Pour la prĂ©paration d'artillerie, 5 millions d'obus de 75 et 1,5 million d'obus de gros calibre Ă©taient prĂ©vus. L'acheminement de ces munitions nĂ©cessita 26000 wagons de chemin de fer. L'offensive prĂ©voyait Ă©galement l'utilisation pour la premiĂšre fois des chars, dĂ©nommĂ©e artillerie spĂ©ciale AS. Ă Berry-au-Bac attaquerait le groupement Bossut 82 chars Schneider et 5 compagnies d'infanterie, formant le 32e Corps, et le groupement ChaubĂšs 50 chars Saint-Chamond et 3 compagnies d'infanterie, formant le 5e Corps de la Ve ArmĂ©e. Ă Laffaux fut engagĂ©, en mai 1917, le groupement Lefebvre formant le 37e Corps de la VIe ArmĂ©e. L'offensive rassembla environ 1 200 000 d'hommes sous le commandement du gĂ©nĂ©ral Robert Nivelle. Paysage du Chemin des Dames Ă hauteur du monuments des Basques Du cĂŽtĂ© allemand, entre Vauxaillon et Berry-au-Bac, se trouvait la VIIe ArmĂ©e du gĂ©nĂ©ral Boehm et, de Berry-au-Bac Ă Reims, se trouvait la 1re ArmĂ©e du gĂ©nĂ©ral Von Below soit 682 650 hommes sous le commandement du gĂ©nĂ©ral Erich Ludendorff. L'armĂ©e allemande alignait Ă©galement 530 avions, dont de nombreux chasseurs qui avaient la maĂźtrise du ciel. Paysage du Chemin des Dames Ă hauteur du monuments des Basques L'offensive prĂ©vue pour le 16 avril 1917 n'avait pas pu ĂȘtre gardĂ©e secrĂšte. De nombreux politiciens connaissaient le lieu et la date de l'offensive depuis des mois provoquant ainsi de nombreuses fuites d'informations. Lors d'une attaque effectuĂ©e le 4 avril 1917 entre Loivre et Berry-au-Bac, les Allemands sâemparĂšrent du plan d'engagement du 3e Zouave de la 37e DI. Tout le plan d'engagement français Ă©tait alors aux mains des Allemands. En janvier 1917 en face de la VIe ArmĂ©e française les Allemands avaient 4 divisions d'infanterie, la veille de l'offensive s'y trouvait 7 divisions. En face de la Ve ArmĂ©e française, les Allemands renforcĂšrent les troupes en place de la mĂȘme façon. L'artillerie allemande fut renforcĂ©e de 100 %. Ă lâarriĂšre du front, dans la rĂ©gion de Laon, les Allemands avaient amassĂ© en rĂ©serve entre 12 et 15 divisions d'infanterie. Section de chemin de fer camouflĂ©e au Chemin des Dames © WikipĂ©dia Le 7 avril 1917, la 22e DI se lança Ă l'assaut du village de Laffaux, mais fut tenu en Ă©chec par les Allemands. Le 8 avril 1917 dĂ©buta la prĂ©paration d'artillerie. Jusquâau 15 avril 1917, l'artillerie dĂ©versa 533 obus par minute sur les lignes allemandes. Mais le temps couvert gĂȘna considĂ©rablement le rĂ©glage de l'artillerie et les observations aĂ©riennes. Les Français ne repĂ©rĂšrent que 53 batteries d'artillerie allemandes sur les 392 reparties sur le Chemin des Dames. Le 16 avril 1917 Ă 3 h 30, 180 000 hommes avancĂšrent en 1re ligne. Le temps est Ă©pouvantable. Il neigeait et les tempĂ©ratures glaciales pĂ©nalisaient Ă©normĂ©ment les troupes coloniales. Parmi les SĂ©nĂ©galais qui s'Ă©taient entraĂźnĂ©s sur la CĂŽte d'Azur, 1163 hommes furent Ă©vacuĂ©s avant l'assaut pour des affectations pulmonaires et des gerçures. Les fantassins devaient attaquer en tenue d'assaut. Chaque homme portait une couverture roulĂ©e dans une toile de tente portĂ© en sautoir, un outil individuel, une musette de vivre pour 3 jours, une musette avec 16 grenades, un bidon d'eau de 2 l, un bidon supplĂ©mentaire de 1 l, un masque Ă gaz, des sacs de terre vides, un panneau de signalisation ou des feux de Bengale, un paquet de pansements, 120 cartouches et le fusil Lebel. Les troupes du 20e Corps attaquĂšrent mĂȘme avec le barda complet et des vivres pour 6 jours. L'attaque Ă Craonne © WikipĂ©dia Ă 6 h, le barrage d'artillerie se mit Ă avancer de 100 m toutes les 3 minutes. Ce fut le signal pour l'assaut. Les hommes sautĂšrent le parapet de la tranchĂ©e de 1re ligne. Au Moulin de Laffaux, lâoffensive du 1er Corps colonial se brisa contre les dĂ©fenses formidables de la ligne Hindenburg. Les premiĂšres vagues dâassaut, aprĂšs avoir enlevĂ© la 1re ligne et le Mont des Singes, se trouvĂšrent contre-attaquĂ©es et mal soutenues par l'artillerie et sans renforts, elles durent se replier. Ils dĂ©plorĂšrent la perte de 3800 hommes. Au niveau des falaises de l'Aisne, du dĂ©filĂ© de Vailly au vallon de Braye-en-Laonnois, la bataille fut violente. Le front français passa alors sur la rive gauche de lâAisne, au sud de Vailly et de Chavonne, traversa lâAisne Ă lâest de Chavonne, puis, par le chĂąteau de Soupir, remonta vers le nord-est. Les Allemands Ă©taient retranchĂ©s sur les falaises et dans les creutes, leurs lignes dominaient Ă pic les positions françaises. Les Grinons et Chavonne furent attaquĂ©s par le 172e rĂ©giment d'infanterie RI qui, en mars, au moment du repli allemand, sâĂ©tait dĂ©jĂ battu sur lâAisne Ă lâest de Soissons. Chavonne fut pris dâun seul Ă©lan, peu aprĂšs lâattaque, par un bataillon qui en nettoya les ruines et les caves Ă la grenade. Les Grinons rĂ©sistĂšrent plus longtemps. Le Chemin des Dames Ă la ferme de la RoyĂšre © WikipĂ©dia Le mont Sapin fut enlevĂ© par le 25e bataillon de chasseurs Ă pied. CâĂ©tait un obstacle redoutable. Le mauvais temps ayant rendu les pentes raides, boueuses et glissantes, lâascension du mont fut lente et les troupes se trouvĂšrent trĂšs devancĂ©es par le barrage roulant dâartillerie. Lâennemi en profita pour sortir ses mitrailleuses. Les chasseurs progressĂšrent alors en se protĂ©geant par des barrages de grenades Ă fusil, et, quand celles-ci manquĂšrent, par des barrages de grenades Ă main. Ils avancĂšrent pas Ă pas en nettoyant les abris, faisant 400 prisonniers, dont 10 officiers, ils prirent 22 mitrailleuses et 19 minenwerfer. Les Allemands rĂ©sistant dĂ©sespĂ©rĂ©ment dans un ouvrage, les chasseurs le contournĂšrent pour atteindre la lisiĂšre nord du bois, poussant leur gauche vers les Grinons et leur droite sur la carriĂšre souterraine de la Cour Soupir. Le mont Sapin devint alors la clef de voĂ»te de toute la ligne française. LâĂ©peron qui domine la route, au nord, est couvert par le bois des Gouttes dâOr. Les fantassins du 172e RI en liaison, Ă gauche, avec les chasseurs emportĂšrent le Balcon, nommĂ© ainsi parce quâil domine, Ă pic, les lignes françaises de dĂ©part, le cours de lâAisne, Soupir et le chĂąteau de Soupir sur les flancs ouest des Gouttes dâOr. Les fantassins poussĂšrent vers la Cour Soupir, pendant quâun autre rĂ©giment avança sur les pentes ouest des Gouttes dâOr. Celui-ci, toutefois, fut arrĂȘtĂ© dans les sous-bois par de terribles moyens de dĂ©fense restĂ©s intacts. Plus Ă lâest, au dĂ©bouchĂ© sud du cirque de Braye-en-Laonnois, un autre rĂ©giment dut aussi sâarrĂȘter. Assaut au Chemin des Dames © WikipĂ©dia Ă l'Ă©peron de Troyon, les troupes du 20e Corps parvinrent Ă sâinstaller sur la crĂȘte du Chemin des Dames. Toutefois, les Allemands rĂ©sistĂšrent encore dans la sucrerie de Cerny. La 10e Division coloniale du 2e Corps dâinfanterie coloniale devait enlever les lignes successives de la premiĂšre position ennemie qui couvraient le plateau, enveloppant dans un lacis de tranchĂ©es et de boyaux la ferme dâHurtebise et de nombreuses creutes, dont la Caverne du Dragon. Le goulot dâHurtebise devait ĂȘtre enlevĂ© par une manĆuvre de dĂ©bordement du 2e CAC et du 1er Corps dâarmĂ©e, ce dernier opĂ©rant sur le plateau de Vauclair. DerriĂšre le barrage roulant qui sâabattit sur le plateau, les marsouins, SĂ©nĂ©galais et Marocains de la 10e DI coloniale abordĂšrent, en ordre, les premiĂšres lignes allemandes. La crĂȘte fut atteinte presque sans pertes. Le barrage dâartillerie allemand, peu nourri, prĂ©sentait des lacunes. Toutefois, lâinfanterie pesamment chargĂ©e et surtout embourbĂ©e dans les trous dâobus remplis de vase progressa avec une vitesse infĂ©rieure aux prĂ©visions. Le barrage d'artillerie, se conformant Ă lâhoraire prĂ©vu, se dĂ©crocha de lâinfanterie et sâĂ©loigna progressivement des premiĂšres vagues quâil cessa alors de protĂ©ger. Quelques mitrailleuses, qui se sont rĂ©vĂ©lĂ©es sur le plateau, nâarrĂȘtĂšrent pas lâĂ©lan des fantassins du 53e rĂ©giment colonial qui descendit le versant nord du plateau le long des pentes raides dĂ©valant vers lâAilette. Mais ces Ă©lĂ©ments furent bientĂŽt dĂ©cimĂ©s, par des feux croisĂ©s et des rafales de mitrailleuses de la deuxiĂšme position. Le barrage dâartillerie passĂ©, les Allemands sortirent des creutes du plateau et, par leur feu, clouĂšrent sur place les vagues qui, en quelques minutes, subirent des pertes considĂ©rables, 150 officiers et 5000 hommes furent tuĂ©s ou blessĂ©s. Ne pouvant franchir cette zone meurtriĂšre, elles sâarrĂȘtĂšrent, sâabritĂšrent et mĂȘme sur certains points refluĂšrent sur la derniĂšre tranchĂ©e dĂ©passĂ©e. Les bataillons de la premiĂšre vague, arrĂȘtĂ©s, furent bientĂŽt rejoints par ceux de soutien qui, partis Ă lâheure fixĂ©e, vinrent se fondre sur la ligne de combat. Les bataillons de rĂ©serve, conformĂ©ment au plan dâattaque, sâavancĂšrent Ă leur tour. Quelques-uns furent, toutefois, arrĂȘtĂ©s Ă temps et occupĂšrent les premiĂšres tranchĂ©es allemandes conquises. En moins dâune heure, le combat sâĂ©tait stabilisĂ© sur le plateau de chaque cĂŽtĂ© de la ferme. Toutes les tentatives pour reprendre le mouvement en avant Ă©chouĂšrent dĂšs que lâon arrivait sur la ligne battue par les mitrailleuses allemandes. La progression Ă la grenade par les boyaux et tranchĂ©es fut seule possible. Elle se heurta Ă une rĂ©sistance de plus en plus vive. Les rĂ©serves allemandes furent, en effet, Ă peu prĂšs intactes. Bien abritĂ©es dans les creutes du versant nord ou dans les abris trĂšs profonds, elles nâavaient pas souffert du bombardement. Le 69e bataillon de tirailleurs sĂ©nĂ©galais parvint jusqu'Ă Ailles oĂč il fut presque anĂ©anti par la dĂ©fense allemande. La "Constellation de la Douleur" Ă la Caverne du Dragon La "Constellation de la Douleur" Ă la Caverne du Dragon Ă la Caverne du Dragon les troupes dâassaut dĂ©passĂšrent les entrĂ©es sud de la grotte, les Allemands avaient murĂ© les galeries et en conservaient la partie nord. AprĂšs le passage des troupes de la 1re vague les Allemands du Reserve Infanterie Regiment RIR 92, sortant de la Caverne du Dragon, se rĂ©installĂšrent dans les tranchĂ©es de 1re ligne. Leurs mitrailleuses clouĂšrent au fond de la vallĂ©e Foulon les bataillons de la 2e vague française. Ă Craonne, crevant les trois positions allemandes, les troupes du 5e Corps français, 10e et 9e DI en 1re ligne, 125e DI en soutien, devaient atteindre le soir mĂȘme Amifontaine, 9 km au-delĂ de la ligne de dĂ©part. La vallĂ©e marĂ©cageuse de la Miette fut un sĂ©rieux obstacle. En liaison Ă droite avec la 10e DI, la 2e DI devait enlever le bastion de Chevreux, puis Corbeny, et pousser vers le nord. La 1re DI devait sâemparer de Craonne. Craonne, Chevreux, le bois des Buttes et, derriĂšre, la route furent des obstacles particuliĂšrement redoutables avec leurs abris enterrĂ©s, leurs tunnels, leurs sapes profondes reliĂ©es entre elles et surtout leurs blockhaus bĂ©tonnĂ©s, abritant mitrailleuses, minenwerfer et mĂȘme des canons de 77. EnfoncĂ©s dâabord dans lâombre des taillis et des bois, ces blockhaus apparurent, aprĂšs le bombardement, nus, menaçants, Ă peine Ă©cornĂ©s par les obus de 240 et de 155. Le matin de lâattaque, des avions allemands survolĂšrent les lignes trĂšs bas. Lâartillerie allemande commença Ă 5 heures un tir sur les tranchĂ©es. Ă 6 heures, dans le brouillard, sur un sol absolument dĂ©trempĂ©, les vagues dâassaut franchirent les tranchĂ©es de dĂ©part, dĂ©passĂšrent la premiĂšre ligne allemande. Mais bientĂŽt, de nombreuses mitrailleuses se dĂ©voilĂšrent et prirent dâenfilade les unitĂ©s dâattaque, particuliĂšrement les mitrailleuses de lâĂ©peron de Craonne qui, dominant la plaine de plus de 100 m, dirigĂšrent de haut en bas un feu extrĂȘmement meurtrier. DĂ©cimĂ©es, privĂ©es de leur chef, beaucoup de vagues durent bientĂŽt renoncer Ă progresser. MalgrĂ© un nouveau bombardement de l'artillerie française, la rĂ©sistance ennemie fut acharnĂ©e. Lâattaque progressa Ă peine en raison des tirs de mitrailleuses sous casemates, tirs de face et surtout de flanc. Les pertes furent sĂ©rieuses. Dans la Caverne du Dragon © WikipĂ©dia Dans la Caverne du Dragon © WikipĂ©dia Dans la Caverne du Dragon © WikipĂ©dia Dans la Caverne du Dragon © WikipĂ©dia Le bois des Buttes formait un saillant dans les lignes françaises. Il Ă©tait fortement organisĂ© par les Allemands, auxquels les trois sommets les plus Ă©levĂ©s fournissaient dâexcellents observatoires et Ă©tait devenu un des piliers de la ligne ennemie. Avec ses abris Ă 20 mĂštres sous terre, ses galeries souterraines pourvues de voies ferrĂ©es, ses blockhaus pour mitrailleuses, ses observatoires bĂ©tonnĂ©s, câĂ©tait une vraie forteresse. Il fut attaquĂ© par le 31e RI. Pendant quâune partie du rĂ©giment marchait, du sud au nord, vers les trois sommets du bois, lâautre sâavançait, dâouest vers lâest, vers le village de la Ville-aux-Bois. La 1re ligne ennemie fut franchie dâun seul bond, mais, sur la 2e ligne, la bataille fut intense. Il fallut rĂ©duire un Ă un les blockhaus, assiĂ©ger les abris, progresser Ă la grenade dans les boyaux. Les fantassins du 31e RI, dominant les Allemands, avancĂšrent en faisant de nombreux prisonniers. Ă midi, le bois des Buttes fut pris en entier, avec plus de 800 prisonniers. ChassĂ© du bois des Buttes, lâennemi se replia sur le village de la Ville-aux-Bois, farci de mitrailleuses. Les Français parvinrent aux lisiĂšres, mais furent contre-attaquĂ©s. Au bois aux Boches et Ă la Musette, chaque blockhaus comprenait une mitrailleuse et un abri enfoui profondĂ©ment. Se flanquant rĂ©ciproquement en croisant leurs feux, ces blockhaus Ă©taient reliĂ©s entre eux et avec les organisations arriĂšre par de profonds boyaux et des galeries souterraines. Ils furent un sĂ©rieux obstacle. DĂ©bordĂ©s au sud et mĂȘme Ă lâest, les occupants continuĂšrent Ă rĂ©sister, rendant prĂ©caire par leurs feux de flanc l'installation des Français sur le terrain conquis. Ă Juvincourt, de septembre 1914 Ă avril 1917, la ferme du CholĂ©ra, point dominant, fut un secteur agitĂ© par les nombreux coups de main des deux adversaires. Câest de ce secteur que les troupes du 32e Corps partirent Ă lâattaque des positions allemandes. Mais les bataillons de ce corps furent violemment mitraillĂ©s, de la CĂŽte 108 au sud de lâAisne, et de Juvincourt, et clouĂ©s sur place. Blockhaus allemand Ă Corbeny, deux groupements de chars devaient coopĂ©rer Ă lâenlĂšvement de la deuxiĂšme position ennemie, lâun Ă lâouest de la Miette, en direction de Juvincourt, lâautre Ă lâest entre cette riviĂšre et lâAisne, en direction de Guignicourt et de Prouvais. Le premier groupement, celui de lâouest, se porta, avant lâattaque, en position dâattente dans les bois de Beau Marais, derriĂšre la ferme le Temple. Ă 0 h 20, les groupes de chars Schneider partirent en colonne Ă travers les lignes françaises, suivant une piste amĂ©nagĂ©e. DĂšs la sortie du bois, au nord de la ferme le Temple, les chars furent pris Ă partie par un feu violent dâartillerie, des avions allemands suivaient leur marche et lâindiquaient au moyen de fusĂ©es rouges. Les chars, successivement atteints, restĂšrent en panne, la plupart en feu. Des bidons dâessence en rĂ©serve, amarrĂ©s aux chars, prirent feu. Un groupement de chars dâassaut ayant suivi la route de Pontavert Ă Guignicourt, sur la crĂȘte de la croupe du CholĂ©ra, fonça alors dans la deuxiĂšme position allemande, malgrĂ© les barrages de lâartillerie lourde allemande. L'attaque de lâinfanterie française, dĂ©cimĂ©e, Ă©parpillĂ©e, Ă bout de souffle avec de petits groupes de tirailleurs çà et lĂ dans des trous dâobus, fut brisĂ©e et les efforts dispersĂ©s se heurtĂšrent Ă la rĂ©sistance allemande qui, le premier dĂ©sordre passĂ©, sâorganisa solidement. MalgrĂ© la violence sans cesse accrue du feu dâartillerie, les chars continuĂšrent leur raid, dĂ©passant Juvincourt. Certains dâentre eux atteignirent mĂȘme le bois Claque Dents dont on voit la lisiĂšre au-delĂ de la vallĂ©e de la Miette. Pris Ă partie de trois cĂŽtĂ©s Ă la fois par des piĂšces tirant Ă tir direct, plusieurs chars furent dĂ©molis. Ceux qui restĂšrent repoussĂšrent une contre-attaque ennemie qui sâavançait en direction de la ferme Mauchamp. En quelques coups de canons et de mitrailleuses, les chars dispersĂšrent aisĂ©ment les tirailleurs ennemis. Les Ă©quipages Ă pied des chars dĂ©truits se jetĂšrent dans les tranchĂ©es et essayĂšrent de continuer la lutte, mais des avions volant trĂšs bas les repĂ©rĂšrent et les mitraillĂšrent Ă bout portant. Lâordre de repli fut donnĂ©. Quelques chars revinrent vers 10 h vers la ferme du CholĂ©ra. Cinquante-sept chars furent dĂ©truits, 64 Ă©taient tombĂ©s en panne ou s'Ă©taient enlisĂ©s. Aucun n'avait atteint la 1re ligne allemande. Sur les 790 hommes d'Ă©quipage et dâaccompagnement, 180 furent tuĂ©s. Un char Schneider Char Saint-Chamond © WikipĂ©dia Ă Loivre et Ă Brimont, les troupes du 32e Corps attaquĂšrent depuis lâAisne aux abords de Reims. Loivre fut repris par les 23e RI et 133e RI surnommĂ©s respectivement "Les Braves" et "Les Lions". Pendant que dâautres bataillons dĂ©bordaient le village et franchissaient le canal, le 3e bataillon du 133e RI lâattaquait de face. La position Ă©tant solidement organisĂ©e et Ă©nergiquement dĂ©fendue, ils durent sâarrĂȘter devant le cimetiĂšre, vĂ©ritable bastion avec casemates bĂ©tonnĂ©es, et devant les dĂ©combres du moulin, lâun et lâautre remplis de mitrailleuses. Ils reculĂšrent un peu pour demander un barrage de 75, puis sâĂ©lancĂšrent Ă nouveau, derriĂšre le barrage. Lâemplacement du moulin et le cimetiĂšre oĂč 122 prisonniers furent faits dans un seul abri de mitrailleurs furent emportĂ©s, puis le village en ruines, oĂč ils se jetĂšrent Ă la baĂŻonnette, pendant que leurs clairons sonnaient la charge. Le butin fut considĂ©rable, un bataillon de 500 hommes avait fait, Ă lui seul, 825 prisonniers. Au nord de Loivre et au sud attaqua la 14e DI, les 44e RI, 60e RI, 35e RI et 42e RI. Leur Ă©lan fut tel quâils franchirent les deux premiĂšres positions. Des Ă©lĂ©ments arrivĂšrent jusqu'Ă BermĂ©ricourt. La brigade russe poussa jusquâaux abords de Brimont, mais ne put parvenir jusquâau fort. Ă 10 h 15, le gĂ©nĂ©ral Muteau ordonna la reprise de la prĂ©paration d'artillerie afin de renouveler les attaques sur le plateau de Californie, Vauclair et Corbery. Ă 10 h 30, le gĂ©nĂ©ral Gamelin communiqua au gĂ©nĂ©ral Nivelle par tĂ©lĂ©phone "La "bataille se livre sur les 1res et 2e positions. Progression sensible de la Ve ArmĂ©e, la VIe ArmĂ©e sur sa droite semble avoir atteint Ailles, Bovelle et Cerny-en-Laonnois. ProgrĂšs plus lent Ă l'ouest". La bataille sur les 1res et 2e lignes ne correspondait pas aux prĂ©visions du plan du gĂ©nĂ©ral Nivelle. Vestiges de tranchĂ©es au plateau de Californie EntrĂ©e d'un abri souterrain au plateau de Californie Ă midi se dĂ©clencha une nouvelle attaque française en direction de Vauclair et de Sapigneul. Ils furent tenus en Ă©chec par les Allemands. Les pertes furent qualifiĂ©es dans les communiquĂ©s comme cruelles. Les Allemands contre-attaquĂšrent sur Chavonne pour dĂ©gager les Grinons, la bataille fut violente. Les Allemands, connaissant le dĂ©dale des ruines et des tranchĂ©es, refoulĂšrent les Français du cimetiĂšre au nord du village, oĂč des Ă©lĂ©ments avancĂ©s avaient pris pied. Le monument du village disparu de Sapigneul Ă 14 h fut publiĂ© le 1er communiquĂ© officiel "La lutte d'artillerie a pris un caractĂšre de violence extrĂȘme pendant la nuit sur tout le front compris entre Soissons et Reims". Aucune mention ne fut alors faite de l'offensive mobilisant plus d'un million d'hommes. Sur le terrain, la situation ne sâamĂ©liorait pas. Les soldats Ă©taient bloquĂ©s. Le gĂ©nĂ©ral Blondlat ordonna la reprise de la prĂ©paration d'artillerie sur le moulin de Laffaux. Au mont Sapin, les Allemands, pour le reprendre, lancĂšrent de violentes contre-attaques, les chasseurs, qui avaient Ă©puisĂ© leurs grenades, se servirent de grenades allemandes trouvĂ©es sur place pour les repousser. Ă 14 h 30, le 32e Corps d'armĂ©e arrĂȘta les massives contre-attaques allemandes dans la rĂ©gion de Prouvais. Les Allemands, pris sous les feux de l'artillerie lourde, subirent de lourdes pertes. Vers 15 h, les Allemands contre-attaquĂšrent dans le secteur de Loivre et BermĂ©ricourt. Attaque Ă Craonne © WikipĂ©dia Attaque Ă Craonne © WikipĂ©dia AprĂšs une nouvelle offensive vaine sur le Moulin de Laffaux dĂ©clenchĂ© vers 18 h, les hommes de la VIe ArmĂ©e et du 1er Corps colonial furent repoussĂ©s sur leurs lignes de dĂ©part. Durant la nuit, la VIe ArmĂ©e put maintenir ces positions, mais dut abandonner le Mont des Singes. Une violente contre-attaque allemande, dĂ©clenchĂ©e vers 18 h 50, dans le secteur de la CĂŽte 108 et Sapigneul rejeta Ă©galement les Français sur leurs lignes de dĂ©part. Les Français ne purent se maintenir qu'Ă la CĂŽte 108. Le "Jardin du souvenir" au moulin de Laffaux En fin de journĂ©e, le gain de terrain par les Français Ă©tait minime. Ils ne purent maintenir leur avancĂ©e qu'en contrebas du plateau entre Soupir et Chivy et dans le secteur de la Ville-aux-Bois. Le dĂ©putĂ© Jean YbarnĂ©garay dĂ©clara "la bataille a Ă©tĂ© livrĂ©e Ă 6 h, Ă 7 h elle Ă©tait perdue". Le 17 avril 1917, la lutte se poursuivit sur une plus petite Ă©chelle. Le mauvais temps transformait le terrain en boue glacĂ©. Le temps gĂȘnant considĂ©rablement la prĂ©paration d'artillerie, les attaques se limitĂšrent Ă la rectification des positions prĂ©caires. Ă 4 h 45, la IVe ArmĂ©e attaqua Ă l'est de Reims sur la butte de Moronvilliers. Les hommes du gĂ©nĂ©ral Anthoine prirent le Mont Cornillet, le Mont sans Nom et le Mont Blond en faisant 2500 prisonniers. Le 1er Corps fut durement engagĂ© sur le Plateau de Californie. Ă 4 h 30, les Allemands attaquĂšrent avec des troupes fraĂźches au Mont Sapin, mais les chasseurs du 25e BCP, malgrĂ© leurs pertes, en restĂšrent maĂźtres. Vers 10 h 30, ordre fut donnĂ© au gĂ©nĂ©ral Micheler de se borner Ă consolider les occupations de la crĂȘte du Chemin des Dames avec la VIe ArmĂ©e. Blockhaus allemand au plateau de Californie Blockhaus allemand au plateau de Californie Aux Falaises de l'Aisne, aprĂšs un travail dâartillerie intense, qui dĂ©fonça quelques creutes, les troupes du 172e RI reprirent lâassaut sur les Grinons Ă 17 h 30. Les mitrailleuses allemandes, sorties des creutes, tentĂšrent de les arrĂȘter, mais furent incapables dâempĂȘcher les fantassins et les SĂ©nĂ©galais d'emporter le sommet des Grinons. Les Français le perdirent sous une contre-attaque sortie dâabris Ă contre-pente puis le reprirent pour le garder dĂ©finitivement. Chavonne fut Ă©galement pris. La bataille sâĂ©tait livrĂ©e sous une tourmente de neige et dans la boue glacĂ©e qui Ă©prouva durement les SĂ©nĂ©galais. Carte du secteur de Cerny-Deimling en date du 15 juin 1917 JMO de la 204e Brigade Marocaine Vers 17 h 30, les rĂ©giments dâattaque français emportĂšrent le bois des Gouttes dâOr en entier et, poussant hardiment, atteignirent la Croix sans TĂȘte et la CĂŽte 197, point culminant du plateau dâOstel. Cet important succĂšs affola les Allemands et les força Ă retraiter en dĂ©sordre. Les 2e lignes et les rĂ©serves se repliĂšrent sans mĂȘme prĂ©venir les unitĂ©s de 1re ligne. Du cĂŽtĂ© de Vailly, les Français trouvĂšrent le repas dâune compagnie entiĂšre tout servi et dĂ©jĂ entamĂ©. Sur le terrain de lâavance, les traces de retraite hĂątive abondĂšrent, le sol Ă©tait couvert de matĂ©riel abandonnĂ©. La sucrerie de Cerny fut Ă©galement prise. Au niveau de la Caverne du Dragon, Ă la suite dâun violent tir de minenwerfer, les Allemands rĂ©ussirent Ă enlever au 43e bataillon de chasseurs la position du Doigt, au nord du monument dâHurtebise. Devant la menace dâĂȘtre rejetĂ©s de la crĂȘte, vers des positions intenables de la vallĂ©e Foulon, les Français dĂ©cidĂšrent de dĂ©gager largement la rĂ©gion du monument. Ă Craonne, la 2e DI ayant pris pied dans la 1re position allemande, la lutte tourna Ă la guerre de positions. Au soir du 17 avril, le village de la Ville-aux-Bois Ă©tait peu Ă peu encerclĂ©. Le village de Braye-en-Laonnois sera pris par la VIe ArmĂ©e Ă 19 h 45. Soupir aprĂšs les attaques d'avril 1917 © WikipĂ©dia Le soir du 17 avril 1917, aux Bois aux Boches et Ă La Musette, un bataillon du 113e RI, en liaison, Ă gauche, avec des Ă©lĂ©ments du 313e RI et du 4e RI, fut chargĂ© dâenlever les blockhaus. Le bataillon, dans la nuit tombante, sâĂ©lança au chant du rĂ©giment, "VoilĂ le 113e qui passe", et progressant Ă droite et Ă gauche de la N44, aborda, Ă coups de grenades, les abris creusĂ©s sous la chaussĂ©e. Les Allemands surpris dâabord par la rapiditĂ© de lâattaque se ressaisirent et les mitrailleuses crĂ©pitĂšrent. Un des blockhaus, attaquĂ© Ă la grenade, et rempli de munitions, explosa avec un bruit formidable, faisant le vide autour de lui, projetant au loin des blocs Ă©normes de bĂ©ton. MalgrĂ© ses pertes, le bataillon poursuivit sa tĂąche. Ă 21 h, la N44, les ouvrages de Cologne et Hanovre, Ă lâest de la route, Ă©taient enlevĂ©s. Le bataillon progressa jusquâau carrefour de la Musette. Lâencerclement du bois des Boches, auquel ont collaborĂ© le 313e RI et une compagnie du 4e RI, Ă©tait terminĂ©. Le nettoyage sâacheva dans la nuit et donna 400 prisonniers, dont 10 officiers, en mĂȘme temps quâune grande quantitĂ© dâarmes, dâengins et de munitions. Le 18 avril 1917, lâoffensive fut arrĂȘtĂ©e au niveau d'Hurtebise, les fantassins de la 10e DI conservĂšrent le terrain conquis et repoussĂšrent toutes les contre-attaques, çà et lĂ ils progressĂšrent dans quelques boyau ou tranchĂ©e. Mais les pertes furent lourdes. La zone du plateau, bouleversĂ©e immĂ©diatement derriĂšre la ligne atteinte, Ă©tait dĂ©trempĂ©e, boyaux et tranchĂ©es Ă©taient remplis dâune boue gluante qui gĂȘnait les mouvements. Ă 6 h, lâassaut fut donnĂ© au Bois aux Buttes. Ă 8 h, la Ville-aux-Bois fut enlevĂ©e. Dans la matinĂ©e, les Français progressĂšrent jusquâĂ la Musette puis dĂ©passĂšrent la route nationale. En trois jours, le 31e RI fit 1500 prisonniers, dont 2 commandants et 32 officiers et captura 50 mitrailleuses, 15 minenwerfer et 6 canons. Ă 16 h, les Allemands contre-attaquĂšrent entre l'Aisne et Juvincourt, mais furent arrĂȘtĂ©s par l'artillerie lourde qui leur causa de lourdes pertes. La VIe ArmĂ©e occupa le plateau du Chemin des Dames aprĂšs le repli des Allemands sur la Siegfried Stellung, le long de la crĂȘte du Chemin aux Dames. La Ve ArmĂ©e ne progressa pas, mais rĂ©sista aux nombreuses contre-attaques allemandes. Le fort de CondĂ©, abandonnĂ© par les Allemands, fut investi par les Français. Les villages de Chivy, Braye-en-Laonnois, Ostel, Chavonne, Vailly, Celles, CondĂ©-sur-Aisne, Laffaux, Nanteuil-la-Fosse, Sancy, Jouy, Aisy Ă©taient aux mains des Français. De Soupir Ă Missy-sur-Aisne, la ligne de front avait avancĂ© de 6 Ă 7 km. Au niveau d'Hurtebise, les troupes de la 10edivision coloniale, Ă©puisĂ©es, furent relevĂ©es dans la nuit du 18 au 19 avril par celles du 11e Corps. Troupes française au Chemin des Dames © WikipĂ©dia Le 19 avril 1917, l'offensive française reprit. Les attaques françaises Ă©chouĂšrent devant Bernericourt, le mont de Sapigneul et le Mont Spin. Le 1er corps enleva le plateau de Californie avant de le reperdre. Les troupes de la VIe ArmĂ©e enlevĂšrent le monument d'Hurtebise puis progressĂšrent au nord dâHurtebise en capturant 500 Allemands. La IVe ArmĂ©e progressa en direction de Laigue. AprĂšs de furieuses contre-attaques, les Allemands reprirent la sucrerie de Cerny-en-Laonnois rendant ainsi prĂ©caire l'installation des Français sur la crĂȘte. Ă Craonne, la 1re DI et la 162e DI parvinrent Ă sâaccrocher au rebord du plateau. Le 20 avril 1917, les Français suspendirent l'offensive. La VIe ArmĂ©e se maintiendra sur les positions acquises, mais la Ve ArmĂ©e Ă©chouera dans ses attaques ponctuelles des positions allemandes. Le 21 avril 1917, les Allemands se repliĂšrent sur la ligne Hindenburg. Ils avaient, depuis le dĂ©but de l'offensive française, perdu 21 604 prisonniers, 183 canons et 412 mitrailleuses. Les Français, prenant acte de lâĂ©chec de la bataille, abandonnĂšrent dĂ©finitivement l'offensive globale au profit d'offensives ponctuelles le 22 avril 1917. Ce mĂȘme jour, ils durent repousser une puissante attaque allemande Ă Moronvillers. Tir de barrage Ă Craonne en 1917 © WikipĂ©dia Dans la nuit du 22 au 23 avril, le 34e RI releva dans Craonne le 1er RI. La 1re ligne devant les pentes raides du plateau Ă©tant constituĂ©e par une sĂ©rie de trous dâobus, les communications Ă©taient impossibles de jour. Ils nây avaient ni boyaux ni tranchĂ©es et, du rebord du plateau, les Allemands dominants tiraient sur les isolĂ©s qui se montraient. En prĂ©paration de lâattaque qui devait donner lâentiĂšre possession des plateaux de Craonne et de Californie, le secteur fut complĂštement rĂ©organisĂ©. Les Allemands surveillaient attentivement tous les mouvements, bombardant les points oĂč lâon travaillait, harcelant continuellement les pistes. Le 25 avril 1917, les Allemands lancĂšrent une nouvelle contre-attaque qui ne leur permit pas de gain de terrain. Le Vieux Craonne Le Vieux Craonne AprĂšs la nomination du gĂ©nĂ©ral PĂ©tain comme chef dâĂtat major gĂ©nĂ©ral, le 29 avril 1917, les Français reprirent l'offensive sur les monts de Champagne le 30 avril 1917. Ils obtinrent quelques succĂšs au Mont Cornillet, au Mont Haut et Ă Moronvilliers. Cela conduisit, le 1er mai 2017, les Allemands Ă deux puissantes contre-attaques dans le secteur de Moronvilliers. Le 4 mai 1917, le gĂ©nĂ©ral Mangin fut remplacĂ© Ă la tĂȘte de la VIe ArmĂ©e par le gĂ©nĂ©ral Maistre en vue d'une nouvelle offensive. Le 4 mai 1917 Ă 6 h 30, la Ve ArmĂ©e attaqua au Mont Spin et Ă Sapigneul. Elle enfonça la 1re ligne allemande, mais dut reculer devant les nids de mitrailleuses non dĂ©truits malgrĂ© la prĂ©paration d'artillerie entamĂ©e le 29 avril. La 41e DI prit BernĂ©ricourt vers 13 h, mais une contre-attaque allemande en fin de journĂ©e la rejeta sur ces lignes de dĂ©part. L'attaque du 18e RI sur Craonne vers 18 h surprit les Allemands et permit aux Français d'atteindre les rebords du plateau. Ce jour, eurent lieu les 1res mutineries dans l'armĂ©e française. La 13e compagnie du 321e RI refusa de partir Ă l'attaque. Le 5 mai 1917, le 18e RI et le 34e RI attaquĂšrent pour consolider les positions prises sur le bord du plateau, mais ne purent dĂ©boucher sur l'Ailette. Ils connurent de fortes pertes, 800 hommes pour le 18e RI et 1100 hommes pour le 34e RI. La Xe ArmĂ©e attaqua en direction du plateau de Vauclair et des Casemates. Les Français atteignirent la crĂȘte dominant l'Ailette et firent 700 prisonniers. Le 15e Corps attaquant entre Craonne et Hurtebise fut cependant pris Ă revers par les Allemands sortant de la Caverne du Dragon. La ligne française fut portĂ©e dans les ruines de Cerny-en-Laonnois et prĂšs du bord nord du plateau. Mais les Allemands ne se rĂ©signĂšrent pas Ă la perte du plateau. Dâailleurs, ils possĂ©daient encore les entrĂ©es de nombreux tunnels qui dĂ©bouchaient dans les lignes françaises. Ces tunnels leur servaient de vĂ©ritables places dâarmes Ă lâĂ©preuve oĂč se rassemblaient leurs troupes pour les contre-attaques. Le Chemin des Dames © WikipĂ©dia Les 5 et 6 mai, le Moulin de Laffaux fut attaquĂ© par les 4e, 9e et 11e Cuirassiers, appuyĂ©s par les chars du groupement Lefebvre AS1 et AS10 Ă©quipĂ© de chars Schneider et AS31 Ă©quipĂ© de chars Saint-Chamond. Le 5, Ă 4 h 45 du matin, les cuirassiers Ă pied sâĂ©lancĂšrent contre la redoutable position. La 1re tranchĂ©e fut enlevĂ©e, mais le Moulin tient bon et, de chaque cĂŽtĂ©, des nids de mitrailleuses arrĂȘtĂšrent la progression. Les chars atteignant le plateau, malgrĂ© les obstacles du sol, le Moulin finit par ĂȘtre enlevĂ©. Pendant ce temps, la 2e vague atteignit la 2e ligne allemande. Un barrage de grenadiers allemands lâayant arrĂȘtĂ©e, un fusilier mitrailleur du 11e Cuirassier abattit les grenadiers les uns aprĂšs les autres. Sur la droite, vers les carriĂšres Fruty, que le bombardement nâavait pas Ă©branlĂ©es, la progression fut lente et pĂ©nible, mais les cuirassiers cernĂšrent et enlevĂšrent les carriĂšres. Ă 10 heures, lâensemble de la 2e ligne fut pris. Vers 11 heures, celle-ci fut dĂ©passĂ©e sur plusieurs points. Ă gauche, le 4e Cuirassier enleva le chĂąteau de la Motte, Ă droite, le 11e atteignit la CĂŽte 170 et au centre le 9e poussa sur les carriĂšres du ravin dâAllemant oĂč les Allemands rĂ©sistĂšrent avec acharnement. Les Français Ă©chouĂšrent dans la prise du Mont des Singes. Douze chars furent dĂ©truits durant l'attaque. Le 6 mai, le 4e reprit, pour la deuxiĂšme fois, le chĂąteau de la Motte. Les carriĂšres 66ter au sud du ravin dâAllemant, furent dĂ©bordĂ©es, 2 pelotons du 9e Cuirassier sây battirent avec fureur Ă la grenade. Malheureusement, au soir, la division se trouvant fortement attaquĂ©e dut se replier. Elle abandonna une seconde fois le chĂąteau de la Motte et se fixa Ă 200 m au sud. Les observatoires du plateau furent conquis et 650 prisonniers furent dĂ©nombrĂ©s. La chapelle mĂ©morial de Cerny-en-Laonnois Le 6 mai, Ă 6 h 30, un effroyable bombardement allemand sâabattit sur Craonne. Le plateau disparaissant dans les flammes, la fumĂ©e et la poussiĂšre semblait ĂȘtre en Ă©ruption. Le barrage français, Ă son tour, se dĂ©clencha et, dans cet enfer, les colonnes allemandes sâinfiltrĂšrent. MalgrĂ© leurs pertes sensibles, surtout en officiers, les fantassins du 34e RI, dans un combat Ă la grenade et de combat de petits groupes isolĂ©s dans les trous dâobus, continrent la ruĂ©e allemande. Un peloton du 110e Territorial se porta au secours des dĂ©fenseurs dĂ©bordĂ©s. Enfin, Ă 13 heures, un bataillon du 49e RI contre-attaqua et rĂ©tablit la situation du matin. Le 9 mai 1917, l'offensive Nivelle fut suspendue. Le 14 mai 1917, la IVe ArmĂ©e se rendit maĂźtre du Mont Blond et du Mont Cornillet. Le lendemain, le gĂ©nĂ©ral PĂ©tain remplaça le gĂ©nĂ©ral Nivelle Ă la tĂȘte de l'armĂ©e française. Les Allemands tentĂšrent une nouvelle offensive sur le Chemin des Dames le 19 mai 1917, mais connurent un nouvel Ă©chec. Le 20 mai 1917, dĂ©butĂšrent les mutineries dans l'armĂ©e française. Elles affecteront 150 unitĂ©s combattantes. Les troupes au repos refusĂšrent la reprise des combats. Les tribunaux militaires prononceront 3427 condamnations, dont 554 peines de mort, et 1381 peines de travaux forcĂ©s. Le prĂ©sident PoincarĂ© gracia 90 Ă 95 % des cas des peines de mort, mais le gĂ©nĂ©ral PĂ©tain refusa Ă 7 reprises de transmettre le dossier de grĂące. Quarante neufs mutins furent exĂ©cutĂ©s. MĂ©morial Ă la creute de Froidmont Le 1er juin 1917, les Allemands lancĂšrent une attaque autour de Laffaux. Dans la nuit, le 2e bataillon du 18e RI refusa de ce battre. Cent trente hommes furent arrĂȘtĂ©s, 12 passĂšrent en conseil de guerre et 5 furent condamnĂ©s Ă mort. Trois furent exĂ©cutĂ©s, un fut graciĂ© et un put s'Ă©vader le caporal Moulin, hĂ©ros de Verdun. Le 3 juin 1917 dĂ©butĂšrent les mutineries au 217e RI qui durĂšrent jusqu'au 12 juin. Face Ă ces mutineries, le gĂ©nĂ©ral Maistre fit ajourner le 4 juin 1917, l'offensive prĂ©vue pour le mois de juin. Paysage du Chemin des Dames prĂšs du monument des Basques Paysage du Chemin des Dames prĂšs du monument des Basques Le 3 juin 1917, deux divisions fraĂźches, les 15e et 41e ID, spĂ©cialement entraĂźnĂ©s, devaient enlever le "Winterberg", nom allemand du plateau de Craonne. La prĂ©paration dâartillerie commença dĂšs le 1er juin. Dans la nuit du 2 au 3 juin 1917, pendant les accalmies du marmitage, des dĂ©tachements tentĂšrent dâaborder les lignes françaises pour juger du travail de lâartillerie, mais ils furent repoussĂ©s. Au matin du 3 juin, le bombardement se dĂ©chaĂźna avec une violence qui rappela ceux de Verdun. Ă 3 h 30, les deux divisions allemandes se lancĂšrent Ă lâassaut en lignes Ă©paisses, coude Ă coude. Les IR102 et IR148 de la ID41 avaient pour objectif le plateau de Californie, pendant quâun bataillon du IR152, fier dâĂȘtre entrĂ© le premier Ă Bucarest, progressa vers Craonne, le long des pentes est du plateau quâil voulait prendre Ă revers le IR148 attaqua par le saillant nord de la Californie, tenu seulement par les 64e et 24e Bataillons de chasseurs alpins. Les positions furent bouleversĂ©es, toutes les lignes tĂ©lĂ©phoniques rompues, les fusils-mitrailleurs et les fusils encrassĂ©s et sous le premier choc, les chasseurs se repliĂšrent, mais bientĂŽt accrochĂ©s au sol, ils rĂ©sistĂšrent Ă©nergiquement, Ă coups de fusils, Ă coups de grenades. Des coureurs ayant pu gagner lâarriĂšre pour rĂ©clamer du secours, Ă 7 h, des Ă©lĂ©ments du 5e Bataillon de chasseurs montĂšrent de Craonne et deux compagnies du 28e Bataillon de chasseurs se prĂ©parĂšrent Ă contre-attaquer, pendant que l'artillerie française, Ă©crasant le plateau, enferma les occupants dans leur conquĂȘte. Les Allemands tenaient alors une partie du terrain sensiblement rectangulaire dont les cĂŽtĂ©s ouest et sud Ă©taient en contact avec les dĂ©fenseurs. Ă 2 h 30, les chasseurs des 64e et 28e Bataillons contre-attaquĂšrent, les uns du sud, les autres de lâouest. Les Allemands, bousculĂ©s, se rendirent ou sâenfuirent, tout le terrain perdu le matin fut repris, le 64e Bataillon de chasseurs retrouva son matĂ©riel, notamment toutes ses mitrailleuses, le sol Ă©tait couvert de cadavres allemands et certains Ă©lĂ©ments de tranchĂ©es Ă©taient remplis de morts. La position sur le plateau des Casemates Ă©tait occupĂ©e par les 49e RI et 18e RI qui, les 4 et 5 mai, lâavait conquise et organisĂ©e. Quand, Ă 3 h 30 du matin, la ID15 allemande gravit les contre-pentes de la forĂȘt de Vauclerc et chercha Ă aborder de front les tranchĂ©es, elle fut accueillie par un feu terrible de mitrailleuses et criblĂ©e de grenades. Quatre vagues des IR69, IR160 et IR389 allemands furent successivement arrĂȘtĂ©es et dispersĂ©es. Sur un seul point, lâune des compagnies de la dĂ©fense cĂ©da momentanĂ©ment du terrain, sous les jets des lance-flammes, mais, une fois les flammes Ă©teintes, elle contre-attaqua et rĂ©occupa ses tranchĂ©es. Carte du secteur de Bovelle le 20 juin 1917 JMO du RICM Le 6 juin 1917, les Allemands attaquĂšrent Ă la Ferme des Bovettes prĂšs du fort de Malmaison. DĂšs 3 h 30, leur prĂ©paration dâartillerie Ă©crasa les lignes françaises. Les vagues dâassaut sâĂ©lancĂšrent derriĂšre un barrage roulant. Les Français durent reculer devant les lance-flammes, mais Ă coups de grenades offensives et Ă coups de fusil, ils rĂ©ussirent Ă les arrĂȘter. La lutte tourna alors au combat Ă la grenade et les Français reprirent lâavantage, refoulant les Allemands au-delĂ du Chemin des Dames. Dans la matinĂ©e, un seul bataillon lança 3500 grenades. Au centre de la bataille, entourĂ©e de toutes parts, une section de mitrailleuses Ă©tait installĂ©e dans un ancien blockhaus de la ligne Hindenburg. Un obus de 210 lâatteignit, Ă 3 h 50, et lâemmura. Le chef de section et les hommes valides se mirent aussitĂŽt Ă creuser une sape pour dĂ©boucher en galerie sous le mur du blockhaus, lâabsence de lumiĂšre, la rarĂ©faction de lâair, lâamoncellement des dĂ©blais rendirent leur tĂąche singuliĂšrement pĂ©nible et il leur fallut quatorze heures de travail acharnĂ© pour aboutir. Creute dans le village de Passy Dans la creute de la "Chaouia" Durant la seconde quinzaine de juin 1917, les Allemands, informĂ©s des mutineries dans l'armĂ©e française, tentĂšrent de nombreuses attaques. Les Français ne restĂšrent pas inactifs et le 25 juin 1917 lancĂšrent une attaque sur la Caverne du Dragon. Lâattaque fut confiĂ©e au 2e et au 3e bataillon du 152e RI, les cĂ©lĂšbres "Diables Rouges", et au 6e bataillon du 334e RI. Ă 4 h, 200 m3 de gaz furent introduits dans les entrĂ©es sud de la Caverne. Les Allemands disposant d'une centrale Ă©lectrique purent ventiler la caverne. AprĂšs un bombardement de 24 000 obus durant toute la journĂ©e, l'assaut fut donnĂ© vers 18 h 05 par 2000 hommes armĂ©s de lance-flammes. Ă 21 h 30, la caverne fut aux mains des Français. Trois cents Allemands pris au piĂšge dans la caverne furent faits prisonniers. Les Français dĂ©plorĂšrent la mort de 4 officiers et de 46 hommes. Carte du secteur de Cerny le 24 aout 1917 JMO du 72e RI Le 29 juin 1917, Ă 21 h, aprĂšs une courte, mais violente, prĂ©paration dâartillerie, et malgrĂ© le dĂ©clenchement prĂ©ventif du barrage français, les Allemands sortirent de leurs tranchĂ©es des pentes nord de lâĂ©peron de Cerny-en-Laonnois et de la Bovelle et conquirent une partie de la premiĂšre ligne. Le lendemain, vers 17 heures, un officier allemand interpella des grenadiers Ă une barricade "Si vous voulez vous rendre, leur dit-il, il est encore temps. Mais, Ă 19 h, il sera trop tard, car vous allez ĂȘtre attaquĂ©s dâimportance". Ă 19 h, le marmitage se dĂ©clencha, les Allemands concentrĂšrent le feu de centaines de canons et de minenwerfer sur les lignes françaises. Les projectiles, explosifs, incendiaires et au gaz, sâabattirent en une trombe de feu et de fumĂ©e, le plateau sembla ĂȘtre en Ă©ruption. L'artillerie française se dĂ©chaĂźna alors Ă©galement sur tout le front. La plaine se couvrit de petites colonnes dâassaut. Sans vareuses ni capotes, sans Ă©quipements, chargĂ©s seulement de musettes de grenades, la chemise retroussĂ©e jusquâau coude, les Stosstruppen progressĂšrent en chantant le long des boyaux, lançant leurs grenades sur les dĂ©fenseurs. Dâautres, munis de lance-flammes et de mitrailleuses lĂ©gĂšres, sâinfiltrĂšrent Ă travers le champ dâentonnoirs dont ils avaient Ă©tudiĂ© tous les reliefs. Les mitrailleuses et fusils-mitrailleurs crĂ©pitĂšrent sans arrĂȘt, les grenades ne cessĂšrent dâĂ©clater en un barrage rapprochĂ©. Les Allemands progressĂšrent toujours, pĂ©nĂ©trant dans les mailles de la dĂ©fense. Ils dĂ©bouchĂšrent bientĂŽt en arriĂšre des dĂ©fenseurs français par des tunnels pour les submerger. Cependant, des groupes de combat complĂštement isolĂ©s tenaient barricadĂ©s de tous cĂŽtĂ©s. Jusquâau matin du 30 juin, on ignora cette rĂ©sistance, le tĂ©lĂ©phone Ă©tant coupĂ©, la TSF ne pouvant Ă©mettre, les pigeons voyageurs ayant Ă©tĂ© asphyxiĂ©s, des coureurs se succĂ©dĂšrent, mais la plupart tombĂšrent sous les balles des mitrailleuses. Une compagnie de rĂ©serve monta sous un bombardement intense, se dĂ©ploya dans les trous dâobus, contre-attaqua et retrouva la liaison avec les dĂ©fenseurs cernĂ©s. TranchĂ©es allemande dans l'Aisne © WikipĂ©dia Le 4 juillet 1917 eut lieu une nouvelle offensive allemande sur le plateau de Californie. Ce fut le dĂ©but de la bataille des observatoires qui dura tout l'Ă©tĂ©. Une cinquantaine d'attaques et une vingtaine de contre-attaques se succĂ©dĂšrent durant cette pĂ©riode. Le 26 juillet 1917, les Allemands rĂ©investirent la Caverne du Dragon. Ils se rendirent maĂźtres de la partie nord de la caverne, les Français gardant la main sur la partie sud. Une Ă©trange cohabitation dĂ©buta alors jusqu'au repli allemand en novembre. Fin octobre 1917 reprit l'offensive française pour la reprise du fort de la Malmaison. Le 17 octobre 1917 dĂ©buta la prĂ©paration d'artillerie. Jusqu'au 22 octobre, 812 canons de campagne, dont 768 canons de 75, 862 canons lourds de 105 Ă 370 et 105 canons de forte puissance dĂ©versĂšrent 3 millions d'obus sur un front de 12 km. Le 21 octobre, l'offensive prĂ©vue pour le 22 fut reportĂ©e au 23 afin de parfaire la prĂ©paration d'artillerie. Vue aĂ©rienne du fort de la Malmaison en 1917 © WikipĂ©dia © WikipĂ©dia Le 23 octobre 1917, tout le plateau de Laffaux fut engagĂ© par lâoffensive de lâarmĂ©e Maistre. Le 14e Corps, opĂ©rant Ă lâaile gauche de lâarmĂ©e, eut pour mission dâattaquer les deux branches du saillant de Laffaux, de la ferme Bessy ravin de Vauxaillon Ă la ferme Mennejean ravin de Nanteuil-la-Fosse. Il lui fallut dâabord sâemparer de la triple ligne des tranchĂ©es organisĂ©es sur le plateau, puis descendre dans les ravins dâAllemant et de Saint-Guilain, aux pentes criblĂ©es de carriĂšres bĂ©tonnĂ©es et organisĂ©es, dont quelques-unes pouvaient abriter des bataillons entiers, puis enlever une deuxiĂšme position qui, rĂ©unissant en ligne droite les deux branches du saillant, couvrait Pinon et Vaudesson. Cette position sâappuyait sur le mont de Laffaux, franchissait le ravin dâAllemant et traversait le plateau. Ă 5 h 15, lâattaque se dĂ©clencha. La 1re ligne fut atteinte Ă 6 h. Au centre, l'avance fut ralentie par des nids de mitrailleuses rĂ©sistant dans le ravin d'Allemant et dans les creutes voisines. Ă droite, le 75e RI prit les carriĂšres de Fruty, puis le mont de Laffaux. Ă gauche, le 30e RI encercla Allemant par le nord. Ă 9 h 15, les assaillants repartirent Ă lâassaut de la 2e position. Le 140e RI fut arrĂȘtĂ© par les mitrailleuses du bois de la Haute-Pie. Les 64 chars qui accompagnaient l'infanterie les rĂ©duisirent au silence. Le 140e RI atteignit le 2e objectif. Ă midi, le 14e Corps tenait tous ses objectifs assignĂ©s, sauf le bois 160 dont la conquĂȘte fut assurĂ©e le lendemain par la 28e DI. Le front ennemi fut si Ă©branlĂ© que trois jours aprĂšs, les Français, aprĂšs sâĂȘtre emparĂ©s de Pinon et de la forĂȘt, bordaient lâAilette. L'emplacement de l'Ange Gardien fut enlevĂ© dâun seul Ă©lan. La ferme Vaurains un peu plus au nord, Ă 1 km de la ligne de dĂ©part, fut prise vers 10 heures. Ă 13 h, le gĂ©nĂ©ral amĂ©ricain Pershing put sây rendre et suivre, de lĂ , la bataille. Les carriĂšres de Montparnasse furent particuliĂšrement bombardĂ©es par les canons de 400 qui rĂ©ussirent Ă en boucher quelques entrĂ©es. DĂšs le premier jour de lâattaque, elles furent encerclĂ©es et nettoyĂ©es par le 1er BCP, qui sâen rendit maĂźtre, vers 10 h 30, aprĂšs une dure lutte Ă la grenade et Ă la baĂŻonnette. L'entrĂ©e de la carriĂšre de Montparnasse Dans la carriĂšre de Montparnasse La ferme de la Malmaison Ă©tait, en octobre 1917, un des points dâappui solides de la 1re position allemande. Le 23, collant au rideau de feu du barrage roulant, les chasseurs du 31e BCP traversĂšrent le plateau et sâemparĂšrent des ruines. Mais la creute, sous la ferme, Ă©tant vivement dĂ©fendue et les "gaziers", ne trouvant pas la cheminĂ©e dâaĂ©ration, les chasseurs n'y obtinrent aucun rĂ©sultat. Pendant ce temps, dans un ronflement sonore, passaient les obus français de 400 qui continuaient dâĂ©craser les carriĂšres Montparnasse. Un des avions d'observation, traversĂ© par un obus, sâenflamma et atterrit entre les lignes. Les aviateurs filĂšrent sous les rafales de mitrailleuses pendant que lâappareil brĂ»lait. Les Allemands occupant la creute se rendirent Ă 9 h 50, 2 compagnies de la Garde du 4e rĂ©giment "Augusta", officiers et chefs de bataillon en tĂȘte, passĂšrent devant les chasseurs, tandis que par un pigeon voyageur trouvĂ© dans la creute, les Français avertirent les Allemands que le 4e rĂ©giment de la Garde Ă©tait entre de bonnes mains. Dans la carriĂšre de Montparnasse Dans la carriĂšre de Montparnasse Lâattaque sur le fort de la Malmaison fut menĂ©e par le 11e Corps du gĂ©nĂ©ral MaudâHuy comprenant les troupes coloniales et les zouaves de la division Guyot de Salins, et les chasseurs alpins de la division Brissaud-Desmaillet, deux divisions dâĂ©lite qui avaient dĂ©jĂ rencontrĂ©, Ă Verdun et sur la Somme, les deux divisions de la Garde qui leur Ă©taient opposĂ©es. Le bataillon Giraud du 4e zouave fut dĂ©signĂ© pour enlever le fort. Ă 5 h 15, avant le jour, les 1res vagues dâassaut sâĂ©lancĂšrent. Rapidement, les lignes de tranchĂ©es furent franchies, la marche fut difficile Ă cause du sol trĂšs dĂ©foncĂ© et de lâobscuritĂ©. Des mitrailleuses crĂ©pitĂšrent dans le dos des assaillants, les Français continuĂšrent Ă progresser en espĂ©rant que les bataillons suivants les neutraliseraient. Lâartillerie française tira des obus incendiaires sur le fort, qui sâillumina de lueurs rougeĂątres. Dâun seul Ă©lan, le profond fossĂ© qui subsistait entre la contre-escarpe et lâescarpe Ă©croulĂ©e fut franchi. Des grenadiers contournĂšrent lâouvrage Ă droite et Ă gauche. Les mitrailleurs qui le dĂ©fendaient furent tuĂ©s ou faits prisonniers. Le fort ruinĂ© nâĂ©tait plus quâun chaos. Ă 6 heures, un zouave agita, puis planta sur le sommet du fort le fanion du bataillon. Pendant ce temps, Ă lâouest, marsouins et tirailleurs encerclĂšrent et nettoyĂšrent les carriĂšres de BohĂ©ry. Plus Ă lâest, les chasseurs Ă pied, dĂšs le dĂ©part, furent arrĂȘtĂ©s par de terribles tirs de mitrailleuses et un barrage d'artillerie. AprĂšs avoir enlevĂ© les premiĂšres lignes de tranchĂ©es, ils durent progresser Ă la grenade. Dans les carriĂšres du PanthĂ©on, ils capturĂšrent 4 compagnies du 3e Grenadier de la Garde, mais ils ne purent guĂšre dĂ©passer leur premier objectif, malgrĂ© lâaide des chars dâassaut. Le 25 octobre, ils repartirent Ă lâassaut, dĂ©cidĂ©s Ă sâaligner avec la gauche de lâarmĂ©e. Ă force de courage et de mordant, ils forcĂšrent la Garde Ă lĂącher pied. Le calvaire de l'Ange Gardien Le 24 octobre 1917, le repli des Allemands permit la prise du Mont des Singes et du village de Pinon. Dans la nuit des ordres contradictoires, demandant le repli et le maintien des positions, dĂ©sorganisent les troupes allemandes. Le 25 octobre Ă l'aube la reprise de l'offensive par les Français permit Ă la 66e DI de s'emparer de Pargny. Dans la nuit du 1er au 2 novembre 1917, les Allemands Ă©vacuĂšrent le plateau du Chemin des Dames et passĂšrent au nord de l'Ailette. La bataille du fort de la Malmaison fit du cĂŽtĂ© français 4000 morts et 10 000 blessĂ©s. Six chars furent dĂ©truits. Les Allemands eurent 8000 morts, 30 000 blessĂ©s et 11 500 furent faits prisonniers. Les Français leur prirent Ă©galement 210 canons et 750 mitrailleuses. Un blockhaus allemand prĂšs du fort de la Malmaison Durant l'hiver 1917/1918, le Chemin des Dames s'endormit. En fĂ©vrier et mars 1918, le secteur de la Malmaison fut occupĂ© par les hommes de la 26e DI AmĂ©ricaine. Ă la mi-mai 1918, quatre divisions britanniques entamĂšrent leur pĂ©riode de repos dans le secteur entre Craonnelle et Juvincourt. C'est sur le Chemin des Dames oĂč l'on ne l'attendait pas que, le 27 mai 1918, Ludendorff lança la grande offensive, le Friedensturm, qui devait apporter la victoire et la paix Ă lâAllemagne. L'offensive fut confiĂ©e Ă la VIIe ArmĂ©e du gĂ©nĂ©ral Von Boehn, forte de 40 divisions. En face se trouvaient 8 divisions françaises et britanniques. Entre 1 h et 4 h, un tir dâanĂ©antissement, rĂ©alisĂ© par 4600 canons, couvrit dâobus tout le plateau. Ce tir sâĂ©tendit mĂȘme jusque dans la vallĂ©e de lâAisne. Au Moulin de Laffaux, contre des troupes quatre Ă cinq fois supĂ©rieures en nombre, la 61e DI 264e RI, 265e RI et 219e RI rĂ©sista avec tant dâhĂ©roĂŻsme quâelle paralysa pendant quatre jours la formidable poussĂ©e allemande vers Soissons. La lutte fut acharnĂ©e au ravin dâAllemant et au Moulin de Laffaux. Un des bataillons du 265e RI, rĂ©duit Ă 8 sections aprĂšs le pilonnage et l'intoxication par gaz auxquels il avait Ă©tĂ© soumis, rĂ©sista jusqu'Ă 14 h 45 sur la ligne de soutien courant sur le plateau du nord-ouest Ă lâouest du Moulin, ses grenades et ses fusils-mitrailleurs dĂ©cimant les Allemands qui se pressaient sur les pentes des ravins de Vauxaillon et dâAllemant. Ă 15 h, le 265e RI, dĂ©bordĂ© sur sa droite, reçut lâordre de se replier. Le repli se fit en bon ordre vers le ravin de Margival. Ă 17 h 30, les Allemands dĂ©bouchant des ravins, au nord du Moulin, sâemparĂšrent de Laffaux et poussĂšrent vers Soissons. Des dĂ©tachements du 3e bataillon du 219e RI se battirent dĂ©sespĂ©rĂ©ment pendant cinq heures, du Grand Vivier, au sud-est de Pinon, Ă LâAnge-Gardien. Ils retraitĂšrent en combattant devant le flot des assaillants. Ils tinrent plus dâune heure au nord de l'Ange Gardien et ne se repliĂšrent quâaprĂšs avoir permis aux artilleurs de faire sauter leurs piĂšces. L'emplacement du village dĂ©truit de Craonne L'emplacement du village dĂ©truit de Craonne Câest de leur position de Cerny-en-Laonnois que les troupes de la VIIe ArmĂ©e allemande partirent Ă lâassaut du Chemin des Dames. Les lignes françaises Ă©taient tenues dans ce secteur par la 22e DI. Au bord de lâAilette, des groupes de combat de 15 Ă 20 hommes Ă©taient rĂ©partis le long de la ligne de surveillance, un groupe tous les 300 m environ. Par suite de la faiblesse des effectifs, un bataillon sâallongeait sur 3 km. Les troupes Ă©taient rĂ©parties dans les centres de rĂ©sistance de la ligne principale au bord nord du plateau. De trĂšs faibles rĂ©serves Ă©taient Ă peine suffisantes pour les contre-attaques. Des sections territoriales de mitrailleurs tenaient Ă l'arriĂšre la ligne intermĂ©diaire sur le plateau, prĂšs du Chemin des Dames. Pendant la prĂ©paration d'artillerie, les bataillons de tĂȘtes des troupes de 1re ligne gagnĂšrent lâAilette, la franchirent sur des passerelles, construites par les pionniers au dĂ©but de la nuit, cernĂšrent les postes de surveillance, puis se dĂ©ployĂšrent en tirailleurs au contact des rĂ©seaux. En attendant lâattaque, ils sâefforcĂšrent de pratiquer des brĂšches dans ces rĂ©seaux, Ă la cisaille ou Ă lâaide de charges allongĂ©es. Ă 3 h 40, les colonnes dâassaut suivirent de si prĂšs le barrage d'artillerie que des obus tombĂšrent encore Ă leur hauteur. Des stosstruppen, sâĂ©lançant dans la direction des centres de rĂ©sistance soigneusement repĂ©rĂ©s, engagĂšrent des luttes Ă la grenade et Ă la mitrailleuse pour masquer aux dĂ©fenseurs français les colonnes dâassaut qui sâinfiltraient entre ces points de rĂ©sistance Ă travers le lacis de tranchĂ©es et de boyaux creusĂ©s en 1917 et que les Français n'avaient pu occuper. Elles poussĂšrent en avant le plus rapidement possible, sans prĂ©occupation de liaison. Des dĂ©tachements cernĂšrent les postes de commandement, dâautres, se glissant par les tĂȘtes de ravin de Troyon, de Beaulne, coururent vers lâAisne pour sâemparer des ponts. Les Allemands passĂšrent l'Aisne vers 10 h. Les dĂ©fenseurs des centres de rĂ©sistance se battirent encore sur le plateau, dans lâaprĂšs-midi du 27, quand les colonnes allemandes, Ă 7 km plus au sud, avaient passĂ© lâAisne. En 15 jours, les Allemands avancĂšrent jusqu'Ă la Marne et menacĂšrent Paris. L'emplacement du village dĂ©truit de Craonne L'emplacement du village dĂ©truit de Craonne Du 1er juin au 15 juillet, les Allemands tentĂšrent vainement de passer la Marne. Le 18 juillet, le gĂ©nĂ©ral Mangin et le gĂ©nĂ©ral Degoutte attaquĂšrent Ă l'ouest de ChĂąteau-Thierry Ă grand renfort de chars et d'avions. Sur le cĂŽtĂ© est, le gĂ©nĂ©ral Berthelot entama la repousse des Allemands. Les Allemands dĂ©bordĂ©s se repliĂšrent sur l'Ourcq puis sur la Vesle. En mĂȘme temps se dĂ©clencha la bataille sur Montdidier et la Somme. Le 18 aoĂ»t 1918, la VIe ArmĂ©e du gĂ©nĂ©ral Mangin et la Ve ArmĂ©e du gĂ©nĂ©ral Berthelot se lancĂšrent Ă l'attaque depuis la forĂȘt de Saint-Gobain pour dĂ©border le Chemin des Dames par l'ouest. En une journĂ©e, ils avancĂšrent de 5 km et firent plus de 11 000 prisonniers. Le 21 aoĂ»t 1918, les Allemands furent repoussĂ©s jusqu'Ă l'Oise et l'Ailette. Le 23 aoĂ»t 1918, le 7e RI, le 30e RI et le 1er Corps atteignirent les bords de l'Ailette. Le 14 septembre 1918, un bataillon de fusiliers marins reprit le Moulin de Laffaux. Le fort de la Malmaison le fut le 28 septembre 1918 par le 25e BCP. Le 30 septembre 1918, la Ve ArmĂ©e attaqua depuis la Vesle dans le secteur de Reims et poussa les Allemands Ă se replier sur l'Aisne. Le 3 octobre 1918, l'armĂ©e du gĂ©nĂ©ral Mangin, aidĂ© par le 2e Corps italien, se rendit maĂźtre du Chemin des Dames. Le 13 octobre 1918, les Français reprirent la ville de Laon que les Allemands occupaient depuis 1914. Parmi les personnalitĂ©s ayant participĂ© aux combats sur le Chemin des Dames figure Guillaume Apollinaire qui fut blessĂ© Ă la tĂȘte par un Ă©clat d'obus au Bois aux Buttes en mars 1916. Louis Aragon, mĂ©decin auxiliaire au 355e RI, a suivi l'offensive française en septembre 1918. Jean Giono participa avec le 140e RI aux combats sur Hurtebise et la Malmaison. L'as de l'aviation française Georges Guynemer obtint 8 victoires en combat aĂ©rien au Chemin des Dames. Les as Georges Madon et RenĂ© Fonck obtinrent chacun 4 victoires. Le stĂšle de Guillaume Apollinaire Le bilan des combats sur le Chemin des Dames est effroyable. La comptabilisation des pertes est difficile Ă Ă©tablir. Ni les Français ni les Allemands n'ont rĂ©alisĂ© un dĂ©compte prĂ©cis. WikipĂ©dia cite pour la pĂ©riode comprise entre le 16 avril et le 24 octobre 1917 les chiffres de 187 000 pertes pour les Français et 163 000 pertes dont 30 000 Ă 40 000 morts pour les Allemands. Certains jours de l'offensive française furent particuliĂšrement meurtriers. Durant la bataille de mai 1917, le 11e Corps connut, entre Hurtebise et la sucrerie de Cerny-en-Laonnois, 1650 tuĂ©s en 24 h. Pour les pertes françaises, d'autres chiffres sont mentionnĂ©s. Entre le 16 avril et le 30 avril 1917, il y aurait eu 16 130 hommes de troupe et 766 officiers de tuĂ©s, 63 284 hommes et 1848 officiers de blessĂ©s et 20 015 disparus. Selon le 1er bureau de l'armĂ©e, les pertes entre le 16 avril et le 10 mai 1917 se chiffreraient Ă 3727 officiers et 135 862 hommes dont plus de 50 000 tuĂ©s et disparus. Entre le 15 septembre et le 30 novembre 1917, il y aurait eu 4329 tuĂ©s, 20 225 blessĂ©s et 1953 disparus. Durant les combats de mars Ă juin 1918, 433 000 hommes auraient Ă©tĂ© tuĂ©s, blessĂ©s, portĂ©s disparus ou faits prisonniers. La nĂ©cropole britannique de la Ville-aux-Bois Le nĂ©cropole française de Vauxaillon Les destructions au Chemin des Dames furent telles que la zone fut classĂ©e, en 1919, en zone rouge c'est-Ă -dire que les terres Ă©taient impropres Ă ĂȘtre rĂ©utilisĂ©es. La zone rouge dans l'Aisne comportait, en 1919, 19 000 hectares. Sur les 18 villages repartis le long du Chemin des Dames, 7 furent totalement dĂ©truits, 6 d'entre eux ne furent pas reconstruits. Devant la pression des Ă©lus et des agriculteurs, la zone rouge fut progressivement rĂ©duite. En 1923, elle ne concernait plus que 9500 hectares. Ă cette date, 44 000 000 mÂł de tranchĂ©es avaient Ă©tĂ© rebouchĂ©s, 40 000 000 m de fil de fer barbelĂ©s avaient Ă©tĂ© enlevĂ©s et 115 000 tonnes de munitions non explosĂ©es avaient Ă©tĂ© retirĂ©es, 553 000 hectares de terre avaient Ă©tĂ© nettoyĂ©s des restes des combats. Actuellement, la zone rouge ne comprend plus que 750 hectares plantĂ©s d'arbres au niveau des communes de Bouconville-Vauclair et de Craonne. Le Chemin des Dames fut, en 1917, une cruelle dĂ©faite pour les Français. Cela explique peut-ĂȘtre l'empressement aprĂšs la guerre de faire disparaĂźtre les traces et les vestiges des combats en ces lieux. Sur le Chemin des Dames, qui correspond grosso modo Ă la route dĂ©partementale D18 qui relie le carrefour du Calvaire de Chavignon Ă l'ouest sur la nationale N2 au village de Berry-au-Bac Ă l'est sur la nationale N44 D1044, ne subsistent que de rares vestiges de ces batailles. Le visiteur devra se contenter des diffĂ©rents monuments commĂ©moratifs et des nĂ©cropoles militaires françaises, allemandes, britanniques, italiennes et danoises. Les nĂ©cropoles bordant le Chemin des Dames rassemblent plus de 160 000 corps, dont un tiers regroupĂ© dans des ossuaires. Notre pĂ©riple dĂ©bute au Moulin de Laffaux oĂč dans le Jardin de MĂ©moire, au bord de la N2, sont regroupĂ©s autour du monument des Crapouillots, diffĂ©rents petits monuments. Le monument des Crapouillots, rĂ©alisĂ© par le sculpteur Marcel Loyau, fut inaugurĂ© le 24 septembre 1933 par le prĂ©sident de la RĂ©publique, Albert Lebrun. Le monument des Crapouillots au Jardin de la mĂ©moire du Moulin de Laffaux Le monument Chasteignier au Jardin de la mĂ©moire du Moulin de Laffaux Le monument Ă la mĂ©moire des StĂ©nographes au Jardin de la mĂ©moire du Moulin de Laffaux Monument Ă la mĂ©moire d'Henri Dupouy au Jardin de la mĂ©moire du Moulin de Laffaux Le monument des Cuirassiers au Jardin de la mĂ©moire du Moulin de Laffaux En empruntant la D23, nous passons au monument des Fusiliers marins, Ă©rigĂ© en 1938 Ă proximitĂ© des carriĂšres de Fruty de l'autre cĂŽtĂ© de la N2, pour atteindre le Calvaire de l'Ange Gardien. Ce calvaire monumental fut inaugurĂ© le 14 septembre 1924 en prĂ©sence de plus de 5000 personnes. Le monument des Fusoliers marins Le calvaire de l'Ange Gardien En poursuivant sur la D23 en direction de Chavignon, nous passons devant la carriĂšre du Montparnasse. L'entrĂ©e de la carriĂšre disparait sous les ronces et les dĂ©tritus en face d'un pylĂŽne de tĂ©lĂ©phonie mobile sur le bord gauche de la route. Ă l'entrĂ©e du village de Chavignon, un chemin du cĂŽtĂ© gauche de la D23 mĂšne au monument du 1er rĂ©giment de chasseurs Ă pied. Ă la sortie de Chavignon en direction d'Urcel, aprĂšs le passage du canal de l'Oise Ă l'Aisne, se trouve, en bord de la route, un blockhaus allemand. L'entrĂ©e de la carriĂšre Montparnasse L'entrĂ©e de la carriĂšre Montparnasse Dans la carriĂšre de Montparnasse Dans la carriĂšre de Montparnasse Dans la carriĂšre de Montparnasse Dans la carriĂšre de Montparnasse Dans la carriĂšre de Montparnasse Le monument du 1er rĂ©giment de chasseurs Ă pied Le blockhaus allemande de Chavignon Revenu au Calvaire de l'Ange Gardien, nous empruntons la D18 en direction de l'est. Le 1er monument est celui du RĂ©giment d'Infanterie Coloniale du Maroc RICM inaugurĂ© le 8 juillet 1934. En face en plein champ se dresse un des rares blockhaus allemands survivants. Un peu plus loin se trouve le fort de la Malmaison qui est malheureusement fermĂ© au public. De rares visites sont organisĂ©es par la Caverne du Dragon. Le cimetiĂšre militaire allemand situĂ© entre la D18 et le fort regroupe 11 841 corps dans des tombes individuelles et un nombre indĂ©terminĂ© dans un ossuaire. Il s'agit de soldats allemands morts en France durant la 2e Guerre mondiale. Le monument du RĂ©giment d'Infanterie Coloniale du Maroc Le blockhaus allemand en face du monument du RICM Le cimetiĂšre allemand de la Malmaison Le cimetiĂšre allemand de la Malmaison Au croisement entre la D18 et la D15, nous prenons Ă gauche en direction d'Aizy-Jouy. AprĂšs avoir quittĂ© la D15 pour une petite route avant la ferme du Hamerat, nous nous arrĂȘtons au bord du 2e chemin sur la droite dans la descente pour partir Ă la recherche de la Creute du CaĂŻd que nous n'avons pas trouvĂ©e mais nous en avons trouvĂ© une autre perdu dans la vĂ©gĂ©tation. Empilement de tĂŽles mĂ©tro dans cette creute Effrondrement du plafond de la creute, peut ĂȘtre Ă cause d'un obus Retour sur la D18 jusqu'au belvĂ©dĂšre de la RoyĂšre qui offre une vue sur Laon. Nous prenons la D152 vers Filain qui abrite un des rares monuments allemands. Celui-ci se trouve derriĂšre l'Ă©glise, en contrebas. Cette Ćuvre d'un sculpteur de Charlottenburg est le dernier vestige d'un cimetiĂšre allemand. Dans le cimetiĂšre attenant Ă l'Ă©glise fortifiĂ©e se trouvent les tombes de trois soldats anglais tombĂ©s en septembre 1914 lors de la 1re bataille de l'Aisne. Le monument allemand de Filain Le monument allemand et l'Ă©glise de Filain Les tombes de trois soldats anglais dans le cimetiĂšre de Filain Poursuivant sur la D18, nous prenons la direction de Braye-en-Laonnois pour nous rendre Ă la carriĂšre de Froidmont. Les soldats de la 26e Yankee Division dont le monument jouxte la carriĂšre laissĂšrent dans celle-ci plus d'un millier de gravures et d'inscriptions. Les visites de la carriĂšre ne se font qu'Ă travers l'association qui gĂšre le site. La carriĂšre est fermĂ©e au public. L'entrĂ©e de la creute de Froidmont Le monument de la 26e Yankee Division Revenu sur la D18, nous empruntons le chemin partant sur la gauche pour nous rendre Ă la chapelle commĂ©morative du village dĂ©truit de Courtecon. Le village disparu de Courtecon Le chapelle de Courtecon Ă Cerny-en-Laonnois, la nĂ©cropole française prĂ©cĂšde la nĂ©cropole allemande. Au croisement se trouve la chapelle-mĂ©morial du Chemin des Dames, inaugurĂ© le 22 avril 1951. La chapelle est accompagnĂ©e d'une lanterne des morts Ă©rigĂ©e pour ĂȘtre vue des cathĂ©drales de Laon, de Soissons et de Reims. Un peu Ă l'Ă©cart du croisement se trouve la colonne du 1er Bataillon du Loyal North Lancashire Regiment. La nĂ©cropole française de Cerny-en-Laonnois La nĂ©cropole française de Cerny-en-Laonnois La chapelle-mĂ©morial de Cerny-en-Laonnois La chapelle-mĂ©morial de Cerny-en-Laonnois La chapelle-mĂ©morial de Cerny-en-Laonnois La laterne des morts de Cerny-en-Laonnois La colonne du 1er Bataillon du Loyal North Lancashire Regiment Ă la sortie de Cerny-en-Laonnois en direction de Craonne, nous prenons le chemin Ă gauche vers le cimetiĂšre civil. Au niveau de ce cimetiĂšre se trouvait l'ancien village de Cerny-en-Laonnois dont il ne subsiste que quelques pierres. Dans les bois sont encore reconnaissables quelques trous d'obus que l'Ă©rosion fait disparaĂźtre petit Ă petit. L'emplacement du village disparu de Cerny-en-Laonnois L'emplacement du village disparu de Cerny-en-Laonnois L'emplacement du village disparu de Cerny-en-Laonnois Une entrĂ©e d'une galerie souterraine prĂšs du village disparu de Cerny-en-Laonnois Revenu sur la D18 nous faisons un petit dĂ©tour par le village de Passy pour y admirer les nombreuses creutes intĂ©grĂ©es aux diffĂ©rentes propriĂ©tĂ©s. La seule qui soit librement accessible est celle oĂč le jĂ©suite Teilhard de Chardin, caporal au 4e rĂ©giment mixte de Zouave et Tirailleurs, tenait des messes. Entre avril et juin 1917, il officia comme brancardier dans les combats du Chemin des Dames. Le chemin partant en face du croisement pour le village de Passy au niveau de la D18 mĂšne au monument du village disparu d'Ailles. La creute Teilhard de Chardin Ă Passy La creute Teilhard de Chardin Ă Passy La creute Teilhard de Chardin Ă Passy La creute Teilhard de Chardin Ă Passy La creute Teilhard de Chardin Ă Passy Le monument du village disparu d'Ailles La prochaine Ă©tape sur le Chemin des Dames est la Caverne du Dragon. L'extĂ©rieur du site est marquĂ© par lâĆuvre "constellation de la Douleur" du plasticien Christian Lapie. Les neuf silhouettes de 6 m de hauteur installĂ©s en 2007 Ă©voquent le sacrifice des tirailleurs africains. Nous nous trouvons ici Ă la partie la plus Ă©troite du plateau du Chemin des Dames. Ă quelques mĂštres se trouve la ferme d'Hurtebise qui fut l'objet dâĂąpres combats. Elle fut dĂ©jĂ l'enjeu de la bataille de Craonne en mars 1814 entre NapolĂ©on 1er et les Prussiens et les Russes. Face Ă la ferme se trouve le monument des "Marie-Louise" Ă©rigĂ© en 1927. Ce monument remplace la colonne Ă©rigĂ©e en 1904 pour commĂ©morer la victoire de NapolĂ©on 1er. RĂ©alisĂ© par le sculpteur Maxime del Sarte, le monument reprĂ©sente un soldat de la Garde ImpĂ©riale et un poilu Ă©levant les lauriers de la victoire. Monument "Aux morts de la 164e division" Ă la Caverne du Dragon La "Constellation de la Douleur" Ă la Caverne du Dragon La "Constellation de la Douleur" Ă la Caverne du Dragon Le monument des Marie-Louise Ă Hurtebise La route D886 partant sur la gauche au niveau de la ferme Hurtebise mĂšne Ă l'ancienne abbaye de Vauclair. Cette abbaye fut l'une des plus anciennes abbayes cisterciennes de France. FondĂ©e en 1134 par Saint-Bernard, elle fut transformĂ©e en ferme aprĂšs la RĂ©volution. Fortement endommagĂ©e par les bombardements français de 1917, elle est restaurĂ©e depuis les annĂ©es 1960. L'abbaye de Vauclair L'abbaye de Vauclair L'abbaye de Vauclair L'abbaye de Vauclair AprĂšs Hurtebise la route fait une fourche. En prenant Ă droite nous arrivons au monument des Basques Ă©levĂ© en 1928 par les anciens combattants de la 36e DI constituĂ©e de contingents du sud-ouest. Le monument, Ćuvre de Claude Grange, montre un paysan basque en costume rĂ©gional regardant vers le sud-ouest, tournant le dos au plateau et adossĂ© Ă un obĂ©lisque de 14 m de hauteur. Ă proximitĂ© se trouve le monument rendant hommage aux nombreux joueurs de rugby originaires du sud-ouest tombĂ©s au Chemin des Dames. Le monument des Basques Le monument des Basques Le monument des Basques Le monument aux joueurs de rugby En prenant aprĂšs Hurtebise Ă gauche vers Craonne, nous passons devant le monument de NapolĂ©on 1er. Cette Ćuvre de Georges Thurotte Ă©rigĂ© en 1974 commĂ©more la victoire de NapolĂ©on sur les troupes prussiennes et russes le 7 mars 1814. La statue se trouve Ă l'emplacement du moulin de Vauclair qui aurait servi d'observatoire pendant la bataille. Peu aprĂšs nous atteignons le parking du plateau de Californie surplombant le village de Craonne. Depuis ce parking des sentiers permettent de parcourir le plateau de Californie et le plateau des casemates, haut lieu des combats de 1917. Ă lâextrĂ©mitĂ© du plateau se trouve la tour observatoire Ă©rigĂ©e en 2013. Au sommet de ses 25 m, le regard embrasse l'ensemble du champ de bataille. Ă ces pieds se trouve un blockhaus allemand servant de base Ă une stĂšle Ă la gloire du 18e RI qui prit le plateau le 5 mai 1917. En sâenfonçant dans les sous-bois, les restes des tranchĂ©es et les trous d'obus sont encore bien reconnaissables. Le monument de NapolĂ©on 1er La tour observatoire du plateau de Californie Le blockhaus surmontĂ© de la stĂšle Ă la gloire du 18e RI TranchĂ©e sur le plateau de Californie EntrĂ©e d'un abri souterrain sur le plateau de Californie TranchĂ©e sur le plateau de Californie La route nous mĂšne ensuite Ă l'emplacement de l'ancien village de Craonne dont il ne reste rien. L'emplacement est occupĂ© par un arboretum gĂ©rĂ© par l'ONF. Au niveau du croisement suivant se trouve le monument aux morts du village qui fut reconstruit le long de la route allant vers Craonnelle et sa nĂ©cropole. Emplacement du village disparu de Craonne EntrĂ©e de cave dans le village disparu de Craonne Le monument aux morts de Craonne La nĂ©cropole française de Craonnelle Nous poursuivons notre pĂ©riple sur la D18CD en direction de Corbeny oĂč nous prenons la D1044 vers Berry-au-Bac. Ă la Ville-aux-Bois, nous nous dirigeons vers Pontavert pour nous rendre au Bois des Buttes sur la stĂšle de Guillaume Apollinaire Ă©rigĂ© par Yves Gibeau. Dans les bois se distinguent encore les vestiges des tranchĂ©es. Nous faisons demi-tour pour aller admirer, dans le village de la Ville-aux-Bois, le monument au 2e Bataillon du Devonshire Regiment qui fut laminĂ© lors de l'offensive allemande du 27 mai 1918. Le long de la D1044 se trouve la nĂ©cropole britannique. La stĂšle de Guillaume Apollinaire Le monument au 2e Bataillon du Devonshire Regiment La nĂ©cropole britannique de la Ville-aux-Bois La nĂ©cropole britannique de la Ville-aux-Bois Au carrefour entre la D1044 et la D925 se trouve d'un cĂŽtĂ© le calvaire du carrefour du CholĂ©ra et de l'autre le monument national des chars d'assaut. Ce monument fut inaugurĂ© le 2 juillet 1922 en prĂ©sence des gĂ©nĂ©raux Foch, Mangin et d'Estienne. Le monument, conçu par le sculpteur Maxime del Sarte, est Ă©rigĂ© au lieu-dit ferme du CholĂ©ra oĂč furent engagĂ©s les premiers chars par l'armĂ©e française. Le monument porte les noms des Ă©quipages tombĂ©s lors des affrontements sur le Chemin des Dames. Le calvaire du CholĂ©ra Le monument aux chars Le monument aux chars Le char Schneider Nous poursuivons vers Berry-au-Bac oĂč se trouve la CĂŽte 108, sujet d'une terrible guerre des mines. Le site, dont la visite n'est pas autorisĂ©e des visites guidĂ©es sont organisĂ©es par la Caverne du Dragon, prĂ©sente un des plus importants cratĂšres de mines de France. Ă la sortie de Berry-au-Bac en direction de Reims, le chemin dans les champs partant sur la gauche de la D1044 au sommet de la cĂŽte juste aprĂšs le panneau indiquant que vous ĂȘtes en Champagne mĂšne au monument commĂ©moratif du village disparu de Sapigneul. Le monument au village disparu de Sapigneul Nous faisons demi-tour jusqu'au monument national des chars d'assaut pour prendre la D925 vers Pontavert et Oeuilly. Ă la sortie du village d'Oeuilly, en direction de Bourg-et-Comin, un chemin Ă droite mal indiquĂ© mĂšne Ă la nĂ©cropole française Ă©tablie dĂšs 1917 Ă cĂŽtĂ© d'une ambulance de campagne hĂŽpital. Depuis la nĂ©cropole, montez Ă pied le long du chemin d'accĂšs pour prendre le 1er chemin forestier Ă droite avec une barriĂšre. Au bout d'environ 500 m se trouve la creute de la "ChaouĂŻa". Sur la façade se trouve une inscription en français et en arabe dĂ©signant le "PC ChaouĂŻa" oĂč des centaines de soldats sâabritĂšrent lors des affrontements sur le Chemin des Dames. La nĂ©cropole d'Oeuilly La nĂ©cropole d'Oeuilly La creute de la "ChaouĂŻa" La creute de la "ChaouĂŻa" La creute de la "ChaouĂŻa" La creute de la "ChaouĂŻa" La creute de la "ChaouĂŻa" La creute de la "ChaouĂŻa" Nous revenons sur la D925 pour nous rendre Ă Bourg-et-Comin et Ă Soupir. Des deux cĂŽtĂ©s de la route se trouvent les deux nĂ©cropoles françaises et la nĂ©cropole allemande, l'une des plus importantes de l'Aisne avec 11 079 corps. En prenant juste avant les nĂ©cropoles, la route Ă droite vers le centre du village, nous pouvons voir, dans les prĂ©s, le portail du chĂąteau de Soupir, unique vestige de ce chĂąteau totalement dĂ©truit par les bombardements. Ă la sortie de Soupir en direction de Vailly-sur-Aisne se trouve la nĂ©cropole italienne regroupant les victimes des brigades Napoli et Salermo tombĂ©es lors de la reprise du Chemin des Dames en septembre 1918. La nĂ©cropole, Ă©tablie en 1921, compte 592 tombes. La nĂ©cropole française n°1 de Soupir La nĂ©cropole française n°1 de Soupir La nĂ©cropole française n°2 de Soupir La nĂ©cropole française n°2 de Soupir La nĂ©cropole allemande de Soupir La nĂ©cropole allemande de Soupir Le portail du chĂąteau de Soupir La nĂ©cropole italienne de Soupir La nĂ©cropole italienne de Soupir La nĂ©cropole italienne de Soupir En poursuivant sur la D925, nous atteignons Chavonne puis nous prenons la D885 en direction d'Ostel. Le 1er chemin Ă gauche en direction de la ferme de Folemprise nous mĂšne au monument des Aviateurs oĂč reposent le lieutenant Marcel Vernes et le sergent pilote Jean Peinaud dont l'avion de reconnaissance fut abattu Ă cet endroit le 24 mars 1917. Le monument des Aviateurs Nous avons complĂ©tĂ© notre visite par un dĂ©tour vers Fismes oĂč se trouve le pont mĂ©morial de la 28e DIUS. Enjambant la Vesle, ce pont commĂ©more les troupes amĂ©ricaines ayant libĂ©rĂ© Ă deux reprises la ville en septembre 1918 et en aoĂ»t 1944. Le pont fut dĂ©truit en septembre 1914 par les Français pour retarder l'avance des Allemands. Reconstruit en 1916, il fut Ă nouveau dĂ©truit en mai 1918. La reconstruction aprĂšs la guerre fut financĂ©e par l'Ă©tat de Pennsylvanie et la ville de Meadville. Il fut Ă nouveau dĂ©truit en juin 1940 dans le but de retarder l'avance des troupes allemandes. Le pont mĂ©morial fut construit en 1955. La "constellation de la douleur" du pont mĂ©morial de Fismes Le pont mĂ©morial de Fismes Le pont mĂ©morial de Fismes A Braine se trouve, Ă cĂŽtĂ© de la nĂ©cropole française, la seule nĂ©cropole danoise de la 1re Guerre mondiale. Elle abrite les sĂ©pultures de 79 soldats danois du Schleswig annexĂ© en 1866 par l'empire allemand. EnrĂŽlĂ©s contre leur grĂ© dans l'armĂ©e allemande, ces soldats ont Ă©tĂ© retirĂ©s des nĂ©cropoles allemandes Ă la demande des familles pour ĂȘtre regroupĂ©s en ce lieu en 1934. La nĂ©cropole danoise de Braine La nĂ©cropole danoise de Braine La nĂ©cropole danoise de Braine La nĂ©cropole française de Braine Ces photographies ont Ă©tĂ© rĂ©alisĂ©es en juilet 2020. Les indications pour accĂ©der Ă ce lieu insolite sont donnĂ©s sans garantie. Elles correspondent au chemin empruntĂ© lors de la rĂ©alisation des photographies. Elles peuvent ne plus ĂȘtre d'actualitĂ©. L'accĂšs au lieu se fait sous votre seule responsabilitĂ©. Si vous constatez des modifications ou des erreurs, n'hĂ©sitez pas Ă m'en faire part. Cette page a Ă©tĂ© mise en ligne le 29 aout 2020 Cette page a Ă©tĂ© mise Ă jour le 29 aout 2020
Chemindes Dames (n.prop.). 1. route du département de l'Aisne, qui fut l'enjeu de combats meurtriers en 1917 et en 1918.
Voir Rue Des Dames, Paris, sur le plan ItinĂ©raires vers Rue Des Dames Ă Paris en empruntant les transports en commun Les lignes de transport suivantes ont des itinĂ©raires qui passent prĂšs de Rue Des Dames Comment se rendre Ă Rue Des Dames en Bus? Cliquez sur la ligne de Bus pour connaitre les directions Ă©tape par Ă©tape avec des plans, heures dâarrivĂ©e et horaires mis Ă jour De Rubeo Monte, Montrouge 46 min De Bobigny, Bobigny 78 min De Arval, Rueil-Malmaison 67 min De Garches, Garches 64 min De Le Bourget, Le Bourget 73 min De IFP School, Rueil-Malmaison 80 min De Express Granite, Nanterre 66 min De L'Ăle, Issy-Les-Moulineaux 56 min De Pont de Billancourt, Issy-Les-Moulineaux 62 min De Wunderman, Boulogne-Billancourt 43 min Stations de Bus proches de Rue Des Dames Ă Paris Nom de la station Distance La Condamine 3 min de marche VOIR Villiers 3 min de marche VOIR Rome - Batignolles 5 min de marche VOIR Malesherbes - Courcelles 6 min de marche VOIR Legendre 6 min de marche VOIR Stations de MĂ©tro proches de Rue Des Dames Ă Paris Nom de la station Distance Rome 5 min de marche VOIR Europe 9 min de marche VOIR Lignes de bus Bus vers Rue Des Dames Ă Paris Nom de la ligne Direction 66 OpĂ©ra VOIR N16 Pont de Levallois - BĂ©con VOIR N52 Gare de Cormeilles En Parisis VOIR 30 HĂŽpital EuropĂ©en Georges Pompidou VOIR 20 Louison Bobet VOIR 93 HĂŽpital du PerpĂ©tuel Secours VOIR 28 Porte de Clichy VOIR 94 Pont de Levallois - BĂ©con MĂ©tro VOIR Questions & RĂ©ponses Quelles sont les stations les plus proches pour aller Ă Rue Des Dames ? Les stations les plus proches de Rue Des Dames sont La Condamine est Ă 139 mĂštres soit 3 min de marche. Villiers est Ă 200 mĂštres soit 3 min de marche. Rome - Batignolles est Ă 370 mĂštres soit 5 min de marche. Rome est Ă 376 mĂštres soit 5 min de marche. Malesherbes - Courcelles est Ă 379 mĂštres soit 6 min de marche. Legendre est Ă 393 mĂštres soit 6 min de marche. Europe est Ă 637 mĂštres soit 9 min de marche. Plus de dĂ©tails Quelles sont les lignes de Train qui s'arrĂȘtent prĂšs de Rue Des Dames? Ces lignes de Train s'arrĂȘtent prĂšs de Rue Des Dames L. Plus de dĂ©tails Quelles sont les lignes de MĂ©tro qui s'arrĂȘtent prĂšs de Rue Des Dames? Ces lignes de MĂ©tro s'arrĂȘtent prĂšs de Rue Des Dames 2, 3. Plus de dĂ©tails Quelles sont les lignes de Bus qui s'arrĂȘtent prĂšs de Rue Des Dames? Ces lignes de Bus s'arrĂȘtent prĂšs de Rue Des Dames 163, 22, 31, 52, 66, 68, 93. Plus de dĂ©tails Ă quelle heure est le premier MĂ©tro Ă Rue Des Dames Ă Paris ? 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Wiki Lignes de transport en commun dont les stations sont les plus proches de Rue Des Dames Ă Paris Lignes de MĂ©tro ayant des stations proches de Rue Des Dames Ă Paris Lignes de Bus ayant des stations proches de Rue Des Dames Ă Paris DerniĂšre mise Ă jour le 15 aoĂ»t 2022
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DĂCOUVRIRLE CHEMIN DES DAMES | ENTRE CRĂTES ET VALLONS. 11 Avr 2021 RĂ©daction Nord Decouverte. Câest un joli nom que celui de Chemin des Dames. Un nom oĂč flotte un parfum de camĂ©lia blanc, une
Votre sĂ©jour en Croatie est unique ; notre expertise lâest aussi! Pour mieux prĂ©parer vos vacances, consultez le guide voyage Croatie et tĂ©lĂ©chargez les Ebooks gratuits conseils pratiques, idĂ©es de visites et bonnes adresses. Quand on fusillait pour lâexemple » les survivants de Craonne. Retour sur les Ă©vĂ©nements particuliĂšrement meurtriers de la bataille du plateau de Craonne. Une vĂ©ritable boucherie. Câest Ă Craonne, sur le plateau, quâon doit laisser sa peau⊠» ⊠Une boucherie sur le chemin des damesFusillĂ©s pour lâexempleLe caporal Moulia, histoire dâun soldat exemplaire Câest Ă Craonne, sur le plateau, quâon doit laisser sa peau⊠» ⊠Avoir survĂ©cu aux trois premiĂšres annĂ©es de la guerre, particuliĂšrement meurtriĂšres, ĂȘtre revenu vivant dâune offensive sur le plateau de Craonne, vĂ©ritable boucherie organisĂ©e par le gĂ©nĂ©ral Nivelle, puis ĂȘtre condamnĂ© Ă mort suite Ă une dĂ©cision aussi barbare quâimbĂ©cile de lâĂ©tat-major français, tel fut le destin du Caporal Vincent Moulia⊠Cette histoire qui illustre parfaitement lâĂ©tat dâesprit rĂ©gnant sur le front en 1917 mĂ©rite dâĂȘtre contĂ©e. Il ne sâagit point lĂ dâun travail exhaustif sur les mutineries de 1917 ; les faits dâinsoumission lors de cette annĂ©e terrible furent si nombreux quâun simple billet de ce blog ne suffirait pas Ă en dresser la liste⊠Jâai donc choisi de mâintĂ©resser plus particuliĂšrement Ă un Ă©vĂ©nement le 27 mai 1917, le 18Ăšme rĂ©giment dâinfanterie qui a payĂ© un lourd tribut Ă la tentative de reconquĂȘte du plateau de Craonne, caprice criminel du GĂ©nĂ©ral Nivelle, refuse de remonter une nouvelle fois au front alors que sa pĂ©riode de repos nâest pas terminĂ©e. Lâincident est pris trĂšs au sĂ©rieux par lâĂ©tat-major, dâautant quâil nâest pas isolĂ©, et la politique rĂ©pressive dĂ©cidĂ©e par le GĂ©nĂ©ral PĂ©tain est appliquĂ©e Ă la lettre. On arrĂȘte, on juge sommairement, on envoie les rebelles au massacre dans les bataillons destinĂ©s aux attaques suicide, ou on fusille tout simplement quelques poilus tirĂ©s au sort. Avant de rentrer dans les dĂ©tails de cette histoire de la bataille du plateau de Craonne, sachez quand mĂȘme que le nombre de soldats condamnĂ©s Ă ĂȘtre fusillĂ©s par nos propres troupes sâĂ©lĂšve Ă prĂšs de 600 pour lâensemble de la guerre. Ce dĂ©nombrement est toutefois trĂšs partiel car il ne tient pas compte des poilus qui ont Ă©tĂ© liquidĂ©s, sans jugement, par leurs gradĂ©s, ou de ceux qui ont Ă©tĂ© volontairement Ă©liminĂ©s, soit par des tirs intentionnellement mal dirigĂ©s de notre artillerie, soit par des assauts tout aussi inconsidĂ©rĂ©s que meurtriers. Un siĂšcle ou presque aprĂšs ces Ă©vĂ©nements, certains soldats fusillĂ©s pour lâexemple » nâont toujours pas Ă©tĂ© rĂ©habilitĂ©s leurs noms ne figurent toujours pas sur les monuments aux morts puisquâils nâont pas Ă©tĂ© encore reconnus comme morts pour la France »⊠Contrairement Ă ce qui sâest passĂ© en Grande-Bretagne par exemple, en 2006, aucune dĂ©marche de rĂ©habilitation collective nâa eu lieu dans notre pays jusquâĂ ce jour⊠Une boucherie sur le chemin des dames La bataille du chemin des dames, secteur de front oĂč se trouve le plateau de Craonne, a dĂ©butĂ© le 16 avril 1917 Ă six heures du matin. Quelques objectifs fixĂ©s par lâambitieux plan de lâĂ©tat-major sont atteints, mais les pertes sont considĂ©rables. Les soldats français se heurtent Ă trois obstacles majeurs le climat mois dâavril particuliĂšrement froid, neigeux et pluvieux, position de dĂ©part difficile en contrebas du plateau tenu par les Allemands et surtout mĂ©connaissance de la complexitĂ© du systĂšme de dĂ©fense ennemi. Les Allemands occupent le terrain depuis septembre 1914 et ont largement eu le temps de le fortifier. Selon Nivelle lâoffensive doit durer 24 h. La rĂ©alitĂ© est tout autre puisque les combats vont se prolonger pendant des semaines⊠Du 16 au 25 avril, en une dizaine de jours, on dĂ©nombre plus de 30 000 morts cĂŽtĂ© Français. Les officiers dĂ©cident alors de renoncer Ă une offensive dâenvergure et de se livrer Ă des attaques localisĂ©es pour affaiblir le front ennemi. Le 4 mai, le 18Ăšme rĂ©giment dâinfanterie attaque et investit le petit village de Craonne dont le nom va rester tristement cĂ©lĂšbre dans lâhistoire de la premiĂšre guerre mondiale. A partir du 20 mai, des mutineries Ă©clatent sur tout le front elles concernent pas moins de 150 unitĂ©s diffĂ©rentes. Le GĂ©nĂ©ral Nivelle est dĂ©mis de ses fonctions et remplacĂ© par le gĂ©nĂ©ral PĂ©tain. Le 4 juin, lâĂ©tat-major dĂ©cide dâannuler les attaques prĂ©vues pour le restant des mois ; les officiers sont inquiets ; le moral des troupes est au plus bas⊠Au bout de deux mois dâoffensive, les pertes sont estimĂ©es Ă 200 000 hommes cĂŽtĂ© français. Le caporal Moulia du 18Ăšme a pris part aux combats pour la prise de Craonne, le 4 et 5 mai. En deux jours dâaffrontement, son unitĂ© a perdu 20 officiers et 824 soldats. Le rĂ©giment est envoyĂ© en repos Ă Villers sur FĂšre. Le 27 mai, on fĂȘte la PentecĂŽte au cafĂ© du village. Les esprits sâĂ©chauffent une rumeur circule selon laquelle le 18Ăšme doit remonter au front, avant la fin de sa pĂ©riode de repos, pour prendre la place dâune autre unitĂ© qui sâest mutinĂ©e. Une centaine de soldats forment un cortĂšge dans la rue ; des civils se joignent Ă eux ; des cris de colĂšre et des slogans hostiles Ă lâĂ©tat-major sâĂ©lĂšvent dans la foule. On chante lâInternationale. Le colonel Decherf est bousculĂ© par les mutins. Pendant la nuit les soldats sâorganisent pour barrer les rues et empĂȘcher lâembarquement de leurs camarades vers le front le lendemain matin. Le 28, dans la journĂ©e, lâintervention musclĂ©e dâun dĂ©tachement de gendarmerie permet aux officiers de reprendre la situation en main. Le nombre dâinsurgĂ©s fond comme neige au soleil. Les uns aprĂšs les autres, les mutins capitulent et demandent Ă rejoindre leur unitĂ©. Les cinquante hommes les plus dĂ©terminĂ©s finissent par capituler Ă leur tour. Les troubles ont durĂ© deux jours ; il nây a eu ni tuĂ©s, ni blessĂ©s ; aucune dĂ©gradation de matĂ©riel nâa Ă©tĂ© commise. Cela ne calmera en rien lâardeur rĂ©pressive des autoritĂ©s. Le caporal Moulia, soldat disciplinĂ©, ne participe pas Ă ce dĂ©filĂ©. Cela nâempĂȘche pas le fait quâil est arrĂȘtĂ©, dĂšs le 28, par la police militaire. Le systĂšme rĂ©pressif mis en place par le GĂ©nĂ©ral PĂ©tain est simple en cas de troubles, on arrĂȘte et on fait passer en conseil de guerre un certain nombre de soldats plus ou moins » tirĂ©s au sort dans lâunitĂ©. Dans le cas du 18Ăšme, les officiers dĂ©cident dâarrĂȘter les 12 soldats qui ont fait le plus de prison pour indiscipline. Dans le lot, pour faire bonne mesure, il faut un caporal. Un homme est dĂ©signĂ© le caporal Crouau ; problĂšme il nâĂ©tait pas prĂ©sent Ă Villers au moment de la mutinerie ; suivant sur la liste, le caporal Moulia fera lâaffaire, mĂȘme sâil a Ă©tĂ© dĂ©corĂ© de la mĂ©daille de guerre pour son comportement Ă Verdun. Dâautres soldats sont arrĂȘtĂ©s et les sanctions pleuvent 14 hommes doivent effectuer 60 jours de prisons puis seront affectĂ©s Ă des sections spĂ©ciales dâinfanterie », souvent utilisĂ©es pour des missions de combat suicidaires ; une centaine dâhommes sont condamnĂ©s Ă des peines de prison de 30 ou 60 jours compte-tenu des pertes sur le front, on ne peut ponctionner trop lourdement les rĂ©giments !. FusillĂ©s pour lâexemple Pour les douze meneurs », les Ă©vĂ©nements se prĂ©cipitent. Ils passent en conseil de guerre le 7 juin. MalgrĂ© lâintervention de quelques sous-officiers qui prennent leur dĂ©fense, quatre soldats sont condamnĂ©s Ă mort, parmi lesquels le caporal Moulia. Un recours en grĂące auprĂšs du prĂ©sident de la RĂ©publique nâaboutit pas. Trois hommes sont fusillĂ©s le 12 juin Ă Maizy Casimir Canel, Alphonse Didier et Jean-Louis Lasplacettes. Vincent Moulia ne fait pas partie de la liste. Il a rĂ©ussi Ă Ă©chapper Ă la vigilance de ses gardiens. AprĂšs la conseil de guerre, les condamnĂ©s sont enfermĂ©s dans les dĂ©pendances dâune ferme. A lâoccasion dâun bombardement effectuĂ© par les Allemands, le caporal Moulia rĂ©ussit Ă sâenfuir de son lieu de dĂ©tention. MalgrĂ© les avis de recherches lancĂ©s par les autoritĂ©s, il rĂ©ussit Ă rejoindre son village natal, Nassiet, dans les Landes, et Ă sây cacher jusquâen 1918. Au mois de mai, craignant dâavoir Ă©tĂ© dĂ©noncĂ©, il passe en Espagne, comme bon nombre dâautres insoumis lâont fait avant lui. Il restera de lâautre cĂŽtĂ© des PyrĂ©nĂ©es jusquâen 1936. Il bĂ©nĂ©ficie alors dâune amnistie, mais nâa pas droit Ă une carte dâancien combattant, ni aux quelques avantages qui lui sont liĂ©s. Sa croix de guerre ne lui est restituĂ©e quâen 1979, cinq annĂ©es avant sa mort, le 28 dĂ©cembre 1984. Le caporal Moulia, histoire dâun soldat exemplaire Lâhistoire du caporal Moulia est symbolique Ă plusieurs titres. Il sâagit dâun soldat exemplaire selon les critĂšres militaires classiques, et non dâun militant antimilitariste et/ou communiste. Il est pourtant victime comme les autres de lâaveuglement et de la stupiditĂ© de lâinstitution. Il partageait sans doute le ras le bol » des mutins, mais nâa pas participĂ© directement aux Ă©vĂ©nements ; cela nâempĂȘche aucunement certains de ses officiers de le trainer dans la boue le jour du conseil de guerre. ConsidĂ©rĂ© comme un quelconque numĂ©ro matricule parmi dâautres, il montre le peu de cas que faisait lâarmĂ©e de ses combattants, mĂȘme les plus valeureux, traitĂ©s comme de la viande Ă mitraille. Vincent Moulia est le seul poilu » condamnĂ© Ă mort Ă avoir rĂ©ussi Ă Ă©chapper au peloton. Pour ce faire, il a dĂ» faire preuve dâune persĂ©vĂ©rance et dâun courage exceptionnels, mĂȘme si la chance, pour une fois, lui a donnĂ© un solide coup de pouce. Ils sont nombreux, les simples soldats, comme lui, qui ont Ă©tĂ© victimes de la bĂȘtise de lâĂ©tat-major envoyĂ©s Ă lâabattoir lors dâoffensives improvisĂ©es ou tombĂ©s sous les balles de leurs frĂšres pour avoir refusĂ© de mourir pour les intĂ©rĂȘts financiers de quelques grands de ce monde. »Ceux quâont le pognon, ceux lĂ reviendront, car câest pour eux quâon crĂšve », comme le dit si bien lâun des vers du refrain de la cĂ©lĂšbre chanson de Craonne ». Vincent Moulia ne faisait pourtant pas partie de ceux qui chantaient la suite du refrain Mais câest fini, nous les troufions on va se mettre en grĂšve ». Il Ă©tait prĂȘt Ă se laisser trouer la peau pour une patrie bien chimĂ©rique ». Les officiers du conseil de guerre ont prĂ©fĂ©rĂ© quâil se fasse trouer la peau par des balles françaises. Contrairement Ă beaucoup dâautres, lui a rĂ©ussi Ă Ă©chapper Ă son destin. Dans une future chronique, je vous conterai une autre histoire dâinsoumission, dâun tout autre genre⊠Il sâagit de celle dâEliacin VĂ©zian, dĂ©serteur, arrĂȘtĂ© en 1921 et dĂ©portĂ© en Guyane. Il paraĂźt que lâon va commĂ©morer le centenaire du dĂ©but de la grande boucherie, lâannĂ©e prochaine. Il faut bien que la Feuille Charbinoise participe Ă sa maniĂšre Ă ces festivitĂ©s macabres ! Et pour terminer, un conseil de film Le Pantalon, excellent film sur des fusillĂ©s pour lâexemple DĂ©couvrir la Feuille Charbinoise Ă propos Articles rĂ©cents
Enviede visiter Chemin des Dames prochainement ? Nous avons listĂ© toutes les questions frĂ©quemment posĂ©es sur Chemin des Dames avec des rĂ©ponses courtes pour faciliter votre voyage, sĂ©jour et dĂ©placements.Sommaire :OĂč commence le Chemin des Dames ?Quand a eu lieu la bataille du Chemin des Dames ?Qui a gagnĂ©
Bataille du Chemin des Dames 1917 » expliquĂ© aux enfants par Vikidia, lâencyclopĂ©die juniorDans le fond le plateau de Californie, un des lieux des combats sur le Chemin des Dames La bataille du Chemin des Dames est un des noms donnĂ©s Ă l'offensive imaginĂ©e et dirigĂ©e par le gĂ©nĂ©ral Nivelle durant le printemps 1917. On parle Ă©galement de l'offensive Nivelle, de la seconde bataille de l'Aisne. Cette bataille se dĂ©roule entre Soissons et Reims, sur le plateau dĂ©nommĂ© le Chemin des Dames. Cette offensive est un effroyable Ă©chec pour les armĂ©es françaises. Nivelle avait prĂ©vu que l'avancĂ©e française serait foudroyante. AprĂšs un long bombardement par l'artillerie, destinĂ© Ă dĂ©truire les positions allemandes, l'infanterie devait partir Ă l'assaut sous la protection d'un feu roulant d'artillerie. Le front devait ĂȘtre percĂ© dans la journĂ©e. Or, les conditions mĂ©tĂ©orologiques dĂ©favorables ont rĂ©duit l'efficacitĂ© du bombardement prĂ©alable. Les Allemands avaient puissamment fortifiĂ© la colline qui disposait de nombreuses grottes, dont ils occupaient le sommet. Le 16 avril au soir, le front allemand est Ă peine entamĂ©. Les pertes françaises sont considĂ©rables en particulier dans les troupes formĂ©es de soldats venus des colonies françaises. MalgrĂ© l'Ă©chec, jusqu'en juin, les armĂ©es allemandes et françaises se disputent le plateau. Nivelle sera remplacĂ© Ă la tĂȘte du haut-commandement par le gĂ©nĂ©ral PĂ©tain. L'Ă©chec de l'offensive Nivelle est une des causes des mutineries qui vont avoir lieu dans l'armĂ©e française pendant l'Ă©tĂ© 1917 actions nombreuses dans le secteur de Champagne oĂč se trouve le Chemin des Dames. Sommaire 1 PrĂ©paratifs de la bataille 2 La bataille Les effectifs engagĂ©s L'attaque 3 Vikiliens pour complĂ©ter sur les batailles de la PremiĂšre Guerre mondiale PrĂ©paratifs de la bataille[modifier modifier le wikicode] DĂšs la mi-novembre 1916, le gĂ©nĂ©ral Joffre, commandant en chef français envisage une double attaque franco-britannique pour le printemps 1917. Ă l'Ă©poque, le front allemand prĂ©sente une avancĂ©e dans la rĂ©gion de Noyon. Le but Ă©tait de prendre en tenaille les troupes allemandes qui s'y trouvaient. Les Britanniques devant attaquer Ă l'ouest entre Arras et Soissons, les Français quant Ă eux attaquant entre Soissons et Reims. Mais, le 16 dĂ©cembre 1916, Joffre, qui commande depuis aoĂ»t 1914 et ne semble plus pouvoir obtenir la percĂ©e attendue, est remplacĂ© par le gĂ©nĂ©ral Nivelle. Celui-ci a la faveur des Britanniques sa mĂšre Ă©tait Anglaise et est soutenu par une partie des ministres français auxquels il promet monts et merveilles. Nivelle prĂ©voit des attaques franco-britanniques entre Arras et Bapaume et au nord de l'Oise sorte de diversion, l'essentiel Ă©tant une attaque massive des Français sur l'Aisne dans le secteur du Chemin des Dames. Des moyens considĂ©rables sont acheminĂ©s dans ce dernier secteur. TranchĂ©es allemandes dans l'Aisne en 1917 Mais le commandement allemand redoutant une attaque, dĂšs le 16 mars 1917, abandonne volontairement de vastes territoires autour de Noyon, fait reculer ses troupes vers l'est tout en ravageant les rĂ©gions Ă©vacuĂ©es par la pratique de la terre brĂ»lĂ©e. Les Allemands s'installent alors sur la ligne Hindenburg qui est trĂšs fortifiĂ©e. Le front allemand est raccourci d'une cinquantaine de kilomĂštres, ce qui permet de mettre prĂšs de 15 divisions en rĂ©serve. Le commandement français s'aperçoit tardivement de ce recul de l'ennemi auquel il ne veut croire et qu'il laisse faire sans rĂ©agir. MalgrĂ© les nouvelles conditions, Nivelle maintient les attaques au nord d'Arras et sur le Chemin des Dames. Le gouvernement et les gĂ©nĂ©raux sont partagĂ©s sur le succĂšs d'une telle opĂ©ration. Le 6 avril 1917, grĂące Ă l'appui de Raymond PoincarĂ©, prĂ©sident de la RĂ©publique, Nivelle l'emporte contre l'opposition manifestĂ©e par les gĂ©nĂ©raux PĂ©tain, Micheler et Franchet d'Esperey. La bataille[modifier modifier le wikicode] Les effectifs engagĂ©s[modifier modifier le wikicode] L'attaque sur le Chemin des Dames doit ĂȘtre menĂ©e part le Groupe d'ArmĂ©es de RĂ©serve sous les ordres du Micheler. Il comprend quatre armĂ©es la Ve gĂ©nĂ©ral Mazel , VIe gĂ©nĂ©ral Mangin qui sont chargĂ©es de la percĂ©e et de la Xe gĂ©nĂ©ral DuchĂȘne et la IVe gĂ©nĂ©ral Anthoine chargĂ©es d'exploiter la percĂ©e. Au total, il y a 17 corps d'armĂ©e regroupant 56 divisions. Parmi ces divisions, quatre d'infanterie coloniale et cinq de cavalerie. Des groupes de chars sont chargĂ©s d'accompagner la progression de l'infanterie lĂ oĂč les pentes ne rendent pas leur marche impossible au total, prĂšs de 130 chars. Cela reprĂ©sente environ 850 000 hommes. L'artillerie française est formidable. Sur prĂšs de 40 km de front, on a concentrĂ© 1000 piĂšces d'artillerie lourde Ă longue portĂ©e, 780 piĂšces Ă courtes portĂ©e, 1700 canons de campagne dont le canon de 75 et 172 piĂšces d'artillerie Ă grande puissance. Cette artillerie disposait de 21 millions d'obus pour les canons de 75 et de 3,5 millions de coups pour les canons de 155... En face, bien retranchĂ©s dans leurs fortifications, il y a environ 680 Allemands commandĂ©s par le Kronprinz fils aĂźnĂ© de l'empereur Guillaume II. DĂšs le 9 avril, les Britanniques attaquent dans la rĂ©gions d'Arras-Vimy, prennent LiĂ©vin le 14 et sont prĂšs de Lens . Ils avaient fait prĂšs de 14 000 prisonniers. Le 12, le groupe d'armĂ©e du Nord gĂ©nĂ©ral Franchet d'Esperey attaque dans son secteur afin de faire diversion. L'attaque[modifier modifier le wikicode] Assaut ds soldats français au Chemin des Dames La prĂ©paration d'artillerie devait permettre dĂ©truire jusqu'aux septiĂšme, voire huitiĂšme lignes allemandes. Pendant cette prĂ©paration, du 12 au 15 avril, 533 obus sont tirĂ©s en moyenne par minute. Mais le temps est trĂšs couvert durant cette premiĂšre quinzaine d'avril et les rĂ©glages des tirs d'artillerie sont approximatifs. L'attaque prĂ©vue pour le 14 avril est reportĂ©e au 16, Ă cause du mauvais temps. Une fois les 180 000 hommes lancĂ©s Ă l'escalade des pentes du plateau du Chemin des Dames, le barrage d'artillerie le feu roulant doit avancer de 100 mĂštres toutes les trois minutes, soit deux kilomĂštres Ă l'heure. Le rythme d'avancĂ©e des fantassins, qui doivent coller au feu roulant, paraĂźt difficile Ă tenir dans un terrain en pente montante, glissant et parsemĂ© des trous faits par l'artillerie. De plus, il leur faut liquider les poches de rĂ©sistance mais on pensait que celles-ci avaient Ă©tĂ© anĂ©anties par la prĂ©paration des jours prĂ©cĂ©dents. L'attaque est lancĂ©e dĂšs 6 heures du matin. Dans certains secteurs, les lignes allemandes ont Ă©tĂ© trĂšs peu endommagĂ©es par la prĂ©paration d'artillerie. Partout, les Français se heurtent Ă une grande rĂ©sistance. Il apparaĂźt vite que l'attaque ne rĂ©ussira pas. Les pertes sont considĂ©rables 30 000 morts et disparus, prĂšs de 100 000 blessĂ©s en une semaine, plus de 7000 tuĂ©s pour les tirailleurs sĂ©nĂ©galais, soit plus de 40 % des effectifs. Les gains territoriaux sont insignifiants. PersuadĂ© que son offensive rĂ©ussirait, Nivelle avait prĂ©vu que les blessĂ©s seraient soignĂ©s dans les hĂŽpitaux des villes de Laon, Guise, Vouziers, situĂ©es en avant du front, mais que l'on aurait alors reprises. Ce mauvais calcul fut un dĂ©sastre sanitaire pour les blessĂ©s. DĂšs le 17 avril, une nouvelle attaque est lancĂ©e vers Reims. Les gains de territoires sont peu importants. Les 18-21 avril, puis de nouveau dĂ©but mai, des attaques sont relancĂ©es sur le plateau prĂšs de village de Craonne. L'offensive Nivelle, prĂ©vue pour 48 heures maximum, est un Ă©chec total. Cependant, elle continuera jusqu'en octobre, avec un peu plus de succĂšs, sous le commandement de PĂ©tain qui remplace Nivelle dĂšs le 15 mai. Vikiliens pour complĂ©ter sur les batailles de la PremiĂšre Guerre mondiale[modifier modifier le wikicode] Bataille de la Marne 1914 ExpĂ©dition des Dardanelles Bataille de Verdun Bataille de la Somme
Traductionde "chemin des dames" en français. The Chemin des Dames became the scene of great battles. Le Chemin des Dames devient alors le lieu de grandes batailles. You will follow the traces of this contemporary history on the Chemin des Dames. Vous trouverez les traces de cette histoire contemporaine sur le Chemin des Dames.
ï»ż ï»ż HartmannswillerkopfLa montagne de la mort 2e partie Dans cette deuxiĂšme partie, je vous propose une visite du flanc sud-est du Hartmannswillerkopf HWK. Notre point de dĂ©part est le rocher du Hirtzenstein. Le rocher du Hirtzenstein est un dyke de quartzite qui surgit de la faille vosgienne. La duretĂ© de la roche lui a permis de mieux rĂ©sister Ă l'Ă©rosion que le grĂšs environnant. En 1265, Berthold de Steinbrunn y construisit un chĂąteau. Durant les rĂ©voltes paysannes du dĂ©but du XVIe siĂšcle, il Ă©tait dĂ©fendu par Guillaume Rodolphe de Wattwiller. Fortement endommagĂ© durant la guerre de Trente Ans, il ne survĂ©cut pas Ă la RĂ©volution française. Le rocher du Hirtzenstein Le Hirtzenstein fut occupĂ© par les Allemands Ă partir du 19 janvier 1915 ou le 1er Rheinische Infanterie Regiment 25 l'arrache aux hommes du 28e Bataillon de Chasseurs alpins BCA. Il sera repris par les Français le 26 mars 1915. Il repassera sous contrĂŽle allemand lors de leur grande offensive du 25 avril 1915. Le front du HWK Ă©tant relativement calme durant l'Ă©tĂ© 1915, les Allemands vont en profiter pour fortifier le piton rocheux. Dans les journaux de marche des rĂ©giments français, une journĂ©e calme est une journĂ©e sans mort. Ils y creuseront une grande galerie munie de chambres latĂ©rales. Cette galerie dont l'entrĂ©e est situĂ©e Ă l'est dĂ©bouche au sommet par un puits vertical. Cette galerie est murĂ©e afin de prĂ©server une colonie de chauves-souris. Un des abris du Hirtzenstein Une des entrĂ©es de la grande galerie Le Hirtzenstein sera repris par le 27e et le 28e BCA au cours de l'offensive française du 21 dĂ©cembre 1915. Ils s'y maintiendront jusqu'au 8 janvier 1916, date de la derniĂšre grande offensive au HWK. Le rocher restera jusqu'Ă l'armistice entre les mains des Allemands. Une des positions du sommet L'entrĂ©e principale de la galerie Du Hirtzenstein nous empruntons le sentier balisage rond jaune qui part entre les bĂątiments de la maison familiale pour monter vers le monument du gĂ©nĂ©ral Serret. Ă gauche de ce sentier, nous rencontrons le monument commĂ©moratif dĂ©diĂ© par la ville de Krefeld Ă ses fils tombĂ©s au sein du 3e Land Infanterie Regiment LIR 56. Le monument de la ville de Krefeld La montĂ©e traverse le chemin des Dames prendre vers le monument Serret oĂč les traces des tranchĂ©es françaises disparaissent petit Ă petit sous la vĂ©gĂ©tation. Nous voici arrivĂ©s Ă la Roche Chambaud, faussement dĂ©nommĂ©s Roche Amic par le balisage du chemin. La vraie Roche Amic est situĂ©e en face de l'autre cĂŽtĂ© du ruisseau. Ce rocher Ă©tait traversĂ© par deux galeries dont seules les entrĂ©es sont encore visibles. Cet endroit est nommĂ© d'aprĂšs le capitaine Amic, tuĂ© durant l'offensive du 21 dĂ©cembre 1915. Il Ă©tait le commandant de la 15e compagnie du 15e BCA. Le col situĂ© sur la route des crĂȘtes aprĂšs le HWK lui est Ă©galement dĂ©diĂ©. La Roche Chambaud EntrĂ©e d'un abri souterrain de la Roche Chambaud AprĂšs la roche Chambaud, le sentier traverse le boyau "Halte-lĂ " puis suit la tranchĂ©e Chambaud pour dĂ©boucher sur l'impasse des Alpins oĂč nous prenons Ă droite pour arriver au monument du gĂ©nĂ©ral Serret. C'est Ă cet endroit que le gĂ©nĂ©ral revenant d'une inspection fut touchĂ© par un Ă©clat d'obus le 29 dĂ©cembre 1915. AprĂšs son amputation d'une jambe, il dĂ©cĂšdera Ă l'hĂŽpital de Moosch le 2 janvier 1916 Ă l'Ăąge de 48 ans. Il est inhumĂ© au cimetiĂšre militaire de Moosch. Le monument Serret Au nord du monument Serret dĂ©bute la tranchĂ©e française dite "TranchĂ©e Ă©lectrique" qui monte vers le sommet. C'est la premiĂšre ligne française. Cette tranchĂ©e Ă©tait occupĂ©e Ă partir du 12 aout 1915 par le 213e RI qui y constate des phĂ©nomĂšnes d'Ă©lectrisations. Le 15, le clairon Gilbert Fleurier y meurt, Ă©lectrocutĂ©, en tentant d'enlever un cĂąble jetĂ© par les Allemands sur les dĂ©fenses françaises d'aprĂšs Gustave Duvernoy du 213e RI, 19e et 17e Cie "Notes et correspondance 1914-1916". Les phĂ©nomĂšnes d'Ă©lectrisations durent jusqu'Ă la mi-septembre 1915. Le Journal de Marche JMO de la 115e Brigade Ă©voque, le 15 octobre 1915, une tranchĂ©e Ă©lectrisĂ©e qui deviendra la tranchĂ©e Ă©lectrique. Celle-ci apparait visiblement pour la premiĂšre fois sur une carte du 15e BCP le 21 dĂ©cembre 1915. Le dĂ©but de la tranchĂ©e Ă©lectrique La tranchĂ©e Ă©lectrique De lĂ , nous redescendons sur l'impasse des Alpins pour suivre vers le nord le Bergpfad balisage rectangle rouge-blanc-rouge qui mĂšne Ă la Feste Bamberg. Cet imposant fortin est presque entiĂšrement effondrĂ©. Dans le prolongement de ce sentier se trouve la Hexenkuche. Cette cuisine des sorciĂšres est un abri souterrain creusĂ© dans la roche. Cet endroit, situĂ© Ă mi-distance entre l'Unterer et le Mitlere Rehfelsen, Ă©tait trĂšs exposĂ© aux bombardements. La Feste Bamberg Le chemin de ronde de la Feste Bamberg L'entrĂ©e de la Feste Bamberg La partie supĂ©rieure de la Feste Bamberg Le fortin de la Hexenkuche La 2e entrĂ©e de la Hexenkuche Dans le souterrain de la Hexenkuche Une des salles souterraines de la Hexenkuche Nous rebroussons chemin pour descendre au niveau de la Feste Bamberg vers l'Untere Rehfelsen balisage triangle jaune. Cette grande forteresse est constituĂ©e de trois Ă©tages de galeries avec de nombreux postes de mitrailleuses. Lors de l'offensive française du 26 mars 1915, l'Untere Rehfelsen est une des rares positions allemandes Ă ne pas succomber. Deux nouvelles attaques françaises, les 6 et 14 avril 1915, Ă©chouent Ă©galement devant cette forteresse. Lors de l'assaut gĂ©nĂ©ral du 21 dĂ©cembre 1915, qui permit aux Français de passer la crĂȘte et de redescendre jusqu'au chemin des 700 mĂštres, les hommes du 23e rĂ©giment d'infanterie RI et du 15e bataillon de chasseurs Ă pied BCP Ă©chouent Ă prendre l'Untere Rehfelsen. Ce n'est que le 28 dĂ©cembre 1915 que le 12e BCA, aprĂšs un pilonnage d'artillerie de deux heures, arrive Ă se rendre maitre d'une partie de la forteresse. Une trentaine d'hommes du Reserve Infanterie Regiment RIR 74 s'est cependant retranchĂ© et rĂ©sistent aux troupes françaises. Une contre-attaque allemande effectuĂ©e le 29 dĂ©cembre 1915 Ă©choue Ă libĂ©rer les hommes assiĂ©gĂ©s. Ils seront dĂ©livrĂ©s le 30 dĂ©cembre 1915 lorsque le Garde JĂ€ger Bataillon reprend l'ensemble de l'Untere Rehfelsen. Le Dromedar Stollen situĂ© au-dessus de l'Unterer Rehfelsen L'unterer Rehfelsen vue de la Feste Bamberg Poste de mitrailleuse en haut de l'Unterer Rehfelsen Une des entrĂ©es de l'Unterer Rehfelsen Galerie de l'Unterer Rehfelsen Une des salles souterraines de l'Unterer Rehfelsen Une autre des salles de l'Unterer Rehfelsen La sortie arriĂšre de l'Ă©tage supĂ©rieur Le fortin de l'Ă©tage intermĂ©diaire de l'Unterer Rehfelsen La partie arriĂšre de l'Ă©tage intermĂ©diaire La partie infĂ©rieure de l'Unterer Rehfelsen Les galeries infĂ©rieures de l'Unterer Rehfelsen La suite de la galerie infĂ©rieure TranchĂ©e dans la partie infĂ©rieure de l'Unterer Rehfelsen Abri infĂ©rieur de l'Unterer Rehfelsen L'Unterer Rehfelsen vue depuis le bas De l'Untere Rehfelsen nous suivons la tranchĂ©e qui descend le flanc du HWK. C'est la tranchĂ©e de la Suisse Lippique. C'est une grande tranchĂ©e maçonnĂ©e identique Ă celle de la Himmelsleiter. Ă certains endroits, sa profondeur atteint les 2,50 m. Dans la descente, nous rencontrons de nombreux abris souterrains et des positions de minenwerfer. La plupart sont situĂ©s sur le cĂŽtĂ© gauche lors de la descente donc Ă l'arriĂšre de la tranchĂ©e. Le haut de la tranchĂ©e de la Suisse Lippique La tranchĂ©e de la Suisse Lippique EntrĂ©e d'un abri dans la Suisse Lippique La galerie souterraine de l'abri precĂ©dent Un des fortin de la Suisse Lippique Un autre des abris de la Suisse Lippique Un des fortins Ă l'avant de la Suisse Lippique Un autre des abris de la Suisse Lippique Parapets de tir en escaliers de la Suisse Lippique La fin de la tranchĂ©e de la Suisse Lippique Une des derniers abris en bas de la Suisse Lippique Nous passons ainsi les abris U11. L'abri U11 La galerie vers l'abri souterrain L'entrĂ©e de l'abri U11 Une des salles de l'abri Puis la Feste Scheufele. La Feste Scheufele Nous rejoignons ensuite l'abri souterrain du Landes JĂ€ger Regiment LJR 56. Le LJR 56 stollen Des Ă©tagĂšres dans le souterrain ? Une des salles de cet abri La stĂšle situĂ©e devant le Stollen Un peu plus bas, nous pouvons accĂ©der aux abris et souterrains du LIR 56 qui porte une grande inscription en l'honneur des hommes de ce rĂ©giment tuĂ©s au combat. L'entrĂ©e secondaire de l'abri du LIR56 Garde JĂ€ger L'entrĂ©e principale L'entrĂ©e principale Le tableau d'honneur La galerie d'accĂšs aux chambres souterraines Une des chambres de cet abri La tranchĂ©e de la Suisse Lippique finit par dĂ©boucher sur le Dickbuchenweg un peu sous la cĂŽte des 600 mĂštres. Elle dĂ©bute Ă l'Untere Rehfelsen Ă 740 m d'altitude. Nous prenons Ă gauche vers la courbe 2 de la Voie Serpentine cantine Zeller. De nombreux abris effondrĂ©s signalent l'emplacement du Camp Albrecht Albrecht LĂ€ger. Au niveau du ruisseau Goldbach nous trouvons des abris de l'Ulanen Regiment ULR 11 muni d'une stĂšle proclamant "Sei mir GegrĂŒĂt du liebe Hutte" soit louĂ© abri bien aimĂ©. Un des abris effondrĂ©s en bas de la Suisse Lippique La stĂšle du Albrecht Lager L'entrĂ©e d'un des abris du ULR11 Un autre de ces abris Dans l'abri avec vue sur le crĂ©neau de tir de l'entrĂ©e Un abri avec les soubassements d'un compresseur La cuve du compresseur est restĂ©e en place L'entrĂ©e de l'abri du compresseur Nous nous dirigeons maintenant vers le cimetiĂšre des Uhlans. Une trentaine de tombes sont rassemblĂ©es Ă cet endroit. C'est un des rares cimetiĂšres existant encore au HWK. Les autres ont Ă©tĂ© transfĂ©rĂ©s dans les diffĂ©rents cimetiĂšres militaires des alentours. Les tombes, toutes surmontĂ©es d'une stĂšle en pierre, entourent un monument commĂ©moratif dĂ©diĂ© aux tuĂ©es du 9K LIR 56 Ă©rigĂ© en mai 1916. Le cimetiĂšre a Ă©tĂ© rĂ©cemment restaurĂ© par l'armĂ©e allemande. Vue du cimetiĂšre Le monument commĂ©moratif Nous rebroussons chemin vers la tranchĂ©e de la Suisse Lippique et poursuivons sur le chemin en direction du Hirtzenstein. Juste aprĂšs la tranchĂ©e, nous passons devant la fontaine du LIR 56 Ă gauche. La fontaine du 56e Dans la courbe apparait une stĂšle commĂ©morant les morts de la brigade des Uhlans Jaunes tombĂ©s en avril 1915 Gelben Ulanen Brigade 5/UL15. La stĂšle des Uhlans Jaunes Au prochain embranchement, nous prenons Ă droite pour passer devant le rocher Bieberstein nommĂ© d'aprĂšs le lieutenant-colonel Marschall von Bieberstein pour arriver au bassin de bains "Leopoldsbad". Le Bieberstein Le Leopoldsbad En poursuivant le chemin, nous passons Ă gauche d'un monument signalant l'emplacement d'un ancien cimetiĂšre allemand. Le chemin longe ensuite les ruines de diffĂ©rents abris du camp Möllendorf Ă©rigĂ© en mars 1916 par le 12 LIR 56. Le monument du cimetiĂšre du camp Mollendorf Un des abris du camp Mollendorf Le grand bunker du camp Mollendorf Le grand bunker du camp Mollendorf Dans un deuxiĂšme parcours, nous partons du village de Hartmannswiller pour emprunter Ă cĂŽtĂ© de l'hĂŽtel-restaurant Meyer, le chemin du stand de tir. Ce chemin mĂšne vers le Treffpunkt oĂč dĂ©bute la Voie Serpentine. Les ruines de grands bunkers parsĂšment la forĂȘt, tout au long du chemin. Nous montons tout droit pour atteindre la courbe 00. L'abri effondrĂ© situĂ© Ă cet endroit Ă©tait un poste d'infirmerie. le 1er abri le long du chemin vers le Treffpunkt l'intĂ©rieur de cet abri Le 2e abri sur le chemin du Treffpunkt Une Ă©trange construction sur le chemin du Treffpunkt L'abri effondrĂ© de la courbe 00 Ă la courbe 0 part un sentier abrupt qui, en passant sous le Sandgrubenkopf, mĂšne au cimetiĂšre des Uhlans. Le Sandgrubenkopf est une butte de 570 m d'altitude reliĂ©e au HWK par un petit col. Il a servi de point de rassemblement aux troupes allemandes avant l'assaut sur le HWK. Il y avait Ă cet endroit un poste de secours et des dĂ©pĂŽts de munitions. Il servit Ă©galement de poste de commandement et lors de l'assaut du 22 dĂ©cembre 1915, l'Ă©tat-major du LIR 56 s'y Ă©tablit. Des canons et des minenwerfer y Ă©taient Ă©galement stationnĂ©s. L'explosion d'un minenwerfer, le 8 janvier 1916, y fit d'ailleurs de nombreuses victimes. L'abri "Musiktempel" Nous poursuivons notre exploration en suivant la Voie Serpentine en direction de la Feuchte Ecke coin humide nommĂ©e ainsi Ă cause de la prĂ©sence d'un ruisseau. Juste aprĂšs, sur le cĂŽtĂ© gauche du chemin, apparaissent de nombreux abris rĂ©alisĂ©s avec des tĂŽles "mĂ©tro". La partie frontale est rĂ©alisĂ©e en maçonnerie. Nous y trouvons Ă©galement un souterrain s'enfonçant d'une trentaine de mĂštres dans la montagne. Ces abris ont Ă©tĂ© dĂ©nommĂ©s Musiktempel temple de la musique, 99er Haus maison du 99e et Böse Buben mauvais garçons. Ils servaient de cuisine, de casernement et d'Ă©curie. Une inscription signale que ces abris ont Ă©tĂ© construits par le 13e et le 14e LIR 99 selon un modĂšle et qu'il est souhaitĂ© que ce modĂšle soit perpĂ©tuĂ©. Un des abris des Bösen Buben La galerie souterraine des Bösen Buben Au fond de cette galerie Un autre des abris Les façades de Bösen Buben L'inscription La suite des abris AprĂšs l'abri portant l'inscription, nous prenons le chemin descendant sur la droite, le Schwabenweg. Ce chemin passe Ă cĂŽtĂ© de deux bunkers ayant servi de central tĂ©lĂ©phonique avant de dĂ©boucher dans les vignes au-dessus de Wuenheim. Le bunker du central tĂ©lĂ©phonique qui sert de pavillon de chasse Ă cet endroit, nous prenons Ă droite le sentier des pĂšlerins balisage croix rouge. Nous passons Ă cĂŽtĂ© d'un Ă©trange abri en tĂŽle pour aboutir Ă la station Gaede. Ici le sentier des pĂšlerins St Jacques de Compostelle croise le cheminement du Sulzerbahn. C'Ă©tait une ligne de chemin de fer Ă voie Ă©troite qui reliait Soultz au Niederwald en contrebas du Hirtzenstein soit une longueur de 8900 m. De dix Ă quinze trains circulaient chaque jour sur cette ligne. De la station Gaede partait le tĂ©lĂ©phĂ©rique qui passant par la station Sproesser aboutissait au-dessus de la caserne au sommet du HWK. Ce tĂ©lĂ©phĂ©rique d'une longueur de 2 km avait un dĂ©nivelĂ© de 500 m. Il se dĂ©plaçait Ă la vitesse d'un mĂštre par seconde. Il fut construit de fĂ©vrier Ă mai 1915. Un deuxiĂšme tĂ©lĂ©phĂ©rique partait Ă proximitĂ© du central tĂ©lĂ©phonique citĂ© prĂ©cĂ©demment qui est aussi une des stations d'arrivĂ©e de la Sulzerbahn pour aboutir au Klippenstollen. L'Ă©trange abri en tĂŽle Un des abris de la station Gaede L'entrĂ©e de cet abri. Le dĂ©part du tĂ©lĂ©phĂ©rique. Vestige d'une des nacelles du tĂ©lĂ©phĂ©rique. Vestige de sac de sable Ă la station Gaede. Rouleau de fil de fer barbelĂ© retrouvĂ© Ă la station Gaede. La station Gaede a Ă©tĂ© dĂ©gagĂ©e en 2010 par des volontaires de la Brigade franco-allemande. Abri en tĂŽle retrouvĂ© Ă la station Gaede. Le mĂȘme abri au fond de sa tranchĂ©e. Le sentier des pĂšlerins nous ramĂšne ensuite vers le Treffpunk en passant Ă proximitĂ© de la source Ottoquelle oĂč se trouvent cachĂ©s sur le flanc de la montagne plusieurs abris en bĂ©ton. Le sentier pense ensuite Ă cĂŽtĂ© d'un trĂšs gros bunker et des ruines d'un petit. La source OTTO. Un des abris Ă proximitĂ© de l'Ottoquelle. Le grand bunker du Treffpunkt Du carrefour du Treffpunk, nous poursuivons tout droit le long du chemin des pĂšlerins de St-Jacques de Compostelle. Sur la gauche nous croisons un ensemble de six blockhaus coordonnĂ©e GPS 47 N 51' 06" et 7 E 11' 09". AprĂšs l'oratoire se prĂ©sente, sur la droite, un grand abri parfaitement remis en Ă©tat. Ă lâarriĂšre de celui-ci se trouve, Ă©galement restaurĂ©, l'abri du 59e rĂ©giment d'artillerie allemand. Au niveau du 2e oratoire, nous prenons le chemin partant Ă gauche en descente. Celui-ci nous ramĂšne vers le chemin du stand de tir empruntĂ© au dĂ©part de ce parcours. l'abri du 59e rĂ©giment d'artillerie allemand Un abri transformĂ© en cabane de chasse Dans un troisiĂšme parcours, nous partons de la courbe sur la route des CrĂȘtes situĂ©e juste avant le col du Silberloch en venant de Uffholtz. Cet endroit est dĂ©nommĂ© Bains-douches. Nous sommes dans le secteur français et partons Ă la dĂ©couverte des camps avancĂ©s français implantĂ©s sur le flanc sud du HWK. Le chemin nous conduit vers le camp Arrault, suivi du camp Baudot puis du camp ReniĂ©. Vestige d'un abri au camp Arrault. EntrĂ©e d'un abri au camp Baudot. Cette entrĂ©e mĂšne vers une galerie souterraine. Le fond de la galerie qui commence Ă s'effondrer. Les parois en bois sont encore relativement bien conservĂ©es. Le chemin passe ensuite devant la tombe Violet pour atteindre le point Hennequin oĂč dĂ©bute la tranchĂ©e de 1ere ligne. En suivant cette tranchĂ©e, nous arrivons au monument Serret. De lĂ , nous empruntons la tranchĂ©e du 15e BCP puis la "tranchĂ©e Ă©lectrique" dont nous avons dĂ©jĂ parlĂ© prĂ©cĂ©demment. Cette tranchĂ©e grimpe vers le sommet du HWK en passant par le rĂ©duit Boussat. AprĂšs ce rĂ©duit, la tranchĂ©e dĂ©bouche sur un chemin que nous suivons vers la gauche. Il nous mĂšne en descendant vers un autre chemin que nous suivons ensuite Ă©galement vers la gauche. Il nous ramĂšne vers les Bains-Douches en passant par le Camp Duvernet sur la droite du chemin. La tombe Violet Le point Hennequin La tranchĂ©e de 1ere ligne française. Vestige d'abris en tĂŽle mĂ©tro dans la tranchĂ©e Ă©lectrique. Un poste bĂ©tonnĂ© dans cette tranchĂ©e. EntrĂ©e d'un abri de cette tranchĂ©e. Un autre poste. RĂ©duit le long de la tranchĂ©e. La tranchĂ©e Ă©lectrique. Le rĂ©duit Boussac Le rĂ©duit Boussac Vestige du camp Duvernet. Le camp Duvernet Il ne subsiste que peu de choses du camp Duvernet Ces photographies ont Ă©tĂ© rĂ©alisĂ©es en avril et octobre 2010. La suite de la visite se passe dans la troisiĂšme partie.... Y ACCĂDER L'accĂšs au Hirtzenstein se fait Ă partir de Wattwiller en empruntant au centre du village la route du Vieil Armand. Pour atteindre le Treffpunk, prendre Ă Hartmannswiller, au rond-point de l'hĂŽtel-restaurant Meyer, le chemin du stand de tir. Poursuivez sur ce chemin jusqu'Ă l'orĂ©e de la forĂȘt puis continuez Ă pied tout droit. Pour le dĂ©part du parcours des camps français, partez du col du Silberloch et redescendez vers Uffholtz. Le dĂ©part est situĂ© sur la gauche du premier virage. Les indications pour accĂ©der Ă ce lieu insolite sont donnĂ©s sans garantie. Elles correspondent au chemin empruntĂ© lors de la rĂ©alisation des photographies. Elles peuvent ne plus ĂȘtre d'actualitĂ©. L'accĂšs au lieu se fait sous votre seule responsabilitĂ©. Si vous constatez des modifications ou des erreurs, n'hĂ©sitez pas Ă m'en faire part. Cette page a Ă©tĂ© mise en ligne le 15 mai 2010 Cette page a Ă©tĂ© mise Ă jour le 16 janvier 2015
Unpatrimoine unique au monde quâune de nos Ă©quipes avait, pour la premiĂšre fois visitĂ© voici 3 ans descendant dans certaines grottes du Chemin des Dames. Celle que nous parcourons aujourd'hui se trouve dans la rĂ©gion de Vic-sur-Aisne oĂč les troupes dâĂ©lite, zouaves et chasseur Ă pieds, ont combattu au dĂ©but du conflit et Ă la fin
Agrandir le planLes lieux de mĂ©moire des unitĂ©s combattantesTrĂšs vite aprĂšs la fin de la guerre, le Chemin des Dames a accueilli des monuments rendant hommage Ă un corps de l'armĂ©e, Ă une division. Ce sont les "anciens" et les familles qui se sont cotisĂ©s pour Ă©lever de tels monuments Le Monument des CrapouillotsCe monument datant de 1933, visible de la RN2, rend hommage au corps de l'artillerie de tranchĂ©e. L'Ă©vocation est double le monument prend la forme d'une torpille avec les ailettes caractĂ©ristiques de ce type d'artillerie et le bas-relief en son sommet montre un artilleur en train de tirer une telle monument est atteint en juin 1940 par les bombardements allemands il est alors reconstruit aprĂšs le conflit et de nouveau inaugurĂ© en a Ă©tĂ© encore rĂ©cemment endommagĂ© par la foudre l'arriĂšre s'est Monument des BasquesLe monument a Ă©tĂ© construit en 1928 grĂące Ă une souscription dans les dĂ©partements du Sud-Ouest. Il domine la vallĂ©e de l'Aisne, du haut de sa position stratĂ©gique sur le saillant sĂ©parant Oulches de s'agit sans doute du monument commĂ©moratif le plus aux rĂšgles du genre, aucune heroĂŻsation des combattants. Le sculpteur, Claude Grange, a en effet dĂ©cidĂ© de reprĂ©senter le Basque en costume traditionnel et non en tant que 36e division dont il est ainsi rendu hommage, s'est en effet illustrĂ©e sur cette partie du Chemin des sont les hommes de cette division qui ont Ă©tĂ© lancĂ©s le 4 mai 1917 pour reprendre Craonne puis le 5, qui ont reconquis une partie du plateau de sont aussi des hommes de cette division que l'on veut faire remonter en premiĂšre ligne fin mai en rĂ©action, plusieurs d'entre eux dĂ©cident de dĂ©sobĂ©ir. C'est ce que l'on appelle une mutinerie, il s'agit en fait d'une forme de grĂšve des soldats seront condamnĂ©s Ă mort, un sera graciĂ© et un autre, Vincent Moulia, parviendra Ă s' lieux de mĂ©moire collectiveCes lieux rendant hommage Ă l'ensemble des combattants lors des batailles du Chemin des Dames, n'apparaissent qu'aprĂšs la Seconde guerre mondiale. Au regard de ce nouveau conflit, il apparaĂźt urgent pour les anciens combattants de sortir la PremiĂšre guerre mondiale de l'oubli, de rappeler les conditions dans lesquelles Ă©taient lancĂ©es des offensives comme l'offensive mĂ©morial du Chemin des Dames Ă Cerny-en-LaonnoisC'est au niveau de l'ancienne sucrerie de Cerny, théùtre de nombreux combats, qu'a Ă©tĂ© Ă©rigĂ© le mĂ©morial, Ă l'intersection entre la RD 18 CD et la D967. Cet ensemble comprenant une petite chapelle en pierre de facture trĂšs classique et une Lanterne des morts Ă l'architecture plus moderne structure en bĂ©ton, nĂ©ons apparents a Ă©tĂ© construit Ă l'initiative de l'abbĂ© Herlem et avec le soutien de l'association d'anciens combattants UNC, entre 1948 et la fin des annĂ©es 1960 pour la Lanterne. Il s'agit donc d'une initiative privĂ©e mĂȘlant recueillement religieux la chapelle et hommage symbolique Lanterne des morts.La chapelle accueille de nombreuses plaques commĂ©moratives donnĂ©es par les anciens de diffĂ©rentes unitĂ©s combattantes. A noter la plaque dĂ©voilĂ©e en 1983 par LĂ©opold SĂ©dar Senghor et dĂ©diĂ©e aux SĂ©nĂ©galais. Dans cette chapelle, la souffrance du combattant est assimilĂ©e Ă celle du Christ dans une toile surplombant l'autel. Le monument des "Marie-Louise"Cette sculpture est situĂ©e Ă l'endroit le plus stratĂ©gique du plateau au niveau de l'isthme d'Hurtebise, c'est-Ă -dire lĂ oĂč le plateau est le plus Ă©troit et donc oĂč la distance entre les vallĂ©es de l'Aisne et de l'Ailette est la plus courte. Maxime Real del Sarte rĂ©alisa cette oeuvre en 1927 pour remplacer un monument plus ancien cĂ©lĂ©brant la bataille de Craonne de 1814. Il s'agit d'une des derniĂšres victoires de NapolĂ©on Ier il parvient Ă mettre en dĂ©route les armĂ©es coalisĂ©es russes et prusses mais au prix d'un bilan meurtrier. On compte 5400 morts ou blessĂ©s du cĂŽtĂ© français. Les soldats n'ont pour la plupart que peu d'expĂ©rience du front ce sont des jeunes recrues, les monument de Real del Sarte reprend l'hommage aux Marie-Louise mais il rajoute un hommage au poilu. Dans un mouvement symĂ©trique, les deux soldats portent le drapeau et la couronne de lauriers. On est donc en plein dans l'exaltation patriotique. Le combat des poilus est assimilĂ© Ă celui des Marie-Louise, la continuitĂ© est soulignĂ©e par les deux dates 1814-1914 et la symĂ©trie est renforcĂ©e par le V formĂ© par les "Ils n'ont pas choisi leur sĂ©pulture"Cette oeuvre de HaĂŻm Kern domine la route, sur le plateau de Californie. Le point de vue sur la vallĂ©e est ici superbe. Le plateau de Californie tenu par les Allemands le 16 avril 1917 fut particuliĂšrement disputĂ© et bombardĂ©. Il est classĂ© en zone rouge Ă la fin de la guerre interdiction est faite d'y reconstruire, d'y habiter et de cultiver. Aujourd'hui encore le plateau appartient Ă l'Etat et est gĂ©rĂ© par l' sculpture est une commande de l'Etat Ă l'occasion du quatre-vingtiĂšme anniversaire de l'armistice. HaĂŻm Kern a emprisonnĂ© des tĂȘtes d'hommes, toutes semblables, dans un puissant grillage faisant Ă©cho aux branches des conifĂšres alentour. Les reflets cuivrĂ©s Ă©voquent les tenues bleues horizon tandis que les mailles font penser Ă un Ă©cheveau de barbelĂ©s. HaĂŻm Kern a ainsi voulu montrer que ce sont les hommes qui se retrouvent victimes de l' de cette oeuvre en 1998 fit grand bruit c'est Ă cette occasion que Lionel Jospin, premier ministre, demanda Ă ce que les mutins "rĂ©intĂšgrent" la mĂ©moire nationale. Depuis, l'oeuvre est confondue avec les propos du premier ministre et a Ă©tĂ© vandalisĂ©e par des extrĂ©mistes. La Constellation de la DouleurEnsemble de 9 statues gĂ©antes en bois inaugurĂ©es le 22 septembre 2007 prĂšs de la Caverne du Dragon. Les dĂ©tails sur cette oeuvre sont Caverne du Dragon La Caverne est un lieu particulier du Chemin des Dames. Il s'agit d'une creute, c'est-Ă -dire une carriĂšre creusĂ©e dans le flanc du plateau, situĂ©e en rebord du plateau. Cette creute a jouĂ© un rĂŽle particulier lors de la PremiĂšre Guerre Mondiale du fait de sa position stratĂ©gique la creute s'ouvre largement sur la vallĂ©e de l'Aisne et elle se situe Ă proximitĂ© de l'isthme d' Ă la bataille de la Marne, les Allemands se sont repliĂ©s sur le plateau du Chemin des Dames qui domine au Sud la vallĂ©e de l'Aisne. Les offensives françaises et anglaises du 13 au 15 septembre 1914 pour les dĂ©loger du plateau furent un Ă©chec les Allemands contrĂŽlent le plateau. C'est pour conforter leur position que les Allemands attaquent et s'emparent de la Caverne du Dragon que l'on appelait alors la Caverne de la Creute le 25 janvier 1915. DĂ©sormais ils surplombent les lignes françaises. Seul inconvĂ©nient la Caverne peut devenir une souriciĂšre en cas d'offensive française. L'armĂ©e allemande entreprend alors de relier cette Caverne aux lignes plus en arriĂšres en creusant un tunnel qui traverse le plateau. La Caverne est alors plus qu'un abri, elle devient une position forte. Les munitions, les renforts et la nourriture arrivent dĂ©sormais sans encombres en premiĂšre ligne. La Caverne est amĂ©nagĂ©e pour en faire un lieu de vie on tire des fils Ă©lectriques et tĂ©lĂ©phoniques, on y fait venir l'eau, on amĂ©nage une chapelle, des cuisines... Le nom de Caverne du Dragon viendrait peut-ĂȘtre des nids de mitrailleuses installĂ©es Ă l'entrĂ©e de la Caverne ces mitrailleuses Ă©voqueraient les naseaux enflammĂ©s du Caverne est reprise un peu par hasard Ă la suite des offensives de 1917. Les Français contrĂŽlent en juin 1917 une partie de l'isthme d'Hurtebise. Une offensive est prĂ©parĂ©e pour conforter les positions françaises. C'est Ă l'occasion de cette attaque menĂ©e par la 164Ăšme division d'infanterie que les Français dĂ©couvrent le tunnel qui conduit Ă la Caverne et prennent au piĂšge les Allemands. La prise de la Caverne du Dragon est fĂȘtĂ©e comme une grande victoire nationale. Le nom Ă©vocateur de la Caverne du Dragon est alors popularisĂ© par les communiquĂ©s militaires au mĂȘme titre que Craonne. C'est donc tout naturel qu'aprĂšs-guerre la Caverne attire un "tourisme des tranchĂ©es". Elle devient un musĂ©e en 1969 sous l'impulsion de l'association, liĂ©e Ă l'UNC, Le Souvenir français. Enfin, en 1995, le Conseil gĂ©nĂ©ral de l'Aisne devient propriĂ©taire des lieux et passe commande Ă l'architecte iranienne Nasrine Seraji d'un pavillon d'accueil. L'objectif est de faire de la caverne du Dragon un espace musĂ©ographique alliant scĂ©nographie contemporaine, lieu de mĂ©moire et espace pĂ©dagogique. Le pavillon d'accueil est caractĂ©risĂ© par un toit flottant s'intĂ©grant dans l'horizontalitĂ© du paysage. Cette lĂ©gĂšretĂ© du bĂątiment est renforcĂ©e par la structure sur pilotis et la passerelle de caillebotis qui permet d'atteindre l'entrĂ©e. Les matĂ©riaux utilisĂ©s renvoient directement Ă la guerre le bĂ©ton armĂ© cĂŽtĂ© route Ă©voque les bunkers tandis que le caillebotis rappelle les planches qui couvraient le fond des tranchĂ©es. Du cĂŽtĂ© de la vallĂ©e de l'Aisne, c'est le verre qui domine pour mettre en avant le point de vue superbe qu'avaient les occupants de la visite de la Caverne Ă faire absolument est guidĂ©e il convient donc de ruines de la guerreLe paysage est encore considĂ©rablement marquĂ© par la guerre le relief sur le plateau de Californie est encore vĂ©rolĂ© par les trous d'obus, entaillĂ© par des vestiges de tranchĂ©es. Plus impressionnants encore sont les sites dĂ©truits par la guerre. L'ancien village de CraonneCe village rendu cĂ©lĂšbre par les communiquĂ©s militaires et par la chanson Ă©ponyme, Ă©tait le chef-lieu du canton avant guerre. DĂšs le dĂ©but de la guerre, le village est occupĂ© par les Allemands et les habitants sont dĂ©placĂ©s plus au Nord. Craonne se trouve entre les lignes allemandes et les lignes françaises et devient un enjeu crucial pour la maĂźtrise du plateau de est attaquĂ©e le 16 avril 1917 par la 1Ăšre division d'infanterie qui comprend le 1er RI, le 233Ăšme RI et le 201Ăšme RI qui se trouve bloquĂ©e au pied du village. Emile Carlier, soldat au 127Ăšme rĂ©giment, tĂ©moigne Le 201Ăš est relevĂ© aprĂšs ĂȘtre restĂ© quelques heures seulement en ligne. L'emplacement occupĂ© par ce rĂ©giment est marquĂ© au loin par la grande tĂąchebleu horizon de centaines de cadavres amoncelĂ©s au mĂȘme lors d'une deuxiĂšme offensive, le 4 mai, que le village est repris parla 36Ăšme division d'infanterie au prix de lourdes pertes. Le village ne ressemble plus alors Ă grand-chose. Il a particuliĂšrement souffert de la prĂ©paration d'artillerie prĂ©cĂ©dant le dĂ©but de l'offensive Nivelle en avril-mai 1917, les caves des maisons Ă©mergent des gravats et constituent des abris prĂ©caires pour les encore, les seuls vestiges du village sont ces entrĂ©es de cave et les fondations de l'Ă©glise. Le site a Ă©tĂ© replantĂ© pour en faire un arboretum mais les arbres ont souffert des orages du printemps 2007. Un nouveau projet d'amĂ©nagement devrait ĂȘtre ruines de l'Abbaye de VauclairPaysage le plus romantique du secteur de beaux restes d'une grande abbaye cistercienne du XIIĂšme siĂšcle s'Ă©talent sur une pelouse verte au coeur de la forĂȘt de Vauclair, en contrebas du plateau du Chemin des Dames en direction de l'Ailette. DerriĂšre l'abbaye, le jardin des moines et Ă cĂŽtĂ©, un verger plantĂ© de poiriers et de pommiers. Nombreux sentiers de balades dans les a Ă©tĂ© grandement endommagĂ©e par les bombardements de 1917 5 millions d'obus sont en effet tombĂ©s sur le secteur du Chemin des Dames entre le 6 et le 16 avril cimetiĂšres militairesIl faut rentrer dans les cimetiĂšres militaires parce qu'il y rĂšgne une atmosphĂšre particuliĂšre l'alignement des stĂšles dit l'Ă©galitĂ© face Ă la mort, l'espace occupĂ© par les morts rappelle le nombre des pertes, le silence y est porteur de sens et enfin la diversitĂ© des tombes Ă©voque l'apport des troupes coloniales, russes, belges...Pour plus d'informations sur les cimetiĂšres et les tombes, il faut aller visiter le MĂ©morial virtuel du Chemin des cimetiĂšre de Cerny-en-LaonnoisFace au mĂ©morial, il s'agit d'un cimetiĂšre double au bout du cimetiĂšre français, un passage permet d'accĂ©der au cimetiĂšre allemand. A noter les tombes musulmanes et russes dans le cimetiĂšre français, les tombes juives dans le cimetiĂšre cimetiĂšre de CraonnelleCe cimetiĂšre offre un point de vue sur la vallĂ©e de l'Aisne. Les croix semblent gravir les pentes comme les vignes sur les terrains alentours. A noter un certain nombre de tombes britanniques. En effet, les Britanniques prĂ©fĂ©raient enterrer leurs hommes Ă proximitĂ© de l'endroit oĂč ils sont tombĂ©s, d'oĂč un Ă©parpillement des tombes britanniques plutĂŽt que de gros cimetiĂšres de SoupirLe plus vaste ensemble de cimetiĂšres du Chemin des Dames. On y trouve des sĂ©pultures de toutes les nationalitĂ©s belges, italiennes, habitants du Commonwealth et bien sĂ»r françaises, britanniques et allemandes.
Ala tĂȘte de la 1 Ăšre armĂ©e se trouve le gĂ©nĂ©ral Fritz Von Below. La câest de toutes parts un massacre, sur le Chemin des Dames comme dans la plaine champenoise. Pour la premiĂšre fois, les chars dâassaut français
Lors de notre voyage en Guadeloupe, nous voulions accĂ©der au sommet du volcan de la SoufriĂšre. Les infos ne sont gĂ©nĂ©ralement pas Ă jour sur les forums et les blogs. Jâai donc compilĂ© toutes nos infos de 2022 pour vous permettre dâorganiser votre visite du volcan la surnommĂ©e la vieille Dame, la SoufriĂšre doit son nom Ă cette odeur caractĂ©ristique dâĆuf pourri quand on atteint son sommet. Son ascension, pourtant pas difficile, mĂ©rite quelques prĂ©paratifs et conseils avant de partir pour une randonnĂ©e Ă la Ă jour Janvier 2022 Bref historiqueOĂč se trouve la SoufriĂšre ?RandonnĂ©e Ă la SoufriĂšreMise Ă jour de 2022AccĂ©der au sommetFaire la SoufriĂšre avec des enfants ?Infos pratiquesPour aller plus loinBref historiqueDu haut de ses 1467 mĂštres la SoufriĂšre domine la Guadeloupe depuis plusieurs milliers dâannĂ©es 100 000 Ă 200 000 ans. Ce volcan dont la derniĂšre Ă©ruption magmatique remonte vers 1440, est toujours en activitĂ© selon les vulcanologues. On notera une Ă©ruption phrĂ©atique vers 1976 obligeant les habitants de la partie sud de Basse Terre Ă ĂȘtre dĂ©logĂ©s pendant 3 moisâŠOĂč se trouve la SoufriĂšre ?La SoufriĂšre se trouve sur la commune de Saint Claude en Guadeloupe. On y accĂšde en voiture par la route D9. Nous avons effectuĂ© son ascension lors dâun voyage entre amis dont le rĂ©cit est disponible sur mes 2004 et les derniers Ă©boulements, le point de dĂ©part se fait depuis le parking des Bains Jaunes » 950mĂštres dâaltitudes, oĂč on gare sa voiture gratuitement. On ne peut plus accĂ©der en voiture au parking de la Savane Ă Mulets 1 140 mĂštres.Parking de la Savane Ă MuletsLe chemin, menant Ă la Savane Ă Mulets, est facile avec quelques marches, tout est pavĂ©. Aucun risque, Ă part quelques glissades par temps humide. Câest le chemin de la trace du Pas du parking de la Savane Ă Mulets, il faut prendre le chemin des Dames pour accĂ©der au sommet de la SoufriĂšre. Sinon une autre alternative, le chemin du col de lâĂ©chelle mais qui est beaucoup plus de randonnĂ©e pour la SoufriĂšreVenez tĂŽt 7h00 car beaucoup de touristes commencent lâascension le matin. Si le temps est pluvieux, il vaut mieux remettre Ă un autre jour, car lâintĂ©rĂȘt de cette randonnĂ©e Ă la SoufriĂšre est dâavoir une vue panoramique sur Basse Terre et les Ăźles environnantes. Il semblerait que la vue soit dĂ©gagĂ©e seulement une petite dizaine de jour par anâŠ. Le reste du temps câest souvent dĂ©gagĂ© de la SoufriĂšreDe bonnes chaussures sont Ă prĂ©voir pour accĂ©der au sommet, mĂȘme si le parcours est dans lâensemble facile, les 200 derniers mĂštres sont plus compliquĂ©s. On se retrouve sur des rochers glissants et une pente beaucoup plus accentuĂ©e. Mais la vieille dame se mĂ©rite et la vue est ne soyez pas surpris en accĂ©dant au sommet de la SoufriĂšre La DĂ©couverte, vous ne trouverez pas de cratĂšre avec de la lave, mais plutĂŽt des brĂšches et entailles dâoĂč se dĂ©gagent une forte odeur de soufre. Le panneau la DĂ©couverte 1467m » vous signalera votre arrivĂ©e au au sommet du volcanMise Ă jour de 2022Depuis plusieurs mois, on observe un dĂ©gazage important au niveau de la SoufriĂšre. Les scientifiques enregistrent une suractivitĂ©s mais cela ne les inquiĂštent pas pour lâinstant. Câest pour eux une activitĂ© normale. Le niveau de vigilance reste au jaune et les autoritĂ©s prĂ©conisent la prudence pour accĂ©der Ă la SoufriĂšre. La probabilitĂ© dâĂ©ruption volcanique a Ă©tĂ© qualifiĂ©e sur un risque faible Ă ce prĂ©caution donnĂ©e pour ce dĂ©but dâannĂ©e 2022 est de se trouver Ă plus de 50 mĂštres des cratĂšres et des gouffres en raison des le contexte actuel du COVID, le maire de Saint-Claude, Elie Califer avait rendu le port du masque obligatoire pour lâascension de la SoufriĂšre dĂ©but aout 2020. Depuis cette mesure a Ă©tĂ© levĂ©e puisque lâactivitĂ© de randonner est une activitĂ© de plein au sommetActuellement et depuis le dĂ©but de lâannĂ©e 2019, seul lâaccĂšs au sommet de la DĂ©couverte est autorisĂ©. Câest lâascension que nous avons fait et qui est dĂ©taillĂ© juste au dessus. Rien de compliquĂ©, juste de la prudence vis-Ă -vis des fumerolles qui sont susceptibles de couvrir toute la zone en rouge sur la carte le lien pour des infos officielles et en temps rĂ©elSinon vous pouvez y accĂ©der avec ce guide expĂ©rimentĂ© RĂ©servation excursion Ă la SoufriĂšreFaire la SoufriĂšre avec des enfants ?Câest une question souvent posĂ©e sur les forums et je dois dire que je suis franchement Ă©tonnĂ© de voir certaines rĂ©ponses. Chacun fait ce quâil veut mais je ne vois pas comment on peut emmener des enfants de moins de 7 ans faire une randonnĂ©e de 4-5H avec certaines portions de chemins rocailleux et pentus. Pour lâEtna en Sicile, nous lâavons fait avec nos enfants, mais la SoufriĂšre, câest risquĂ©!De plus, certaines zones ne sont pas sĂ©curisĂ©es surtout au sommet seulement 3 fils dâacier servent de protection. A la rigueur vous pouvez vous contenter dâune petite randonnĂ©e de 20-30 min jusquâau parking de la Savane Ă Mulets, vous serez ainsi au pied du volcan. Il y a Ă©galement la suite du trajet jusquâĂ la citerne » qui est trĂšs sĂ©curitĂ© est Ă revoir Ă la SoufriĂšreInfos pratiquesDurĂ©e ascension aller â retour 4-5H pauses comprisesDistance 7 km / DĂ©nivelĂ© 500 mĂštresLâascension est gratuite. Voir notre budget voyagePossibilitĂ© de voyage organisĂ© pour la SoufriĂšre en GuadeloupeIl faut compter 1L dâeau par personne minimum et quelques encas pour Ă©viter le coup de crĂšme solaire, K-way et surtout de bonnes chaussures jâai dĂ©jĂ croisĂ© des touristes en tongs obligĂ©s de faire demi-tour Ă quelques mĂštres du sommetâŠWebcam sommetSe renseigner des conditions climatiques avant de sâengager dans cette tĂŽt pour Ă©viter de finir la rando au soleil aller plus loinAutre idĂ©e dâexcursion en Guadeloupe avec le jardin de Deshaies, Petite sĂ©lection des plus belles plagesOĂč se loger en Guadeloupe pour 15 jours?Nager avec des tortues en Guadeloupe, nos se dĂ©placer sur lâile?ItinĂ©raires de visites jour par jour en Guadeloupe.
508v1. il6oec35fh.pages.dev/714il6oec35fh.pages.dev/305il6oec35fh.pages.dev/186il6oec35fh.pages.dev/895il6oec35fh.pages.dev/547il6oec35fh.pages.dev/882il6oec35fh.pages.dev/398il6oec35fh.pages.dev/103il6oec35fh.pages.dev/329il6oec35fh.pages.dev/804il6oec35fh.pages.dev/930il6oec35fh.pages.dev/465il6oec35fh.pages.dev/14il6oec35fh.pages.dev/521il6oec35fh.pages.dev/259
ou se trouve le chemin des dames